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Edito

Dimanche 10 mars 2024

AU PAYS DES CLAIRVOYANTS L’AVEUGLE EST ROI !
 

La sagesse populaire, commune à plusieurs cultures à travers le monde, nous fait dire souvent qu’ « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ». Dans le récit de la guérison d’un aveugle-né (Jn9, 1-41), tout semble contredire le proverbe et nous  incite plutôt à clamer haut et fort : Au pays des clairvoyants, l’aveugle est roi. 

En effet, en face de Jésus qui se présente comme « la lumière du monde » (Jn9, 5), se dessinent deux mouvements opposés : un aveugle qui passe  des ténèbres à la lumière ; et les Juifs qui prétendent voir, mais qui s’enfoncent de plus en plus dans les ténèbres. D’un côté, il y a un chemin de foi ; et de l’autre, un endurcissement de cœur, signe d’une cécité spirituelle en face du mystère de Jésus. Il est évident que « lumière » et « cécité », ici, ont une valeur symbolique. Il ne s’agit pas seulement de la cécité physique et de la lumière du soleil, mais aussi et surtout de lumière et cécité spirituelles. 

L’aveugle découvre progressivement qui est Jésus. Dans un premier temps, il dit que c’est « l’homme qu’on appelle Jésus » (Jn9, 11). Ensuite, il affirme que « c’est un prophète » (Jn9, 17), puis « un  homme venant de Dieu » (cf. Jn9, 33). Enfin, à la question de Jésus : « Crois-tu au Fils de l’homme ? », il répond avec une confession de foi complète : « Je crois, Seigneur » et il se prosterne devant lui (cf. Jn9, 35-38). Les Juifs, au contraire, font un cheminement inverse : ils s’enfoncent dans une attitude de plus en plus rigide dans leur opposition à Jésus, accusant l’aveugle guéri de blasphème, tout en l’accablant d’insultes. Ce qui fait la cécité des Juifs, c’est la certitude et la prétention qu’ils ont de savoir : ils croient n’avoir besoin d’aucune lumière.

En définitive, si les clairvoyants (que nous prétendons souvent être) désirent vraiment le salut, ils ont intérêt à suivre l’exemple de l’aveugle-né qui nous conduit vers la lumière qu’est le Christ. Dans le cheminement de l’aveugle-né se lit en filigrane l’histoire de tout chrétien qui vient au monde spirituellement aveugle et, par le baptême, se laisse illuminer par le Christ. Puisse le Seigneur, dans l’Eucharistie de ce jour, ouvrir davantage nos yeux aux merveilles de son amour pour contempler sans fin sa splendeur.

Augustino MENSAH

Dimanche 3 mars 2024

ACTION DE GRACE ET INTERPELLATION
 

Le week-end dernier, plus exactement samedi 24 février dans l'après-midi et dimanche 25 février dans l'après-midi, à la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise, notre évêque a appelé au baptême plus de 300 jeunes et de 200 adultes. C’est la première fois, depuis l'existence de notre diocèse (plus d'une cinquantaine d'années), qu’autant de personnes vont être baptisées dans les paroisses du Val d’Oise. Parmi eux, 10 adultes et 17 jeunes, ainsi que 15 enfants seront baptisés pendant le temps Pascal sur notre groupement paroissial.

C'est une grâce pour une communauté d'avoir parmi ses membre autant de personnes qui effectuent à l’adolescence ou à l’âge adulte cette démarche. De plus en plus viennent frapper à la porte de l’Eglise.

C'est une grâce mais c'est aussi une question pour notre démarche de Carême où il nous est proposé de réfléchir sur notre propre baptême. Rappelons-nous cette interpellation de Saint Jean-Paul II lorsqu'il est venu en France : « France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait de ton baptême ? ». Et nous, qu'avons-nous fait de notre propre baptême ? Comment vivons-nous notre propre baptême ? Comment sommes-nous, dans notre communauté et dans le monde, des disciples missionnaires ?

Nous avons la responsabilité vis-à-vis d’eux, de nous laisser interpeler par toutes leurs demandes, par toutes leurs démarches, par toute leur fougue. Et de comprendre aussi comment, par cet accueil, par cet accompagnement, nous pouvons les aider à vivre pleinement leur baptême. Cela se traduit en quelque sorte par la sainteté à laquelle nous sommes tous appelés : laisser le Seigneur entrer pleinement dans notre vie. Alors oui, c'est une action de grâce mais aussi une responsabilité. Je terminerai par les phrases de Jésus ressuscité qui, à la fin de l'évangile de Saint Matthieu dit à ses disciples : « Allez, de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde ».

Père Pierre

Dimanche 11 février 2024

Me voici ! C’est la réponse d’Abraham à l’appel de Dieu dans la première lecture de ce dimanche ! L’APPEL ! C’était justement le thème proposé à notre méditation, cette première semaine de carême, nous mettant ainsi dans les pas des catéchumènes qui se préparent au baptême dans la nuit de Pâques. En ce deuxième dimanche de carême, il nous est proposé de nous interroger sur notre manière d’ECOUTER. L’Ecoute de la Parole, illustrée avec force dans le récit de la Transfiguration du Seigneur en ce dimanche, mais aussi l’écoute de celui qui est à mes côtés, qui m’interpelle. Lui signifier alors : « Tu es important pour moi, je suis heureux que tu sois là ! ».

Ecouter, c’est commencer par se taire, se laisser transformer par l’autre, marcher à son pas, pour lui, avec lui et se faire proche dans une pleine attention. C’est la même chose avec le Seigneur. Il s’agit de l’écouter et de découvrir son message dans sa Parole. Il nous rejoint sur nos chemins de vie comme il rejoignit les disciples d’Emmaüs. « Commençant par Moïse et tous  les prophètes, Il leur expliqua dans les écritures ce qui le concernait. » (Lc 24,27). Ecouter Jésus, c’est nous laisser enseigner par sa Parole ! Comment résonne-t-elle en nous ? En cela, l’Evangile de ce jour est invitant ! « Du ciel, une voix se fit entendre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Mc 9,7). Une invitation qui interpelle les trois disciples, seuls témoins de la Transfiguration du Seigneur et qui, soit dit en passant, seront aussi les seuls témoins de son agonie au jardin de Gethsémani. Cette vision fulgurante de Jésus en gloire est accentuée par la double apparition de Moïse et d’Elie personnifiant ici réunis, la Loi reçue, annoncée puis accomplie en Jésus. Tiens donc, comme sur le chemin d’Emmaüs où, partant de Moïse et des prophètes, Il leur expliqua … » 

Avec Jésus, la loi s’accomplit dans l’amour du prochain. Ecouter Jésus, le Fils bien aimé, implique un engagement, une participation de tout notre être, une action qui indique que l’on a bien entendu le message. « Ma mère et mes frères ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (Lc 8,21)  Alors, pour suivre le Christ, mettons-nous en sa présence dans l’ECOUTE attentive et régulière de sa PAROLE; Pour mieux L’imiter, regardons-Le vivre au milieu de la foule qui le cherche pour être enseignée, consolée, guérie, aimée ! 

Mais écouter et suivre le Christ, c’est aussi être capable de redescendre de la montagne comme  Pierre, Jacques et Jean et retrouver le quotidien de nos vies souvent ballotée dans le gros temps de  nos peurs, de nos découragements. Dans ces moments de doutes, écoutons alors saint Paul nous dire dans sa lettre aux Romains : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il est à la droite de Dieu et Il intercède pour nous. (Rm 8, 31.34). Alors, confortés et nourris de la Parole de Dieu, nous pourrons chanter comme le psalmiste : « Je marcherai en présence du Seigneur, sur la terre des vivants » (Ps 114,9).

Bon carême à tous, à l’écoute de la Parole de Dieu …et du prochain.

Jérôme,  diacre.

Dimanche 17 février 2024

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Nous voici à nouveau, comme à chaque entrée en Carême, poussés au désert par l'Esprit !

Par définition le désert est un espace où l'on ne peut demeurer mais qu'il faut traverser ; un temps de transition. Il n'est pas possible de s'y arrêter, d'y déposer nos valises, nos routines, d'y rester recroquevillé sur nos résiliences, nos appréhensions. Nous y sommes en quelques sortes poussés au dehors de nous-mêmes par un besoin vital de passer à autre chose.

Dans le désert il n'y a personne non plus pour nous distraire de nous-même, pour penser à notre place : pas de prétexte pour s'oublier, pour faire « comme si ».

C'est là que le Seigneur nous donne rendez-vous : pour que nous scrutions le sens de notre vie en vérité, et que lui aussi scrute notre cœur. L'appel au désert, c'est une démarche de vérité, c'est une marche de foi. Ce chemin passe par une sortie de nous-même : pour aller vers nous-même, vers l'autre, vers Dieu. L'épreuve du désert nous permet de nous mettre à la suite de Jésus qui, en nous, avance vers sa Pâques.

Un feuillet "Pense Carême 2024" nous est adressé depuis dimanche dernier ; un autre feuillet "Chemin vers Pâques 2024" depuis ce mercredi des Cendres. Différentes propositions nous sont faites, de semaine en semaine, pour vivre ensemble un chemin spirituel de Carême : à la messe ; à la veillée de louange et de miséricorde du 16 mars ; avec des vidéos, des propositions d'enseignement, de témoignages, de partage, en union avec nos frères arméniens du Haut-Karabagh via l'Œuvre d'Orient, en union avec nos frères en difficulté sur notre propre territoire via l'épicerie sociale, entre paroissiens via les fraternités paroissiales de Carême, en union avec ceux qui se préparent cette année à leur baptême via un cheminement dans notre groupement intitulé "revivre notre baptême et accompagner les catéchumènes dans leur démarche".

Toutes ces propositions nous redisent qu'au-delà de nos propres enjeux personnels nous pouvons dans notre traversée du désert compter sur la communauté, sur nos frères, pour jalonner et stimuler notre marche. A l'image des premiers disciples qui “partagent entre tous”, “en fonction des besoins de chacun” (Actes 2,45), mettons aussi en commun notre Espérance, en joyeuse et attentive union avec tous ceux qui se préparent à vivre ou qui vivent un sacrement, en particulier avec nos sœurs qui ont vécu dimanche dernier le sacrement des malades, et avec tous nos frères et sœurs catéchumènes et confirmands.

Belle entrée en Carême !

Arnaud, diacre.

Dimanche 11 février 2024


Dans l’évangile de ce dimanche Jésus s’attaque aux préjugés et à l’exclusion : «Saisi de compassion, Jesus étendit la main, le toucha et lui dit: « Je le veux, sois purifié ». 

L’évangéliste Marc ne veut pas simplement rappeler un miracle de guérison, mais bien nous dire QUI est Jésus. Il brisait les barrières des lois humaines et sociales, qui défendaient d’avoir un contact avec les lépreux, il avait pitié des intouchables chassés hors de la ville et rejetés de tous. En agissant ainsi, Jésus devient lui-même un «intouchable» : «Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement entrer dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.» 

Cet évangile nous interpelle et invite à répondre à la question : Qui sont les lépreux du XXIe siècle?

- Ceux qui vivent dans les bidonvilles à travers le monde  
- Les sans travail et les sans-abri 
- Les ex-prisonniers qui ne peuvent reprendre leur place dans la société
- Les gens sous l’emprise de la drogue
- Les gens qu’on enferme dans des prisons secrètes et des prisons d’État, où la torture est à l’ordre du jour 
- Les personnes âgées qui attendent la mort dans l’isolement et l’abandon. 

Il y a tellement de lépreux et d’exclus dans notre société moderne. Mais heureusement il existe aussi la tolérance et des organismes d’entraide. 

Être en contact avec ceux et celles qui souffrent est essentiel à notre engagement chrétien. François d’Assise doit sa conversion en grande partie à une rencontre avec un lépreux. C’est le texte de l’évangile d’aujourd’hui qui l’a fait sortir de sa médiocrité et a provoqué un changement radical dans sa vie. Il écrit dans son Testament : « La vue des lépreux m’était insupportable, mais quand je me sentis intérieurement porté à embrasser l’un d’eux, tout a basculé, tout a changé ». François est converti par un baiser. Il est littéralement retourné, transformé, il voit les gens, il voit la vie d’une autre façon. 

Il en a été de même pour le Père Damien sur l’île de Molaquai et de Raoul Follereau, un journaliste qui, avec son épouse, a consacré sa vie à la cause des lépreux. C’est lui qui a introduit la journée mondiale des lépreux, une page d’évangile célébrée dans environ 130 pays. Il en est encore aujourd’hui dans des milliers d’endroits où des femmes et des hommes s’engagent bénévolement pour la libération des exclus afin qu’ils puissent vivre dans leur dignité d’enfants aimés de Dieu. 

Le contact de Jésus avec le lépreux est en fait l’équivalent de la parabole du bon Samaritain dans la vie réelle. C’est aussi le symbole de l’intervention de Dieu dans chacune de nos vies. 

Derrière l’image de la lèpre, nous retrouvons toutes nos fragilités, nos handicaps, nos toxicomanies, ce qui nous défigure et nous ronge de l’intérieur, tout ce qui nous empêche d’être un membre à part entière de la communauté humaine et d’offrir ce que nous avons d’unique. Tous nous avons besoin de la tendresse de Dieu. Et tous nous sommes invités à suivre l’exemple du Christ, à apporter un peu de réconfort et d’espérance à ceux et celles qui sont malades, rejetés et isolés. 

Être disciple du Christ, c’est être guéri par lui et marcher à sa suite en agissant comme lui en imposant les mains aux malades afin qu’ils se sentent mieux. (Marc 16,18)

 

François-Joseph HIMBERT

Dimanche 4 février 2024

« TOUT LE MONDE TE CHERCHE » Mc1, 37 


Cette phrase de Simon et de ceux qui étaient avec lui quand ils partirent à la recherche de Jésus, qui s’était rendu dans un endroit désert pour prier après les miracles opérés, montre ce désir de Dieu que plusieurs  portent  dans le cœur. 

« Tout le monde te cherche. »
Une question qui vient tout suite à l’esprit est de savoir pourquoi le cherchent-t-ils ? Est-ce parce qu’il venait de guérir la belle-mère de Simon fiévreuse et beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies ou parce qu’il a expulsé beaucoup de démons à qui il empêchait de parler? Pourquoi le cherchent-ils ? 

« Tout le monde te cherche.»    
Il nous arrive sans doute de le chercher nous aussi assez souvent quand la vie devient une corvée pour nous, quand nous avons besoin d’ombre, quand nous n’avons en partage que le néant ou quand nous ne comptons que des nuits de souffrance. Oui, il nous arrive de le chercher quand nous sommes envahis par des nuits de cauchemars durant des jours. Il nous arrive de le chercher assez souvent quand nous réalisons que notre vie n’est qu’un souffle. (1ère lecture)

« Tout le monde te cherche. »
Cherchez le Seigneur ne devrait susciter aucune inquiétude. Il est même souhaitable que nous le cherchions tous et que nous puissions le rencontrer. 
Mais pourquoi le chercher ? La réponse nous la tenons du Christ Lui-même. « Sans moi vous ne pouvez rien faire» Jn15, 5. Cherchons le Seigneur parce qu’il est tout pour nous. Il donne sens à notre existence. Sans lui nous ne pouvons rien faire. Cherchons-le parce que nous avons envie de demeurer avec lui. « Que cherchez-vous ? (…) Maître où demeures-tu ? » Jn1, 38

Si nous sommes convaincus que sans lui nous ne nous pouvons rien faire, il faut alors que nous le cherchions. Et l’ayant cherché, que nous le rencontrions. Comment le rencontrer ? C’est en annonçant l’Evangile et en essayant d’en gagner le plus grand nombre  possible, en étant aussi faible avec les faibles. C’est en se faisant tout à tous que nous trouverons celui que nous cherchons : le Christ (2ème lecture). Proclamer l’Evangile  c’est offrir le Christ, Parole de vie, à ceux qui le cherchent.  

Et nous, cherchons-nous souvent le Seigneur ? Savons-nous le chercher ? Le rencontrons-nous assez souvent ? Arrivons-nous à l’offrir à ceux qui le cherchent?

« Chercher le Seigneur pendant qu’il se laisse trouver, invoquez-le pendant qu’il est tant.» Is 55,6
 
Astrid-Carlos FAGNINOU

Dimanche 21 janvier 2024

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BIENHEUREUX CARLO ACUTIS, PATRON DES JEUNES DES LA PAROISSE !
 

Le saviez-vous ? On peut étudier au collège, être geek, aimer le foot… et aller au paradis. Le bienheureux Carlo Acutis nous le rappelle particulièrement.

Carlo est né en 1991. Il a vécu la vie ordinaire d’un enfant, puis d’un adolescent du nord de l’Italie. Mais cette vie ordinaire, il a choisi de la vivre avec Dieu. Depuis sa première communion, il avait décidé d’aller chaque jour à la messe, et de se confesser chaque semaine. Nourri par la prière, il s’était engagé pour aider au catéchisme de sa paroisse et pour aider à en refaire le site internet. Sur le chemin du collège, il parlait et prenait soin des plus démunis, partageant son goûter et quelques nouvelles. Son ton jovial et sa profondeur rayonnaient auprès de ses nombreux copains…

Carlo est mort à 15 ans d’une leucémie foudroyante. C’était en 2006 et ceux qui l’ont accompagné ont été marqués par sa confiance et sa joie : « J'offre toutes les souffrances que je dois subir au Seigneur, pour le pape et pour l'Église, et pour aller directement au paradis. »

Cette figure de sainteté, si inspirante, est un beau modèle pour les jeunes chrétiens, appelés à vivre leur foi à l’école et au collège. Avec l’équipe du KT et de l’aumônerie, et bien sûr avec les prêtres et l’EAP, nous avons décidé de lui confier les jeunes de notre paroisse. Nous avons fait une demande en Italie pour recevoir une relique, que nous sommes allés chercher en main propre lors de notre pèlerinage à Assise. Au cours de la messe des vœux, nous demanderons au Bienheureux Carlo de prendre soin des jeunes de la paroisse, du catéchisme, de l’aumônerie, et bien sûr du Patronage Acutis, nommé ainsi en son honneur. Quelle joie s’ils redécouvraient avec Carlo qu’eux aussi sont appelés à la sainteté, une sainteté possible, une sainteté simple, une sainteté… en baskets !
 

P. Martin de Hédouville +

Dimanche 14 janvier 2024

VENEZ A SAINT-PRIX ET VOUS VERREZ DIEU !


Selon la mentalité ambiante dans notre société aujourd’hui, l’expérience est le seul moyen valide et crédible de connaître. En dehors d’elle, il n’y a que rêveries et belles paroles poétiques. Aussi voudrait-on tout expérimenter : tabac, alcool, drogue, toutes sortes de vices … Et on oublie ou on méconnaît que toute expérience marque  en bien ou en mal la personne qui la fait de façon indélébile et souvent irréversible. Mais, peut-on faire aussi l’expérience de Dieu ?

En effet, Dieu n’est pas directement objet d’expérience. Personne ne l’a jamais vu de ses yeux de chair (cf. Jn1, 18). Selon la Bible, entendre sa voix provoquerait la mort (cf. Ex20, 19). Dieu est le Tout Autre.

Cependant, il se donne lui-même à connaître : « Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux pères par les prophètes, Dieu, nous a parlé par le Fils » (He 1, 1-2). Relisant leur aventure avec Jésus, les apôtres la considèrent comme une expérience de Dieu : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie… » (1Jn1, 1-3). Cette expérience commence dans la rencontre dont nous parle l’Evangile de ce dimanche : « Venez, et vous verrez » (Jn1, 35-42). C’est une expérience qui est, dans une certaine mesure, communicable. André appelle Pierre, Pierre appelle Philippe, Philippe appelle Nathanaël. C’est la même expérience qui est communiquée à l’évêque Saint Pry, dont la sainteté nous est donnée à contempler, tout particulièrement ce samedi, où tout notre Groupement Paroissial est invité à faire un pèlerinage en son honneur et à sa suite pour nous ressourcer et raviver en nous la même expérience qui nous est communiquée et que nous sommes appelés à communiquer à notre tour.

Puissions-nous vivre une véritable rencontre avec Dieu en allant à Saint-Prix, à la suite de Saint Pry.

Augustino MENSAH

Dimanche 7 janvier 2024

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QUE LE SEIGNEUR CONTINUE D'ACCOMPLIR CE QU'IL A COMMENCE


Il est de tradition de se souhaiter au début de chaque année civile, une bonne et sainte année. C’est avec joie que je me prête à cet exercice.

Dieu a voulu S’incarner. C’est ce que nous avons fêté il y a quelques jours. C’est dans le temps qu’Il ne cesse de Se manifester en chacun et chacune d’entre nous. Il ne cesse de Se manifester. Dans cette manifestation, Il accomplit le fait que nous sommes tous créés à Son image et à Sa ressemblance.

En laissant Dieu agir dans notre vie, nous laissons cette divinisation qui est en chacun et chacune d’entre nous, mais aussi au sein de notre communauté. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux (Mt 18,20), nous dit le Seigneur et il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28,20) !

Puissions nous laisser Dieu agir et nous aider les uns les autres à venir nous rencontrer.

Bonne et sainte année à tous.

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 31 décembre 2023

Nous voici dans cet "entre-deux fêtes’", dans ce temps de l’Octave de Noël. Tous encore dans la joie de cette grande fête de la Nativité du Sauveur, l’Emmanuel, "Dieu avec nous" que nous venons de célébrer et, dans quelques heures, l’arrivée de cette année  nouvelle !

Et ce dimanche, l’Eglise nous donne de célébrer la Sainte famille de Jésus, Marie et Joseph. Quelle belle invitation nous avons là pour clore l’année 2023 et nous ouvrir à ce que sera la nouvelle année pour chacun de nous !

Une famille ! Voilà ce que Dieu "veut" pour accueillir son Fils, pour signifier l’incarnation : la présence aimante de Marie et son Oui à la vie; la paternité discrète, solide et fidèle de Joseph son époux pour faire face aux aléas et à la réalité du quotidien parfois inattendue et dure à porter. A l’imitation de Joseph et de Marie, Il y a là un chemin de vie à  emprunter avec force, courage  et confiance pour nous tous,  pour toutes les familles, particulièrement celles qui souffrent d’incompréhension, de la maladie, de la perte d’un être cher, de la violence, de relations intergénérationnelles compliquées…

Notre monde, en proie à la violence de la guerre et à l’exploitation des plus faibles, notre pays, nos familles ont un  besoin urgent de paix, d’amour et de fraternité. Nous l’avons entendu;  Celui que nous avons accueilli à Noël, c’est ce Conseiller merveilleux, ce Père à jamais, prince de la Paix (Is 9,6). Elle est là, sans doute, cette douloureuse annonce de Syméon à Marie : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive ! »

En cette veille du 1er janvier où nous fêterons Marie- Mère de Dieu et  pour chaque jour de l’année nouvelle,  je vous propose de garder dans le cœur cette invitation de Marie aux serviteurs à Cana : « Tout ce qu’Il vous dira, faites-le ! » Oui, nous le savons, c’est chaque jour que le Seigneur nous rejoint dans nos vies et Il nous invite à Le suivre.

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Qu’Il fasse sur toi rayonner son visage. Que le Seigneur te découvre sa face, qu’Il t’accorde sa grâce et t’apporte la paix. »   
(1ère lecture du 1er janvier - du livre des nombre - Nb 6, 24-26)

Belle fin d'année à Tous.

Jérôme Blesch, diacre

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Dimanche 10 décembre 2023

« PREPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR ! »


Les trois lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent nous invitent à bien nous préparer à la venue du Seigneur. Isaïe souligne le besoin  «Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissée! que les escarpements se changent en plaines, et les sommets, en larges vallées ! Alors se révélera la gloire du Seigneur.» Pierre d’écrire «que tous parviennent à la conversion.» Jean Baptiste proclame «un baptême de conversion» car il est important de «convertir notre coeur». Il nous faut «embellir» notre maison pour bien accueillir notre Seigneur. 

Saint Ambroise disait: «L'Église nous demande encore de comprendre ceci : de même que le Dieu est venu au monde une seule fois en s'incarnant, de même, si nous enlevons tout obstacle de notre part, il est prêt à venir à nous de nouveau, à toute heure et à tout instant, pour habiter spirituellement dans nos cœurs avec l'abondance de ses grâces.»

Jean Baptiste n’est pas allé au désert pour s’assoir en silence. Il a vécu une conversion profonde et il invite les autres à en faire autant. Il sait que le contact avec Dieu peut transformer notre vie et nous redonner la joie et l’espérance.

Le désert peut prendre des formes différentes : un lieu retiré où il devient possible d’entendre ses voix intérieures, une église et sa communauté chrétienne qui nous invitent au recueillement et au partage, un groupe de réflexion où l’on construit avec d’autres notre vision du monde, un site Internet qui ouvre des nouveaux horizons et nous met en contact avec d’autres chercheurs de sens, une oeuvre d’art ou une pièce musicale qui nous amène à aller plus loin au dedans de nous-mêmes, etcétéra.

Le désert est l’endroit qui nous permet de diminuer le volume des bruits discordants qui nous agressent de toutes parts. C’est l’environnement qui nous met en position d’écoute, de veille et d’attente.

Toutes les attentes ne sont pas bénéfiques et certaines ne servent à rien. Dans la très belle pièce de théâtre de Samuel Beckett : « Waiting for Godot »(En attendant Godot) quelques personnes sont assises par terre et parlent, pendant toute la pièce, de la venue prochaine de Godot. Ils soulignent l’importance de sa venue. Vers la fin, quelqu’un entre et leur dit que Godot est arrivé dans le village voisin. L’un des personnages s’exclame : «il faut aller le retrouver…» mais personne ne bouge. Ils restent assis et continuent à parler pendant que le rideau tombe et que la pièce prend fin. Une telle attente passive, remplie de phraséologie vide, ne sert absolument à rien, dit Beckett.

Il existe une autre sorte d’attente, qui met les gens sur pied et provoque l’engagement, la planification constructive, l’espérance ouverte sur l’avenir, et la joie communicative. C’est, par exemple, l’attente de parents qui se préparent à la naissance d’un enfant. Ils peignent la chambre, trouvent un berceau et un petit lit, décorent les murs, achètent des vêtements pour l’enfant qui va naître, se réjouissent avec leurs parents et leurs amis. Ils font tout pour que cette naissance soit célébrée dans la joie. C’est un modèle de l’attente dont parle l’évangile. C’est ainsi pour tous les grands événements de la vie comme les fiançailles, le mariage, une réussite professionnelle etcétéra.

Noël, est la plus belle fête de l’année. Et combien de contemporains s’y préparent sans vraiment savoir son origine ? Il faut bien la préparer et parler autour de nous du sens de la fête. C’est la fête de la venue de Dieu parmi nous : «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers». Sans cet effort, nous risquons de nous laisser prendre par le clinquant des grands magasins et de rater complètement la venue du Seigneur. Comme le dit Jean Baptiste, Dieu viendra chez-nous si nous lui préparons le chemin. Dans quelques endroits de notre pays - il y en de froid, de glace et de neige, nous savons que préparer une route demande beaucoup de travail. Pendant toute la période d’été, les programmes de réparation se multiplient à travers le pays, afin de remettre les routes en bonne condition avant que la neige ne recouvre le sol. 

Sur la route de notre vie, le temps a multiplié les trous, les bosses. Il y a des courbes trop raides et des dénivellations trop accentuées. Il s’agit donc de redresser, aplanir, réparer, illuminer, repaver. Nous sommes invités aujourd’hui à regarder notre vie pour voir ce qui doit être amélioré ou refait à neuf, afin de permettre au Seigneur d’arriver jusqu’à nous. Qu’est-ce que nous pourrions changer pour être plus fraternel, plus chrétien, plus humain ? L’Avent est un temps d’attente, de conversion. Il s’agit de tourner le dos au passé et de miser sur le présent et sur l’avenir, de changer la vision que nous avons de nous-mêmes, afin de devenir meilleurs à l’image de Jesus le Christ-Sauveur. C’est une affaire du cœur.

C’est une invitation à PRÉPARER LE CHEMIN DU SEIGNEUR. 

Père François-Joseph Himbert, aumônier de Massabielle

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Dimanche 17 décembre 2023

GAUDETE  : FAUT-IL VRAIMENT SE REJOUIR ?


Nous sommes au 3ème dimanche de l’avent. C’est le dimanche de Gaudete (réjouissez-vous) ou le dimanche de la joie. Il nous reste encore une semaine avant de pouvoir exécuter en chœur avec les anges, ce très émouvant chant que nous connaissons tous : «Les anges dans nos campagnes ont entonné l’hymne des cieux…… ». Mais l’Eglise nous invite à marquer juste une pause en ce temps d’attente que nous vivons, qui n’est surtout pas un temps de tristesse ou de monotonie, afin de laisser jaillir de nos cœurs, la joie. 

Comme quoi, durant l’attente on peut ressentir de la joie, la joie parce qu’on a hâte qu’advienne ce qu’on espère, la joie du bonheur annoncé, promis, espéré et surtout l’impression d’être déjà émerveillé et comblé par Celui qu’on attend. 

Les motifs de joie dans notre vie sont multiples et multiformes. Nous en avons quelques uns avec le prophète Isaïe dans la première lecture de ce dimanche (Is 61,1-2a.10-11): une bonne nouvelle, une guérison, une délivrance, une libération, en gros, une grâce particulière reçue du Seigneur. L’attitude qui convient le mieux en de pareilles circonstances, c’est l’action de grâce, c’est de rendre témoignage à l’auteur de cette grâce, à celui qui nous aura permis d’être reluisant de joie: «Frères, soyez toujours dans la joie, (…) rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus» nous dit Saint Paul en 1Th5, 16-18 dans la deuxième lecture. 

Il parait aussi que «se réjouir» fait du bien pour la santé mentale et physique de l’homme. Mais pouvons-nous pour autant provoquer nous-mêmes notre joie quand à des moments, nous sommes assaillis par les soucis de la vie, quand la souffrance nous désoriente, quand l’angoisse nous envahit et que notre entourage se montre inhospitalier ?

Se réjouir en tout cas, c’est être reconnaissant, c’est prendre soin de soi, c’est rendre témoignage à l’auteur de sa joie un peu comme Jean qui rend témoignage à la Lumière qu’est Jésus dans l’Evangile (Jn1,6-8.18-28), c’est aussi être reluisant, etc.

Alors, n’avons-nous pas de bonnes raisons de nous réjouir et surtout le devoir de rendre nos proches heureux ?  Absolument. Et ce serait d’ailleurs chrétien. 
Bon dimanche de ‘’Gaudete’’

Père Astrid-Carlos FAGNINOU

Dimanche 24 décembre 2023

NOTRE NAISSANCE DE TOUTE ETERNITE !


La naissance d'un nouveau-né, dans ce qu'elle a de tendre, de beau, de touchant - cette naissance de Jésus - c'est l'irruption dans notre histoire humaine du projet d'amour que Dieu depuis l'origine forme pour nous.

La naissance de Jésus : c'est l'Amour de Dieu depuis toute éternité qui vient à nous, dans le plus modeste et le plus simple d'une existence humaine.

Le projet du Père avant tous les siècles prend maintenant verbe d'homme. Désormais il se manifeste à nos yeux et à nos sens, pleinement, définitivement : par une parole humaine Dieu s'adresse à chacun d'entre nous comme dans l'intime : "m'aimes-tu ? veux-tu entrer dans cette relation d'amour que j'offre à tous les hommes ?" La "tendresse du Père pour ses fils" passe par l'émotion de l'accueil du nouveau-né, et annonce à chacun sa propre nouvelle naissance vis-à-vis du Père : dans l'eau et l'Esprit.

Noël, c'est la déclaration d'amour de Dieu et en même temps cette promesse : une source d'Amour infini qui jaillit d'une manière éternellement nouvelle, du côté du Fils.

C'est tellement inespéré dans nos vies ! À son tour, chacun se trouve libre d'élargir son cœur, ses perspectives, et de répondre à la Parole de Vie : oui, à moi aussi "le Seigneur m'a dit : tu es mon Fils, aujourd'hui, je t'ai engendré !" (psaume 2,7).

Belle entrée dans l'événement de la Nativité du Seigneur !


Arnaud, diacre

Dimanche 14 octobre 2023

"Nous nous souvenons que votre espérance tient bon en Notre Seigneur Jésus-Christ"
(1ère lettre aux Thessaloniciens, chapitre 1,3)

 

Voici une interpellation de Paul pour nous aujourd'hui : osons-nous encore interroger notre espérance, en dépit des événements, des incertitudes, en dépit de nos vulnérabilités ?
Notre espérance : est-ce quand nous parvenons à nous donner du recul, à "gérer", à serrer les dents ? Y ajouterons-nous, même, un zeste de naïveté ? Ou bien est-ce plus que cela ?

Souvenons-nous de ce qui nous est donné par le baptême. Comme la foi et la charité, l’espérance reçue ne naît pas de notre spontanéité, de notre résilience. Alors, comment la ranimons-nous, comment la nourrissons-nous ? Comment en prenons-nous soin ?

C'est avant tout un don qui se laisse recevoir : dans un compagnonnage simple avec le Seigneur, dans une prière rayonnante. Une manne inépuisable pour celui qui la demande : de tout son cœur, de toute sa force, de toute son âme, de toute son intelligence !
Car le prix à payer de notre côté réside dans cette volonté ferme de demander et d'accueillir l'espérance.
Et notre ténacité va être mise à contribution : tendre l'autre joue, autrement dit porter autour de nous un autre visage face au doute, face à l'angoisse, se laisser déplacer hors de l'ornière des vues humaines et se reposer complètement en Dieu.
C'est à cette condition que l'espérance devient la marque de l'homme nouveau, de l'homme sauvé.
C'est à cette condition que nous pouvons affirmer avec Paul qu'"elle n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude".

Alors, que notre espérance tienne bon dans le Seigneur, à l'image de notre cheminement dans la Foi et de notre ouverture à la Charité.

Arnaud DHERMY, Diacre

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Dimanche 8 octobre 2023

VIGNERONS HOMICIDES OU VIGNERONS EN MISSION ?
 

Le mois d’octobre que nous avons entamé depuis peu est connu pour être le mois du Rosaire. Nous avons certainement, dans la logique d’honorer la Vierge Marie, Notre Dame du Rosaire que nous célébrons  tous les 7 octobre de chaque année, saisi nos chapelets pour prier notre Mère. Que par son intercession d’ailleurs, nous vivions concrètement notre vocation chrétienne en ce monde. Et cette dernière ne peut être pleinement vécue sans sa dimension missionnaire. 

C’est providentiel que nous soyons également dans le mois missionnaire. Notre vocation chrétienne ne nous appelle-t-elle pas à témoigner du Christ en ce monde qui représente sa vigne en référence à l’évangile de ce dimanche?

Dans le texte de l’évangile, les vignerons sont coupables d’homicide sur les serviteurs et sur le fils du propriétaire de la vigne à cause de leur avidité, eux qui étaient censés remettre les produits de cette vigne.

Vignerons nous sommes appelés à être si nous ne le sommes déjà. Mais plutôt des vignerons heureux et non grincheux, des vignerons travailleurs et non misérables dans la vigne du Maître, des vignerons prêts à faire fructifier et à vivifier celle-ci pour finir par à en rendre compte comme de bons intendants.

Quelle joie que d’être des vignerons en qui le Maître a confiance et qu’Il envoie dans une totale confiance en mission dans sa vigne ! 

Des vignerons en mission serions-nous en ce moment.


Père Astrid-Carlos FAGNINOU

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Dimanche 1er octobre 2023

TREMBLEMENT DE TERRE ..., TREMBLEMENT DE FOI


   Que de drames connaît notre petite planète Terre ! Ukraine, Soudan, Haut Karabach, etc. etc… Mais aussi, liés au changement climatique : températures bien au-delà des « normales saisonnières » (comme disent les météorologues), inondations, tremblements de terre, tsunamis, etc… Et je n’oublie pas, évidemment, les graves accidents de santé qui vous tombent dessus un beau jour sans prévenir… Face à tout cela, comment notre foi en Dieu ne serait-elle pas ébranlée ? Comment traverser l’épreuve du mal ?

   Avec le philosophe Paul Ricoeur, je crois qu’il nous faut faire trois pas.

Premier pas : faire le deuil de notre désir de comprendre. Accepter donc de ne pas trouver de raison – surtout pas de raison du genre : « c’est une punition de Dieu ». Car pourquoi donc les dizaines de milliers de morts des tremblements de terre de Syrie, du Maroc, de Lybie auraient-ils été les victimes d’une punition divine ?

   Second pas : accepter de laisser se répandre la plainte contre Dieu, ainsi qu’on le fait si souvent dans les psaumes, à commencer par celui (psaume 21) que les évangélistes ont mis dans la bouche de Jésus mourant : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?". Car cette plainte de protestation «contre» Dieu (« pourquoi ? ») est aussi dialogue priant «avec» Dieu («mon Dieu, mon Dieu»)

   Troisième pas : croire en Dieu en dépit du mal. Car Dieu est source de tout ce qui est bon, y compris donc de l’indignation contre le mal et du courage de lutter contre Lui en s’engageant solidairement en faveur des victimes. On répond alors AU mal en répondant DU mal.

   Dieu nous vienne en aide !

P. Louis-Marie Chauvet 

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« Bonjour Marseille, bonjour la France ! »

Par ces mots, le pape François a commencé cette messe extraordinaire au Vélodrome de Marseille. Une messe extraordinaire, par le nombre de participants -plus de 60 000-, par sa grande ferveur, par la préparation étonnante, à laquelle des musiciens, des chanteurs, des humoristes français ont participé avant puis après la messe, la « Ola »de tous, ainsi que des prêtres et de certains évêques avant la messe, mais surtout, surtout, cette prière intense avec le successeur de Pierre.

Le pape François est venu renforcer notre foi. Il nous invite à voir les signes qui trésaillent en nous : le tressaillement de la foi, le tressaillement devant la vie, le tressaillement que nous pouvons vivre. Qu'est-ce qui tressaille en nous ? Qu'est-ce qui nous rend heureux ? Qu'est-ce qui nous permet de 
vivre notre foi à la suite du Christ et de tant de témoins ? À Marseille, le pape François, le successeur
de Saint-Pierre, nous a vivifiés dans la foi. Il nous a montré l'importance de tout être humain, que l'on
ne joue pas avec la vie jusqu'à la mort, que l'on ne joue pas avec la vie de ceux qui veulent vivre mais
sont obligés de quitter leur pays, et trop souvent meurent en Méditerranée.

Rendons grâce à Dieu pour ces moments vécus et qui ont été, comme vous le savez tous, montré très positivement par les différents médias français et même étrangers.

Père Pierre Machenaud

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Dimanche 24 septembre 2023

LAISSONS NOUS GRATTER !


Ce week-end, le pape François est à Marseille à l’occasion de la clôture des troisièmes rencontres méditerranéennes. Ces rencontres rassemblent 70 évêques et 70 jeunes issus des différentes rives de la « mare nostrum ». Elles se veulent un lieu d’échanges à propos des principaux défis auxquels la région est confrontée : le défi de l’entente entre une diversité de peuples, de cultures et de religions ; le défi des disparités économiques ; le défi écologique ; et bien entendu le défi migratoire. Nul doute que le pape aura à ces sujets des paroles fortes, qui nous mettront peut être dans l’inconfort.

Les papes ont souvent des mots qui « grattent ». Le pape François n’échappe pas à la règle, et c’est tant mieux. Comme tous les pasteurs, il n’a pas reçu la mission d’être un gentil « calino-thérapeute » nous brossant mollement dans le sens du poil. Il doit travailler à ce que l’Evangile transforme vraiment nos vies. N’ayons donc pas le cuir trop dur. Prenons au sérieux ce que l’Esprit-Saint veut nous dire en nous grattant. Il y a sans doute une parole qui est là pour nous réveiller de notre confort, pour nous sortir de notre torpeur.

Seigneur, que m’appelles tu à faire pour servir ton royaume? 

 

P. Martin de Hédouville +

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Dimanche 17 septembre 2023

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LE PARDON POUR ETRE BON OU POUR ETRE BONBON ?
 

Selon une certaine sagesse, « Quand on est bon une fois, c’est bon ; quand on est bon deux fois, on devient bon-bon et on vous croque ». Il est aisé de penser que l’idée qui faisait la préoccupation de Pierre n’était pas différente de celle-là lorsqu’il s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? ». Aucun principe humain ne peut constituer le fondement du pardon, car celui-ci est à l’opposé de la justice. Il est comme une injustice faite à l’offensé ou à la victime. Si on veut promouvoir le sens de responsabilité et non l’impunité et l’anarchie, la justice exige de chacun qu’il assume jusqu’au bout les conséquences de ses propres actes. Mais cette logique ne résout pas tous les problèmes et ne semble pas réaliste. Car si on veut tenir compte de toutes les offenses, exiger réparation de toutes les fautes, corriger toutes les injustices, jusqu’où peut-on aller ? Quelle est la limite à ne pas franchir ? Ne court-on pas le risque de réduire le pécheur à son péché, le mettre dans une case, l’étiqueter, l’enfermer dans son passé ? Que deviendrait alors la personne qui sort de prison ?

Heureusement que la logique de Dieu est complètement différente ! Avec lui peut surgir à tout moment la nouveauté de l’amour. Au lieu d’écraser le pécheur sous le poids de son péché, l’amour lui offre le pardon et lui donne la possibilité de revivre. Devant une situation bloquée par la haine et la rancœur, l’amour devient miséricorde et permet de tout recommencer à neuf. Pardonner sans cesse n’est donc pas une faiblesse, mais une force régénératrice qui renouvelle indéfiniment. Osons alors pardonner soixante-dix fois sept fois pour être toujours bons de la douceur de l’amour sans jamais nous laisser croquer par la haine ou la vengeance. Redécouvrons le goût du sacrement de la réconciliation où Dieu nous recrée sans cesse.


Augustino MENSAH

Dimanche 4 septembre 2023

Retrouvez ci-dessous les messages adressés par le père Pierre MACHENAUD et nos deux diacres Jérôme BLESCH et Arnaud DHERMY 
après la messe d'action de grâces du 2 juillet dernier
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Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qui m'a fait ?

Par ce verset du psaume 115, je tenais à la fois à  remercier le Seigneur pour tout ce qu'il me donne de vivre depuis 25 ans dans le sacerdoce mais aussi pour vous remercier chacun et chacune pour votre présence et pour les très nombreuses personnes qui ont contribué à la préparation de cette journée du Jubilé. Il y a celles qui ont organisé la messe, la sonorisation, les chants, la sacristie, la chorale, les lecteurs, le déplacement des bancs, de l'autel, de l'ambon, le secrétariat pour la feuille... celles qui ont organisé l'après messe avec les tables et bancs, les contacts avec les commerçants, l'appel à apporter de la nourriture, la propreté des lieux, le rangement...

Ma famille et mes amis m'ont dit que j'avais de la chance d'être dans cette communauté et c'est vrai ! Je vous remercie pour les nombreux cadeaux reçus et surtout pour vos prières. Notre communauté a cette très belle capacité à accueillir pour prier et pour vivre un temps fraternel. Vivement que nous vivions cela le 17 septembre pour la messe de rentrée du groupement. Très bonne rentrée à tous et ensemble rendons grâce à Dieu !
 

Père Pierre Machenaud

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Chers paroissiens,

Nous venons vous dire un grand merci pour les trois dalmatiques que vous nous avez offertes à chacun, en cadeau pour notre ordination diaconale. En les revêtant, notre prières sera pour tous. Nous sommes heureux de poursuivre le chemin avec vous, avec nos pasteurs, au sein de notre belle et grande communauté de paroisse de Eaubonne, Saint Prix, Montlignon et Margency et tous ceux que nous rejoindrons par la mission qui nous est confiée par notre évêque, Monseigneur Lalanne.
Nous vous souhaitons une bonne reprise et uune belle année scolaire aux jeunes,  et vous disons à très bientôt.
Avec l’assurance de notre prière,
 

Arnaud et Jérôme  

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Dimanche 10 septembre 2023

« JE SUIS AU MILIEU D'EUX »
 

Nous avons été nombreux à vivre des belles rencontres cet été, même pour certains, cela a été un été riche en rencontres. Nous avons vécu l’ordination diaconale de Jérôme et Arnaud, puis la messe du 2 juillet en action de grâce pour tout ce que nous avons vécu cette année,  l’ordination diaconale et les 25 ans de sacerdoce de votre Curé. Puis lors des vacances, se sont déroulés l’école de prière à Massabielle, les différents camps scouts, les JMJ et le pélé VTT.

Oui, il y avait plus de deux ou trois personnes réunies au nom du Christ et Il était là, au milieu d’eux!

Ces temps ont été des temps fraternels, pour accueillir, partager, prier, approfondir notre foi. Nous nous proposons de poursuivre ces temps tout au long de cette année, grâce à la constitution des fraternités paroissiales missionnaires, que nous avions mises en place pendant le Carême et souhaitons voir perdurer. N’hésitez pas à vous inscrire lors de la messe de rentrée du 17 septembre qui sera aussi un si beau temps de rencontres.

En rencontrant l’autre que nous connaissons ou celui que nous ne connaissons pas, nous rencontrons le tout  Autre qu’est le Christ !

Que par ces fraternités mais aussi avec ces nouvelles équipes d’accueil du parvis lors des messes, nous puissions vivre cette fraternité en Christ!

Nous nous réjouissons aussi d'accueillir pour cette année dans notre groupement le père Astrid Carlos FAGNINOU (Abomey, Bénin), qui vient pour ses études et Henri Lajouanie, séminariste, qui vient pour un stage. 

Rendons grâce à Dieu pour tout cela, bonne rentrée et très bonne année à chacun !
et au dimanche 17 septembre avec joie !

 

Père Pierre Machenaud

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Dimanche 2 juillet 2023

NOTRE ACCUEIL : CATHO. OU CATA. ?
 

     L’accueil est un élément incontournable dans toute relation humaine. Il est l’alpha de toute rencontre et en détermine fortement l’oméga. Il est si important qu’il est devenu véritablement un art, notamment en diplomatie, dans les relations commerciales, en hôtellerie et dans l’événementiel. Le choix des invités n’est pas souvent laissé au hasard. Seront facilement ciblés les VIP, des personnes avec qui nous partageons les mêmes centres d’intérêt, ou qui sont dans notre cercle d’affinité, et qui peuvent nous inviter en retour. Nous soignons tellement l’image et l’apparence au point de glisser, même en Eglise, dans un tri sélectif, un entre-soi qui peut devenir,  pour les autres, indifférence, manque de considération, mépris, discrimination de toute sorte. Paradoxalement, en dépit de son aspect extérieur bien soigné, notre accueil devient humainement catastrophique car l’autre, parce que différent, inconnu ou sans intérêt pour nous, n’y trouve pas sa place.

     En effet, l’accueil matériel n’a de sens que dans la mesure où il s’ouvre à ce que la personne accueillie porte en elle de plus noble : l’image et la ressemblance de Dieu. La première lecture de ce jour nous donne l’exemple d’un bel accueil désintéressé et discret. La sunamite accueille le prophète Elisée et cela transforme toute  sa vie. Elle reçoit en récompense le don de la maternité. Dans le livre de la Genèse (Gn 18), Abraham accueille trois hommes et reçoit en récompense une descendance. Le Christ, quant à lui, est mal accueilli. Il n’y avait pas de place pour lui à Bethlehem (Lc 2, 7) ; les siens ne l’ont pas accueilli (Jn 1, 11). Mais à ceux qui l’ont accueilli, tels que Zachée (Lc 19), Marthe (Jn 11),   il a donné le salut. Jésus accueille et invite, et dans le même temps, il est accueilli et invité (Ap 3, 20). « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25, 35).

     En définitive, le Christ s’identifie au disciple, à l’homme juste, au prophète, au petit. Et celui qui accueille s’enrichit plus que celui qui est accueilli. En accueillant l’autre quel qu’il soit, nous découvrons le visage de Dieu qui vient transformer notre vie. Dans nos rencontres et célébrations, il ne s’agit pas de trouver une recette d’accueil magique, mais de croire en l’amour de Dieu qui nous accueille et nous transfigure quand nous nous accueillons mutuellement, sans acception de personne, dans une fraternité véritablement catholique, c’est-à-dire universelle.
En ce jour où nous rendons grâce au Seigneur pour l’ordination diaconale de nos frères Jérôme BLESCH et Arnaud DHERMY, pour les 25 ans d’ordination presbytérale du Père Pierre MACHENAUD, et pour tout ce que nous avons vécu au cours de cette année pastorale, puissions-nous vivre l’Eucharistie comme la rencontre par excellence où Dieu nous accueille en même temps que nous nous accueillons toutes et tous comme frères et sœurs. Chacune de nos vies pourra alors chanter sans cesse : « Laisserons-nous à nos églises un peu d’espace à l’étranger ? Trouvera-t-il quand il viendra des cœurs de pauvres et d’affamés ? Ne laissons pas mourir la terre, ne laissons pas mourir le feu, tendons nos mains vers la lumière, pour accueillir le don de Dieu » (M. SCOUARNEC-Jo AKEPSIMAS).      

Augustino MENSAH

Dimanche 25 juin 2023

C’EST LA PREMIERE FOIS, UNE PREMIERE !

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Oui c'est une première pour notre communauté paroissiale, car deux hommes vont être ordonnés diacres permanents, rendons grâce à Dieu, quelle joie !

Depuis la création de nos paroisses et de notre Groupement paroissial, c'est la première fois que des hommes répondent à l'appel à devenir diacres permanents. Qu'est-ce qu'un diacre permanent ? Un diacre permanent est le signe du Christ serviteur dans le monde et dans l'Eglise. Jésus Christ, dans Mat. 20, 28, nous dit :  « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir » Je suis venu pour servir : le diacre permanent est celui qui doit répondre à cet appel dans le monde et dans l'Eglise pour être au service des plus petits, de ceux et celles qui cherchent, qui sont sur le parvis de l’Eglise si je puis dire, qui sont dans les périphéries de l'Eglise et qui ne sont pas encore rentrés dans l'Eglise ou qui, à cause de blessures dans leur histoire, dans leur vie, dans leur être, ont besoin d'être accompagnés de façon plus particulière. Le diacre serviteur est celui qui vit cette charité sincère à la suite du Christ serviteur, auprès des personnes pauvres, fragiles et en souffrance. Prions. Prions le Seigneur pour rendre grâce, prions le Seigneur pour Arnaud et Jérôme, avec Véronique et Odile leurs épouses pour cette réponse à l’appel de Dieu. 


Le dimanche 25 juin à 16h00 à la Cathédrale Saint-Maclou de Pontoise nous serons heureux de les entourer pour prier avec eux, pour rendre grâce. 

Le dimanche 2 juillet, à l'occasion de la messe de fin d'année, Jérôme et Arnaud serviront en tant que diacres pour la première fois sur la paroisse. Nous rendons grâce pour tout cela. Quels beaux événements, quels beaux engagements nous sommes invités à vivre, ou plus exactement pour lesquels nous pouvons rendre grâce ! Alors nous vous attendons nombreux le 25 juin et le 2 juillet prochains !


Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 24 juin 2023

MEDITERRANEE : CIMETIERE DE L'« HUMANITE »
 

Des cadavres par dizaines, des disparus par centaines, et, en ce qui concerne les survivants, que de vies brisées ! Voilà le tableau tragique de ce qui vient d’arriver à un bateau surchargé de migrants en Méditerranée… «  Tragique » est d’ailleurs un mot sans doute inapproprié, puisque la « tragédie » nous renvoie à un destin aveugle, à une fatalité… Or, dans tout cela, il y a une responsabilité humaine…

Trois choses sont sûres ou devraient l’être :
   - Avec la mondialisation des moyens de communication  et le changement climatique, le phénomène migratoire vers nos pays « riches » ne peut que s’accentuer. 
   - Les solutions à apporter à ce grave problème sont tout sauf simples. Les « n’y a qu’à » n’ont aucune crédibilité
   - Pourtant, il faut apporter des solutions. Nous ne pouvons pas, en tout cas, nous contenter de  faire le gros dos, en attendant que l’orage passe…

   En tant que chrétiens, nous avons entendu comme « parole de Dieu », en cette fête du Sacré Cœur où j’écris ce texte, de bien belles choses. Car si l’on peut, bien sûr, apprécier plus ou moins les représentations picturales les plus fréquentes de ce dit « Sacré-Cœur », en revanche, le contenu de cette fête, lui, ne peut  être  que hautement apprécié. Il s’agit en effet de célébrer, comme le disent les lectures de ce jour, un Dieu qui, en Jésus, se révèle comme étant l’Amour même, comme accueillant prioritairement celles et ceux qui « ploient sous le fardeau, puisqu’il est « doux et humble de cœur ». 
   Quel contraste entre cette magnifique révélation concernant Dieu et le sort des migrants évoqué ci-dessus ! Du moins nous devons-nous, comme chrétiens, si du moins nous avons le souci de quelque cohérence entre nos proclamations et notre réalité quotidienne, de ne pas renforcer les mouvements politiques ou sociaux qui creusent encore plus le fossé avec les « étrangers ». C’est vraiment le minimum, ne trouvez-vous pas ?


Louis-Marie Chauvet

Dimanche 11 juin 2023

CINQ ADRESSES POUR RENCONTRER DIEU !

 

Béni soit Dieu : dans Sa bonté, il a garni chacune de nos mains de cinq beaux doigts. Ils nous sont utiles pour toute sorte d’activités. Mais saviez-vous qu’ils nous enseignent aussi les cinq « adresses » pour rencontrer Dieu ? Pratique, non ?

La première adresse est rappelée par le pouce. Ce dernier, grâce à sa position singulière, se met au service des autres doigts. Il nous apprend ainsi que le service des petits est un lieu essentiel de rencontre avec Dieu.

Après le pouce, il y a l’index qui indique le chemin. Il représente l’Écriture Sainte laquelle nous montre comme lui la route de Dieu et nous permet de Le suivre.

Le majeur est le doigt du centre, le sommet de la main ! Il symbolise le sacrement de l’eucharistie, sommet de notre union avec le Seigneur.

Vient ensuite l’annulaire, le doigt qui porte l’alliance. Il désigne le sacrement de la réconciliation, qui nous permet de revenir dans l’alliance avec Dieu.

Il ne reste plus que l’auriculaire, le doigt le plus simple, le plus petit. Or, le moyen le plus simple de rejoindre Dieu au quotidien, c’est bien sûr la prière.

Ce dimanche, nous rendons-grâce à Dieu pour le don majeur du sacrement de Son Corps et de Son Sang. Décidons d’y être plus que jamais attaché. Personne ne voudrait se séparer de son majeur ni de ses quatre autres doigts, n’est-ce-pas ? Bénis soit Dieu pour notre main entière !
 

Père Martin de Hédouville+

Dimanche 4 juin 2023

BON DIEU DE BON SANG ! EN QUEL DIEU TU CROIS ?


Il est très facile de dire « Dieu » aussi bien dans la prière que dans les conversations les plus banales, dans des discours très sérieux comme dans des propos les plus frivoles, voire grossiers. Pour exprimer des jurons, on dira donc aisément : « Bon Dieu ! » ou « Nom de Dieu ! ». Et pour marquer sa joie, sa colère, son admiration, on n’hésitera pas à crier : « Bon Dieu de bon sang ! », « Dieu ! », « Ô mon Dieu ! » ou, en anglais, « Oh my God ! ». Nos lèvres sont aussi habituées à utiliser les expressions telles que : «la bête à bon Dieu », « On lui donnerait le bon Dieu sans confession », « Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ».

Mais qu’entendons-nous par « Dieu » ? Qui est Dieu pour nous ? En dépit des nombreuses réponses pertinentes et intelligentes que nous pouvons donner à ces questions, il faut reconnaître qu’il n’y a  pas de mots adaptés pour dire véritablement « Dieu ». La réalité de Dieu est toujours plus profonde et tellement différente de tout ce que nous pouvons penser de lui avec notre tête ou dire de lui avec nos mots. Il sera sans doute plus profitable pour nous d’écouter avec attention ce que Dieu dit de lui-même dans les Ecritures et qu’il a cherché à nous faire comprendre, surtout à travers la vie, la mort et la résurrection de Jésus Christ. 

C’est exactement ce que fait Saint Augustin, le grand Docteur de la Sainte Trinité, et qu’il exprime en ces termes : « Tous les auteurs que j’ai pu lire, parmi ceux qui, avant moi, ont écrit sur la divine Trinité, ont visé un unique objectif : démontrer, partant des Ecritures, que le Père, le Fils et le Saint Esprit attestent une unité indivisible dans l’égalité de l’identique substance et que, par conséquent, ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. Cependant, ce n’est pas la Trinité qui naît de la Vierge Marie, qui est crucifiée et ensevelie sous Ponce Pilate, qui ressuscite le troisième jour et monte au ciel : c’est seulement le Fils. Ce n’est pas non plus la Trinité qui descend sous forme de colombe sur Jésus au moment du baptême (Mt 3, 16) et qui, le jour de la Pentecôte, en un coup de tonnerre, se pose sous forme de langues de feu sur les apôtres (Ac2, 2-4) : c’est le Saint Esprit. Enfin, ce n’est pas la Trinité qui dit à Jésus, du haut du ciel : « Tu es mon Fils » quand Jean le baptise (Mc 1, 11), ou sur la montagne quand les trois disciples sont avec lui (Mt 17, 5), ou encore le jour où on entend une voix crier : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore » (Jn12, 28) : c’est seulement le Père qui parle au Fils. Et pourtant, à partir  du moment où ils sont inséparables, le Père, le Fils et le Saint Esprit opèrent inséparablement ». 

En définitive, notre foi nous invite à contempler la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint (cf. 2ème lecture). Aussi sommes-nous appelés à participer à cette profusion de don réciproque qui circule en Dieu, plein de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour (cf. 1ère lecture). Certes notre raison (et même tout notre être) est sollicité, mais c’est surtout notre cœur qui est invité à battre au rythme de l’amour de Dieu et à rayonner de sa tendresse. Puisse l’Eucharistie de ce jour nous  plonger davantage dans ce mystère et nous faire crier : Bon Dieu de bon sang, que je t’aime ! (Oh my God, I love You !).

Augustino MENSAH

Dimanche 21 mai 2023

« IL S'EST ASSIS A LA DROITE DU PERE »


   Vous connaissez sans doute cette histoire de caté. La dame catéchiste demande aux enfants de CE2 : « pourquoi dit-on que, après son ascension au ciel, Jésus s’est assis à la droite du Père ? » - « Ben forcément, répond un enfant, après avoir grimpé si haut, il devait être fatigué ! »

   Évidemment, il ne s’agit pas de cela ! Il est vrai que cette expression, ainsi que bien d’autres d’ailleurs (comme « il est descendu aux enfers ») est bien obscure pour qui n’est pas initié. En fait, la Bible reprend un rituel bien connu dans le Moyen Orient de l’époque : celui de l’intronisation d’un nouveau roi ; notamment d’un fils du roi encore régnant mais devenu vieux. Le fils était intronisé comme futur successeur de son père à travers un rite où on le faisait asseoir à la droite de celui-ci. Il devenait ainsi son égal.

   C’est précisément cela que veut signifier notre expression : Jésus partage pleinement la gloire et la puissance de Dieu le Père ; il lui est égal en divinité. « Oui, mais ne l’était-il pas déjà auparavant ? » va-t-on objecter. Certes ! Mais il y a une nouveauté : il « emporte » avec lui, à la droite du Père, l’humanité qu’il a assumée. Comme le dit la liturgie de l’Ascension, le Christ « a fait entrer notre humanité avec sa faiblesse dans la gloire de Dieu » ; ou encore : « il est monté au ciel pour nous rendre participants de sa divinité ».

   Reste alors la grande question : «Merci de cette explication. Mais en quoi cela me donne-t-il à  vivre ? Au fond, qu’est-ce que ça change ?» Évidemment, c’est à chacun de répondre personnellement à cette question. Pour ma part, cela me parle vraiment de me dire (dans la foi, bien sûr) : Dieu manifeste qu’il est Amour non seulement en ce que, en Jésus, il s’est défait de sa divinité pour plonger dans notre humanité, mais en ce qu’il «soulève» en lui en quelque sorte notre humanité pour, malgré sa faiblesse, la «glorifier» en lui.

   Alors, malgré tout et tout, la Vie n’est-elle pas belle ?

 

P. Louis-Marie Chauvet

Dimanche 28 mai 2023

SOUFFLE IMPREVISIBLE


C’est le titre d’un chant  que nous connaissons bien et que nous prenons souvent pour invoquer l’Esprit Saint.

L’Esprit Saint est certes un souffle imprévisible, mais il est aussi un souffle insaisissable; le souffle n’est pas quelque chose que l’on peut saisir, et il vient du fin fond de nous-même, et il nous donne la vie, comme nous le rappelle le livre de la genèse, et nous vivons jusqu’au dernier souffle !

L’Esprit est insaisissable, il est imprévisible !

Qui aurait pu dire que dans notre diocèse, 250 adultes seront confirmés lors de cette fête de Pentecôte ( samedi 27 mai à 14h pour les 13 adultes de notre groupement paroissial à la cathédrale Saint Maclou de Pontoise) et que 15 adolescents seront baptisés le lendemain, à 11h à Notre-Dame d’Eaubonne. et parmi eux, deux recevront aussi le sacrement de confirmation.

L’Esprit Saint nous conduit là où nous ne pensions pas aller. Depuis 25 ans déjà, je vis cela de façon particulière, et je rends grâce à Dieu. Je rends grâce à Dieu pour tous ces fruits de l’Esprit Saint. Il est à l’œuvre aujourd’hui, comme hier!  laissons-le nous conduire.

Très bonne fête de Pentecôte à tous. 
 

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 14 mai 2023

POCHE DROITE OU POCHE GAUCHE ?
 

Traditionnellement, le beau mois de mai est comme dédié à la Vierge Marie. La douceur du climat et la beauté de la nature en fleur n’y sont sans doute pas pour rien. Dans cette perspective, je voudrais vous partager une belle initiative pour garder votre cœur sous la protection de Marie et de Jésus. Voilà donc cette idée que je tiens de certains de mes amis : ils m’ont expliqué avoir pris la décision de toujours avoir un chapelet dans la poche. Vous conviendrez avec moi que jusque-là, il n’y a rien de difficile, puisqu’habilement, ils ne se sont pas engagés à le prier. L’idée n’en est pas moins efficace, sur trois aspects. 

C’est d’abord un aide-mémoire. À chaque fois que l’on plonge sa main dans la poche, que l’on soit au travail, dans les transports ou en famille, Marie se rappelle à notre bon souvenir, et nous pouvons lui adresser une brève prière qui ne manquera pas d’illuminer nos journées. 

Plus encore, c’est une aide dans le combat spirituel. Cette poche du chapelet est comme là pour contrebalancer l’autre poche, que vous connaissez bien, à savoir celle du téléphone. Une poche pour le téléphone, une poche pour le chapelet : dans un moment de creux, laquelle choisiras-tu ? C’est ainsi que par surcroit, mes amis se sont mis à régulièrement prier des morceaux de chapelet. 

Il y a enfin, dans ce geste, l’occasion d’un témoignage. Si votre collègue, voyant dépasser la petite croix du chapelet vous demande ce que c’est, vous pourrez en quelques mots lui dire combien la prière est importante dans votre vie. 

Il reste une question essentielle à trancher, sur laquelle je ne veux pas me prononcer, tant chacun doit rester libre : mettrez-vous ce chapelet dans votre poche droite ou dans votre poche gauche ?

P. Martin de Hédouville+

Dimanche 7 mai 2023

OÙ ET COMMENT DEVONS-NOUS CHERCHER DIEU ?
 

A ces interrogations, les philosophes répondent en attribuant à Dieu un visage qui correspond à leurs inspirations plus ou moins vraisemblables. Ils cherchent Dieu partout où ils pensent trouver des traces de sa présence. Ce faisant, ils arrivent même à reconstruire une certaine image cohérente de Dieu.

Mais Jésus, lui, se présente comme la « vérité », c’est-à-dire la révélation parfaite de Dieu. En déclarant : « Je suis la vérité » (Jn 14, 6), Jésus nous laisse entendre qu’il ne dit pas seulement son opinion sur Dieu, et qu’il n’est pas non plus une des vérités sur Dieu. Il est l’unique et l’entière vérité divine, la manifestation de Dieu dans sa plénitude. En dehors de lui, il n’y a pas de chemin plus parfait pour connaître et rencontrer Dieu.

Aussi, Jésus se présente-t-il comme le « chemin », c'est-à-dire le passage obligatoire pour aller à la rencontre de Dieu. Il n’est pas une aide, un moyen efficace, mais la seule voie qui conduit à Dieu. C’est une voie à la fois humaine et divine, accessible à tous, qui conduit au salut et qui donne la vie.

Enfin, Jésus se présente à nous comme la « vie ». Lui seul est capable de faire vivre une existence authentiquement humaine, mieux, divine. En dehors de lui, nous baignons dans l’illusion de réussir une vie heureuse et juste, alors que nous construisons une vie erronée, triste et sans vrai bonheur. La vie de Jésus est celle que nous désirons, celle dont nous avons soif.

Mais pourquoi cherchons-nous Dieu, notre vie et notre bonheur, là où il n’est pas ? En célébrant l’Eucharistie de ce jour, puissions-nous y rencontrer véritablement Dieu en Jésus qui est «le chemin, la vérité et la vie» (Jn 14, 6).


Augustino MENSAH

Dimanche 23 avril 2023

APRES LES GRANDIOSES CELEBRATIONS DE LA SEMAINE SAINTE ...


    Oui, « grandioses » ont été ces célébrations dans notre groupement paroissial d’Eaubonne. Je pense que vous serez d’accord avec ce qualificatif : grandioses par leur mise-en-scène (la liturgie, comme le théâtre, cela requiert une bonne mise en scène, même si la liturgie n’est pas du théâtre, puisque les acteurs sont dans la salle - rappelez-vous le « NOUS » constant des prières liturgiques !-) ; grandioses par leur animation musicale (que de beaux chants !) et leur décor (quelle magnifique cuve baptismale, par exemple) ; grandioses par le nombre impressionnant de participants ; grandioses dans leur point culminant : les 14 adultes du groupement paroissial qui ont reçu des mains de notre évêque lui-même les « sacrements de l’initiation chrétienne » : baptême, confirmation et eucharistie. De tout ce vécu, nous sommes ressortis réconfortés, ragaillardis et fiers (humblement fiers, toujours) d’être chrétiens…
 

    Après, il nous faut vivre conformément à ce que nous avons célébré et reçu, comme le dit la liturgie. Comme les disciples d’Emmaüs, selon l’évangile de ce 3° dimanche de Pâques, nous avons reconnu la présence réconfortante de Jésus ressuscité sur notre route, mais… « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut aussitôt à leur regard »… Finalement leurs yeux s’ouvrent sur du « vide », mais ce vide est désormais plein de sa présence. Et c’est en retournant à Jérusalem pour l’annoncer qu’ils le retrouveront… 

   Telle est bien notre condition de croyants. Il y a certes un temps pour nous recentrer sur le Christ : « Reste avec nous, car le jour baisse… ». Tout ce qui est de l’ordre de la liturgie, de la méditation de la Parole, de la prière vise cet accueil du Christ dans notre « auberge ».  Mais ce temps n’est là que pour mieux nous « envoyer ». A plusieurs reprises dans les récits d’apparition de Jésus ressuscité, apparaît la tentation de le retenir. Ainsi par, exemple, lorsque les disciples, selon S. Mattieu, ou Marie de Magdala selon S. Jean, lui saisissent les pieds : «  Allez en Galilée…Ne me retiens pas », leur dit alors Jésus. En d’autres termes, on ne met pas le Christ ressuscité en conserve ! C’est en le quittant pour l’annoncer dans nos « Galilées » païennes d’aujourd’hui que nous le rencontrerons. 

   Un hymne magnifique sur les disciples d’Emmaüs l’exprime admirablement. J’en confie les paroles à votre méditation : 
1- Jésus qui m’as brûlé le cœur / au carrefour des Écritures, / ne permets pas que leur blessure / en moi se ferme./ Tourne mes sens à l’intérieur, / force mes pas à l’aventure / pour que le feu de ton bonheur / à  d’autres prenne.
2- La table où tu voulus t’asseoir / pour la fraction qui te révèle : / je la revois, elle étincelle / de toi seul Maître ! / Fais que je sorte dans le soir / où trop des miens sont sans nouvelle, / et par ton Nom, dans mon regard, / fais-toi connaître.
3- Leurs yeux ne t’ont jamais trouvé, / tu n’entres plus dans leur auberge, / et chacun dit : « Où donc irai-je / si Dieu me manque ? » / Mais ton printemps s’est réveillé / dans mes sarments à bout de sève / pour que je sois cet Étranger / brûlant de Pâque.

P. Louis-Marie Chauvet

Dimanche 16 avril 2023

NE RATONS PAS LE TEMPS PASCAL


Nous y sommes ! La voilà, la joie de Pâques que nous attendions ! Car depuis quarante jours, nous ne faisions pas que jeûner pour jeûner ou prier pour prier… tous ces efforts avaient pour but de préparer nos cœurs à accueillir la nouvelle de la résurrection de Jésus !

Peut-être êtes-vous comme moi. Peut-être qu’une fois de plus, à la fin de ce carême, vous vous dites : «Je n’ai pas été très fidèle à ce que je m’étais fixé. Je suis un petit peu passé à côté de ce temps donné pour revenir au Seigneur.» Que cela ne vous enlève pas la paix du cœur ! S’il y a des pardons à demander à Dieu, demandez-les simplement. Mais surtout soyez dans la joie : si vous êtes passé à côté du carême, ne passez pas à côté du temps pascal, qui en est la finalité. 

Notre «travail», en ce temps pascal, consiste en effet à accueillir la joie d’être aimé et sauvé grâce à la résurrection de Jésus. Nous sommes invités à laisser cette bonne nouvelle entrer dans notre cœur comme on laisse doucement entrer la chaleur d’un feu de cheminée dans nos doigts engourdis. Cette joie va venir nous réchauffer, nous libérer, nous rendre plus heureux et disponibles. Tout au long du temps pascal, une telle joie peut être marquée par des signes extérieurs, à vivre seul ou en famille : un bon repas ; des chants de louange, lancés à la dérobée ; une prière davantage marquée par l’action de grâce pour les merveilles de Dieu…

Si notre paroisse se laisse activement transformer par la joie de la résurrection, alors elle sera plus rayonnante. Beaucoup se diront : «Que font ces chrétiens ? En pleine grisaille, ils sont joyeux !» On leur répondra : «Ils se savent aimés et sauvés !»

 

Père Martin de Hédouville+

Dimanche 9 avril 2023

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! EST-IL VRAIMENT RESSUSCITÉ ?


« Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit » (Mt28, 5-6). La résurrection du Christ, ainsi annoncée aux femmes par l’Ange, n’a pour première preuve tangible que le tombeau vide : « Venez voir l’endroit où il reposait » (Mt28, 6).  Or le tombeau vide exprime une absence et non une présence. Dans l’évangile selon Saint Jean (20, 2-3), Marie Madeleine, une des femmes qui étaient au tombeau, court annoncer à Pierre et au disciple que Jésus aimait : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ».

Le corps de Jésus, est-il donc porté disparu ? Sinon, où est-il, le Christ ressuscité ? La réponse à ces questions se trouve dans les nombreuses apparitions du ressuscité à Marie Madeleine, aux dix Apôtres (Thomas étant absent), aux disciples d’Emmaüs, aux onze Apôtres, dont Thomas qui avait exigé, pour croire, de toucher du doigt la marque des clous dans ses mains et le côté ouvert, etc. Plusieurs autres, comme Etienne et Paul, iront jusqu’au témoignage suprême du martyre pour proclamer leur foi en la résurrection du Christ. 

Mais des interrogations demeurent : Pourquoi Jésus ressuscité n’est apparu qu’à ses disciples ? N’est-ce pas une invention de leur part ? La diversité des récits d’apparitions, qui semblent même se contredire parfois, est la preuve qu’il ne s’agit pas d’une construction intellectuelle ni stratégique bien élaborée. D’ailleurs, au cours de la plupart de ces apparitions, les disciples étaient d’abord étonnés et surpris, comme s’ils ne reconnaissaient pas celui qui leur était pourtant très familier et qui leur avait annoncé à plusieurs reprises sa mort et sa résurrection. C’est sans doute aussi parce que le Seigneur ne s’impose à personne, mais se donne volontiers à voir aux cœurs simples, assoiffés de vérité. Et quand on est ouvert à son amour, le chemin pour le rencontrer est encore plus court, même le tombeau vide suffit pour vivre pleinement la rencontre avec le Ressuscité : « Il vit et il crut » (Jn20, 8). 

Puissions-nous vivre intensément cette rencontre avec le Ressuscité dans l’Eucharistie de ce jour, et le laisser agir en nous. Ainsi, comme André FROSSARD qui disait : « Dieu existe, je l’ai rencontré », nous pourrons proclamer par toute notre vie : Le Christ est ressuscité ! Il nourrit sans cesse ma vie et lui donne une saveur d’éternité.

Augustino MENSAH

Dimanche 2 avril 2023

QUI AURAIT PU IMAGINER CELA ?


Alors que de tout temps, dès la création, nous voyons ça avec Eve et Adam, l’être humain désire être tout-puissant, comme Dieu.

Tout-puissant vis-à-vis de la création, tout-puissant sur la naissance et la mort de l’être humain, tout-puissant sur le monde.

Alors que l’être humain a ce désir de toute puissance, nous voyons pendant cette semaine, la semaine sainte, un dieu qui s’est fait homme et qui va se donner jusqu’au bout comme un agneau qu’on amène à l’abattoir pour donner sa vie pour que les gens aient la vie en abondance, la vie éternelle. Qui aurait pu imaginer que Dieu se fasse homme, et qu’il donne sa vie, en son fils  Jésus-Christ sur une croix ? C’est inimaginable. C’est incroyable mais rien n'est impossible à Dieu. L’amour de Dieu dépasse toute espérance, l’amour de Dieu nous fait passer de la mort à la vie. L'amour de Dieu nous emmène de la haine au pardon.

Puissions-nous renouveler notre baptême, pendant cette semaine sainte, lors de ces si belles célébrations, et cette année encore en ayant la joie d’avoir sur notre groupement paroissial la messe chrismale avec l'évêque et tous les prêtres et les diacres du diocèse, le jeudi saint mémoire du dernier repas et du lavement des pieds,  le vendredi saint, se donner jusqu’au bout, et la vigile pascale ou 14 adultes seront baptisés par notre évêque.

Qui aurait pu imaginer cela ? ce n’est pas l’être humain, mais c’est bien Dieu!
 

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 26 mars 2023

« JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE »

 
          Lazare selon l’évangile de ce dimanche, a fait l’objet d’une « réanimation » plutôt que d’une « résurrection » à proprement parler ; car il mourra plus tard… Néanmoins, sa réanimation est clairement une invitation à parler de la résurrection ? D’où la petite catéchèse sur « la résurrection de la chair » que je propose…
 
           a- La foi à la « résurrection de la chair » a depuis longtemps fait difficulté, mais cela semble particulièrement vrai dans la culture actuelle. Or, que veut dire cette formule ? Rien d’autre que ceci : « moi, je serai vivant en Dieu ».  Mais alors pourquoi parler de « résurrection de la chair » pour dire cela ? Cette expression nous vient de la Bible. Il faut donc la comprendre à partir de la culture juive, et non de la culture grecque, culture dans laquelle on parlait non de « résurrection », mais d’ « immortalité de l’âme ». Or, du point de vue biblique, la « chair » ne désigne pas les cellules biologiques de l’être humain, mais la personne humaine tout entière (« toute chair verra le salut de Dieu », Lc 3,6 ; « le Verbe s’est fait chair », Jn 1,14) en tant que sujette à la souffrance  et à la mort. De même, le terme, très proche, de « corps » : lorsque Jésus, à la dernière Cène, dit « Ceci est mon corps pour vous », il ne veut pas dire « mes cellules biologiques », mais « ma vie », « moi tout entier », « ma personne » en tant qu’elle est mortelle.
           Bien entendu, cette « chair » ou ce « corps » qu’est l’être humain selon la culture biblique est « animée » ; elle l’est même, nous dit l’un des récits de la création, par le « souffle » de Dieu (Gn 2,7). Mais ce principe de vie n’a pas la même portée que « l’âme » chez les Grecs : pour ceux-ci, l’être humain est une « âme » dans un « corps », lequel est considéré comme une sorte de « prison » ou de « tombeau » dont il faut se libérer  ; pour les Juifs au contraire, l’être humain est « corps animé » - un « corps parlant », dirions-nous aujourd’hui.

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            b- Dire donc que l’être humain est « chair » ou « corps » (corps parlant, corps habité par une culture), c’est dire que ce qu’il y a de plus spirituel en moi est inséparable de ce « corps » que je suis, c’est-à-dire des relations qui, depuis le ventre maternel, m’ont tissé dans ma singularité : regards, paroles, marques de tendresse, services rendus, etc.  Et dire que ma « chair » est promise à la résurrection, c’est dire par conséquent que ce qui est appelé à vivre en Dieu, c’est moi, dans ma plus haute « spiritualité », en tant que tissé par ce riche et complexe réseau de relations à autrui et à l’univers. Cela non seulement n’a rien à voir avec la représentation grossièrement matérialiste d’une réanimation de mes cellules biologiques, mais dit également quelque chose de bien plus riche que la représentation « spiritualiste » de l’immortalité de l’âme.
 
           c- Certes, l’immortalité de l’âme dit bien également quelque chose de juste. C’est la raison pour laquelle, l’Eglise, ayant très vite traduit l’Evangile dans la culture « internationale » de l’époque qui était le grec (comme l’anglais aujourd’hui), a fréquemment adopté ce langage au point qu’il avait comme envahi la plus grande partie de la liturgie des funérailles où l’on priait pour « l’âme » du défunt. La visée était la même que dans le vocabulaire de la « résurrection » : dire que, après ma mort, « JE » serai vivant en Dieu. Mais le mot « âme », opposé à « corps » dans la culture grecque, dit ce « je » de chacun de manière singulièrement appauvrie par comparaison avec la « chair » ou avec le « corps » biblique, lequel, je le redis, exprime ce « JE » à partir des multiples relations aux autres et au monde qui l’ont façonné dans sa plus haute spiritualité et singularité.

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            d- La difficulté, pour la foi, ne réside donc pas dans l’idée elle-même de la résurrection de la « chair » ou du « corps », mais dans les représentations que nous nous en faisons. Car ces représentations sont inévitables, mais elles sont toutes défectueuses. Nous ne pouvons donc en parler qu’avec des images, comme le fait la Bible. Peut-être la meilleure de ces images est-elle celle qu’emploie S. Paul : l’image du grain de blé qui doit mourir en terre pour être transformé en épi (1 Co 15). Cette image ne nous dit évidemment rien du scénario de la résurrection (comment cela se passe). Elle ne vise qu’à faire comprendre – mais ce point, lui, est de la plus haute importance - que, en Dieu, chacun sera bien, comme Jésus ressuscité, « le même », mais « tout autrement » : le même comme « corps », comme la tige de blé est bien la même que le grain semé ; tout autrement comme « corps spirituel », comme la tige de blé ne ressemble aucunement au grain semé. Puisque c’est « le même », cela exclut toute idée d’une dissolution du « moi » en Dieu (ou dans le grand Tout/Rien du Nirvana au terme d’une très longue série de réincarnations, comme dans le bouddhisme) : chacun vivra dans la pleine communion de Dieu, mais ce sera bien chacun dans son « moi » propre, donc avec sa personnalité unique et toutes les relations qui lui ont permis de grandir humainement et spirituellement.

           Telle est donc la foi de l’Eglise : Dieu est amour ; cet amour ne se referme pas au moment de notre mort comme on referme une parenthèse. Par-delà sa mort, chacun est donc appelé à partager la vie même de Dieu, cette « vie éternelle » que le Christ veut nous faire partager, lui qui a dit  « Je suis la Résurrection et la Vie » 

Louis-Marie Chauvet

Dimanche 12 mars 2023

JÉSUS : UN INCITATEUR A LA DISCRIMINATION RACIALE ?


Dans un dialogue riche et saisissant avec Jésus, la femme samaritaine affirme : « … Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem » (Jn 4, 20). Dans sa réponse, Jésus semble encourager et promouvoir un racisme spirituel en disant : « … Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22). Aussi les chrétiens, par imitation des Juifs du temps de Jésus, sont-ils habitués à se prendre pour les vrais croyants, et à placer les incrédules hors de leur monde, au-delà d’une frontière bien définie. Aujourd’hui, cette forme de manichéisme semble s’imposer comme une tentation universelle. Qu’on le veuille ou non, chacun de nous est l’incrédule pour celui dont il ne partage pas les opinions. Pendant longtemps, et peut-être encore maintenant, pour les Juifs et les musulmans, les chrétiens sont des incrédules par excellence. Pour les théistes, tous ceux qui ne raisonnent pas comme eux sont traités comme des athées. Et  ceux qui sont sûrs de leurs convictions n’apprécient pas bien les agnostiques. Mais n’est-ce pas vrai que l’incrédulité est l’horizon habituel de la foi ?

En réalité, Jésus vient plutôt briser les limites raciales et nationalistes de la foi pour inaugurer une sorte d’universalisme sans frontière ni dans le temps ni dans l’espace : « … L’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père… L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 21-23).

Puisse l’Eucharistie de ce jour nous aider à faire tomber les murs de nos diverses prisons que nous tenons pour des palais, et à nous libérer des nombreux geôliers de notre foi, à qui nous vouons une admiration indue. Nous pourrons alors adorer véritablement le Père « en esprit et en vérité ».

Augustino MENSAH

Dimanche 5 mars 2023

LE SEIGNEUR NOUS PREND AVEC LUI ET NOUS MET A L'ECART


Dans son traditionnel message pour le carême, le pape François nous invite à méditer le passage de la transfiguration que nous entendons chaque deuxième dimanche  de carême.

Je vous propose que nous nous arrêtions sur 4 étapes : l’écart, l’ascèse, la transfiguration et l’écoute.

Le Seigneur nous prend avec lui et nous emmène à l’écart. L’ordinaire de nos jours peut nous amener à vivre parfois un quotidien répétitif qui peut être ennuyeux. Pendant le carême, nous sommes invités à monter sur une haute montagne, un lieu, un moment pour laisser Dieu nous rencontrer.

Pour cela, nous devons vivre l’ascèse. C’est un effort de carême qui est toujours animé par la Grâce, pour surmonter nos difficultés, et tout cela pour approfondir notre connaissance de Dieu. Nous devons faire des efforts, aidés par Dieu, pour aller à l’essentiel et refuser tout ce qui nous empêche de rencontrer Dieu. C’est exigeant, cela nous demande des sacrifices.

Rencontrer Dieu, c’est le but de chacun d’entre nous, nous sommes faits pour cela.
Quand Jésus arrive au sommet de la montagne avec les 3 disciples, les voilà au but du chemin, la grâce leur est donnée de le voir dans sa gloire, resplendissant de lumière surnaturelle. Ce chemin ascétique du carême a pour objectif une transfiguration personnelle et ecclésiale.

Dieu, le Père, demande aux disciples d’écouter son fils. Cette demande nous est faite, écouter Celui qui parle. Avant tout dans la Parole de Dieu que l’Eglise nous offre dans la liturgie quotidienne mais aussi à l’écoute des frères et sœurs dans l’Eglise.

Cet encouragement du pape François résonne dans notre communauté. Nous pouvons faire partie d’une fraternité, nous saluer avant le début de chaque messe.

Très bon carême à vous tous et prions pour les adultes et adolescents qui seront baptisés cette année et prions que nous vivions un temps de conversion.

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 19 février 2023

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NE RESTEZ PAS SEUL PPOUR CE CAREME !


Le carême approche. Nous recevons à nouveau ce temps favorable pour nous recentrer sur l’essentiel au moyen de la prière, du jeûne et du partage. Mais qu’il est difficile de tenir la longueur lorsque nous restons isolés ! Nous savons au contraire combien nous avons besoin d’être écoutés, considérés, accompagnés et encouragés par d’autres chrétiens. 

C’est ainsi que cette année, notre paroisse vous propose de vivre le carême en petites fraternités. Elles commenceront au retour des vacances, à raison d’une rencontre par semaine pendant six semaines.  Au menu ? Un joyeux temps fraternel, un temps de prière ensemble, un petit enseignement vidéo sur les essentiels de la vie chrétienne, puis un échange personnel. Nous voudrions qu’ainsi nous puissions nouer entre nous de nouvelles relations de qualité, et nous sentir écoutés et accompagnés dans notre chemin vers Dieu.

N’hésitez donc pas à en parler autour de vous et à vous inscrire d’ici la fin des vacances par mail auprès de

mariejuliette.mouillere@gmail.com

Bien « fraternellement », 

Père Martin de Hédouville+

Dimanche 12 février 2023

LES CHRETIENS : UN CLUB DE BORGNES ET DE MANCHOTS ?


Des nombreuses directives que Jésus donne à ses disciples pour leur conduite morale au sein de la société, nous ne pouvons pas ne pas remarquer celles qui suivent : « Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi… » (Mt 5, 29-30). Vu le penchant de l’être humain au péché, suivre à la lettre ces prescriptions, ferait inexorablement du tiers de la population mondiale que constituent les chrétiens  un club ou un ramassis de borgnes et de manchots. Or, tel n’est pas le sort qui est le leur aujourd’hui. 

Comment comprendre alors ces propos de Jésus ? Saint Augustin nous aide à entrer dans l’intelligence de l’Evangile lorsqu’il étend le sens de ces paroles de Jésus à tout ce qui nous est particulièrement cher. Nous disons aisément d’une femme, d’un homme, d’un enfant ou de quelqu’un qui nous est très cher : « Elle m’est très précieuse comme la prunelle de mes yeux » ou encore « Je l’aime plus que mes yeux ». Donc l’expression « œil droit » voudrait sans doute indiquer un amour vif et très brûlant. Ainsi, quand Jésus parle de la main droite, cela peut vouloir signifier un(e) ami(e) très cher(e). En clair, Jésus nous invite à nous affranchir de l’affection des personnes, même les plus chères, si ces dernières deviennent pour nous des obstacles ou des empêchements pour entrer dans le royaume des cieux. 

Dans le même sens, Saint Jean Chrysostome affirme : « Si tu aimes quelqu’un au point de le considérer comme ton œil droit, ou si tu le crois aussi indispensable que la main, mais il porte en lui la damnation de ton âme, éloigne-toi de lui ». Et il indique le sens positif de cette exhortation : « Dieu ne t’a pas donné les yeux pour que tu t’en serves pour commettre l’adultère, mais pour qu’en regardant ses créatures, tu apprennes  à admirer le Créateur ».

Puisse l’Eucharistie de ce jour nous aider à poser sur nos frères et sœurs, non un regard de convoitise qui chosifie et dénature, mais un regard transfiguré par le Christ, qui ennoblit et conduit à la louange de Dieu pour sa plus grande gloire.

Augustino MENSAH

Dimanche 5 février 2023

ACCUEILLIR LA TENDRESSE DE DIEU


Lors de différentes étapes de notre vie, nous avons besoin de l’attention des autres. A la naissance, toute notre enfance et adolescence et dans des moments difficiles de notre vie dus à la maladie physique, psychologique.

Lors de ces moments difficiles, nous avons plus besoin de l’attention que notre entourage doit nous manifester. 

Dieu s'est incarné en son fils Jésus-Christ, et par son fils, il nous montre sa proximité, nous qui attendons comme le vieux Syméon la consolation.

Par l’onction des malades, Dieu nous montre, nous manifeste de façon explicite sa tendresse efficace. N’hésitons pas à en parler! ce sacrement n’est pas l’extrême onction comme nous l’explique si bien le père Louis-Marie dansle texte qui suit cet édito.

Oui, parlons de la tendresse de Dieu et venons nombreux le 19 février à 11h à Notre Dame d’Eaubonne pour accompagner ceux qui le recevront, et invitons ceux qui pourraient le recevoir à se faire connaître auprès du service évangélique des malades.

 

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 29 janvier 2023

CONNAISSEZ-VOUS LA DERNIERE TROUVAILLE DU SAINT-ESPRIT ?


Des millions de vues, plus de 90 000 reprises différentes, des médias qui en parlent très largement : le tube de la semaine sur le réseau social Tik Tok ne passe pas inaperçu ! Et pour cause : il s’agit d’un chant catholique, le célèbre refrain « Comment ne pas te louer, Seigneur Jésus ? » Sous toutes les latitudes, des jeunes par milliers sont unis dans la louange, et ils chantent la gloire de Dieu.

Au-delà du phénomène de mode, il y a là un message prophétique dont le Saint Esprit n’est sans doute pas peu fier. Dans un contexte morose, ce dernier nous rappelle avec force que nous sommes faits pour la louange ! Elle est notre vocation ultime. Nous ne sommes jamais autant humains que lorsque nous sommes tous rassemblés dans un élan de reconnaissance et d’amour pour Dieu, lequel nous a aimé en premier.

Essayons donc cette semaine de garder ce refrain au cœur. Certes, les souffrances ne manquent pas, mais il n’en reste pas moins que Dieu est Dieu : il nous aime, nous sommes en ces mains, il se fait proche, il a vaincu la mort, il nous appelle à la Vie Éternelle… Prenons cette décision ferme et joyeuse : « Aujourd’hui, je serai heureux ! », « Aujourd’hui je louerai Dieu parce qu’il est Dieu. » Nul doute que nous recevrons par surcroit la force de tout vivre et de sortir vers nos frères.

En résumé, en ce week-end des vœux, je vous souhaite de devenir complètement…

… Tik Tok !

Père Martin de Hédouville+

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Dimanche 22 janvier 2023

SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE DES CHRETIENS
18-25 JANVIER


Des siècles de désunion (depuis le XI ° siècle avec nos frères orthodoxes, depuis le XVI° avec nos frères protestants) ne sauraient être admis comme une situation irréversible à laquelle il suffirait de s’être accoutumés. La division de nos Églises doit nous apparaître pour ce qu’elle est : un scandale ! Scandale par rapport à la prière du Christ et à la mission qui en découle : « qu’ils soient un, afin que le monde croie… ». Il ne suffit même pas, en cette affaire, d’avoir de bons rapports, et même d’excellents rapports (c’est mon cas personnel) avec les pasteurs protestants ou prêtres orthodoxes. Cela est certes important, mais ne règle pas le problème de fond, lequel est bien celui de refaire l’unité brisée. « Afin que le monde croie… » ! 

Unité ne dit pas uniformité. Notre commune confession chrétienne de Dieu comme Trinité (tri-unité) nous le rappelle en effet. Au sein d’une unité fondamentale concernant les affirmations centrales du Credo, chacune de nos Églises est invitée à respecter les différences de sensibilité des Églises-soeurs, différences largement dépendantes des cultures et de plusieurs siècles de traditions liturgiques devenues des habitudes. Il ne saurait être question, par exemple, de vouloir imposer aux Églises orthodoxes ou protestantes notre propre rituel liturgique romain, pas plus que nos pratiques d’adoration eucharistique en dehors de la messe (pratiques spécifiquement latines). C’est précisément cette logique d’ouverture qui a présidé à la Déclaration commune de la Fédération Luthérienne Mondiale et de l’Eglise Catholique Romaine sur la doctrine de la justification en 1999. Or, cette Déclaration touche à une question tout à fait centrale dans ce qui fut, sur le plan théologique, à l’origine de la « protestation » de Martin Luther au XVI° siècle… Que l’on ait pu, sur ce point doctrinalement central, dépasser les anciennes querelles et incompréhensions en adoptant l’idée d’un « consensus différencié » n’est pas une mince affaire ! Car « consensus différencié » signifie que l’on peut se reconnaître d’accord sur l’essentiel sans qu’il soit besoin d’être d’accord sur tout ce qui relève de la diversité des traditions et sensibilités dans chacune des deux Eglises : que ce soit en amont, quant aux diverses manières dont on a énoncé la difficulté sur ce point précis, ou en aval, dans les conséquences que l’on en tire au niveau (notamment) des pratiques…

Chacun de nous a mission, partout où cela est possible, d’entrer en dialogue avec des frères et sœurs chrétiens d’autres confessions. Dans ce dialogue, chacun doit se mettre à l’écoute de ce que l’Esprit-Saint peut lui murmurer, tant il est vrai que, par exemple, le sens très vif de l’écoute de la Parole de Dieu qui anime nos frères protestants ou le sens non moins vif de la contemplation de Dieu qui donne chair à la liturgie de nos frères orthodoxes ont quelque chose à nous apporter, à nous catholiques.

Louis-Marie CHAUVET

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Dimanche 15 janvier 2023

AGNEAU DE DIEU OU PETIT LAPIN DE DIEU ?


     Les expressions telles que : « Ô la vache ! », « Le vilain petit canard ! », « Il était un véritable renard », « Ma belle-mère est une vraie pie », « Sa voisine est une vipère », « Mon petit lapin », « Ma puce », « Mon poussin », etc... dont nous sommes familiers, sont la preuve que dans le langage courant nous faisons souvent référence à certains animaux auxquels nous identifions des personnes humaines en guise d’éloges,  d’insultes ou d’expression d’affection.

     Au baptême de Jésus, une voix venant des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie » (Mt 3, 17). C’est comme si le Père voulait nous dire :

« Celui-ci est mon poussin » ou « mon petit lapin ». Et dans l’Evangile de ce jour, une phrase que nous entendons répéter à chaque messe résonne : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn1, 29…). Habitués à la répéter ou à l’entendre dire, cette phrase entre sans doute dans une sorte de routine ou passe même inaperçue. Pourtant, elle nous révèle quelque chose d’essentiel : l’identité de Jésus, sa personne et sa mission.

     En effet, on peut facilement comprendre que Jésus est « doux et humble de cœur » quand on parle de lui comme un agneau. Mais pourquoi dire de lui qu’il est « l’Agneau de Dieu … » ? Les auditeurs de Jean le Baptiste et les premiers lecteurs de l’Evangile de Jean pouvaient le deviner facilement parce qu’ils savaient tous, en ce temps-là, que l’agneau était l’animal typique pour le sacrifice qu’on offrait  au temple de Jérusalem pendant la fête de Pâques pour obtenir le pardon de Dieu et renouveler l’alliance, le pacte d’amitié avec lui. Et beaucoup parmi eux savaient que le prophète Isaïe avait parlé d’un personnage mystérieux appelé « le serviteur du Seigneur », qui était comparé à un agneau conduit à l’abattoir parce que condamné à mort malgré son innocence et se chargeant librement des fautes et des  souffrances des autres. N’est-ce pas ce que Jésus fait à travers sa mort et sa résurrection que nous actualisons dans l’Eucharistie ?

     Puissions-nous en mesurer la profondeur et en recueillir tous les fruits.

Augustino MENSAH

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Dimanche 8 janvier 2023

VIENS ET VOIS


Au début de chaque année civile, il est une bonne coutume que je suis heureux par écrit d’effectuer, s’offrir ses vœux de bonne année. C’est aussi le temps de Noël et plus spécialement c’est dimanche cette belle fête de l’épiphanie que nous sommes invités à vivre. Dieu se manifeste dans le monde, dans nos vies.

Dans le premier chapitre de l’Évangile de Saint-Jean, l’apôtre Philippe invite Nathanaël à suivre le Christ et à le voir. Nous avons de nombreux Philippe qui nous ont appelés à suivre le Christ et à le voir. Je vous propose que pendant cette année nous puissions suivre le Christ et le voir qui se manifeste dans notre vie,  mais aussi à notre tour nous sommes appelés à inviter les personnes qui nous entourent à renconter le Christ et à le voir. Pour inviter ces personnes, nous sommes invités à venir auprès d’elles et à voir leur vie. N’ayons pas peur de venir voir les personnes dans le monde, dans leur quotidien, c’est là aussi où le Christ se manifeste.

Dimanche 29 janvier, nous prendrons un temps pour se souhaiter les vœux après la messe de 11h à Eaubonne et voir ensemble, avec les différents acteurs locaux de nos villes, la manifestation de Dieu.

Bonne et sainte année à tous !

 

Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 25 décembre 2022

NOËL : LUMIÈRE DANS LES TÉNÈBRES

 
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » : telle est la proclamation du prophète d’Isaïe, à une époque (8° siècle avant J.Xt) où le royaume de Juda ployait sous le joug du puissant empire assyrien.

Ne sommes-nous pas, nous aussi, en tant que chrétiens, et plus précisément catholiques, un peuple qui marche dans les ténèbres ?  Quand donc va-t-elle se lever la lumière du Christ sur son « corps » que nous formons, corps blessé, abîmé, meurtri par la révélation des abus de toutes sortes commis par certains. Depuis plusieurs années en tout cas, de tenaces ténèbres sont tombées sur nous…

Rappelons-nous alors l’histoire biblique. Rappelons-nous ce qu’a vécu le peuple d’Israël, durant l’Exil à Babylone, ce grand Exil que la Bible présente comme la conséquence du péché d’idolâtrie. Pourtant, ce péché, les prophètes n’avaient cessé de le dénoncer, et avec quelle vigueur ! Mais rien n’y a fait. Il a fallu cet Exil, pour que le peuple d’Israël réalise combien il avait en effet besoin d’être décapé et purifié.

Or l’Exil, pour Israël, ce fut long : 70 ans. Et ce fut radical, puisque tout y est passé de ses institutions, de ses certitudes religieuses et, bien sûr, de sa vie spirituelle. La terrible épreuve lui a changé sa religion : non, Dieu n’est pas une idole. Parce qu’il n’est pas une idole, il faut bien se rendre à l’évidence : il n’est pas un paratonnerre, la foi en lui ne protège de rien.

Tel est bien en tout cas le Dieu qui se révèle à Noël : un Dieu qui manifeste sa toute-puissance de Très-Haut dans la fragilité d’un bébé couché au plus bas dans une mangeoire d’animaux. Comment s’étonner qu’il faille du temps, beaucoup de temps, pour pouvoir consentir sans ressentiment à un tel Dieu à l’envers !

En tout cas, c’est en se tournant vers ce Dieu, ce « vrai Dieu », que notre Eglise pourra faire luire dans notre humanité secouée par tant de drames quelque chose de la lumière de Dieu. Et Dieu compte sur nous tous pour, en dépit de tout, porter ce témoignage ! Et le porter joyeusement comme la « Bonne Nouvelle » chantée par les anges.

Bon Noël à tous, chers frères et sœurs !
 

Louis-Marie Chauvet   

Dimanche 18 décembre 2022

LA FOI CHRETIENE, C'EST COMME LE FOOT... 


Vous le savez, l’équipe de France s’apprête à jouer une finale de coupe du monde pour la deuxième fois d’affilée. S’il est vrai que certains joueurs ont un talent hors norme, les commentateurs mettent surtout en valeur la force collective des bleus. Didier Deschamps a su favoriser un esprit de solidarité qui pousse chacun à se dépasser pour les autres.

La foi chrétienne, tout comme le foot, est un sport d’équipe. Dieu l’a voulu ainsi, et c’est heureux. Ce n’est dès lors pas un hasard si la priorité de Jésus a été de constituer, non un code législatif ou une formation sur la trinité, mais une famille de disciples pour la faire vivre de sa vie.

Ainsi, il ne suffit pas d’être le Mbappé de l’agir moral, le Giroud de la prière ou le Griezmann de la gentillesse. L’important, c’est surtout de jouer en équipe, c’est de vivre dans une communauté vivante de foi. Sans quoi, nous n’en devenons pas mauvais techniquement, mais nous ne jouons tout simplement pas au foot…

Nous ne sommes pas faits pour rester isolés sur des terrains d’entrainement. L’Église, la paroisse, le monde a besoin de vos talents, et vous, vous avez besoin d’une équipe. Montons donc vers Noël comme les bleus montent vers la finale : groupés et solidaires. Ensemble, nous recevrons une récompense bien plus précieuse qu’un trophée doré : nous serons Vivants !

P. Martin de Hédouville+

Dimanche 4 décembre 2022

« LE SALUT EST PRES DE NOUS MAINTENANT »

 
Ça y est nous sommes entrés dans l’avent  !

Les rues s’illuminent, les décorations abondent dans les magasins, les crèches apparaissent chez nous et dans les églises, nous nous préparons à Noël et à fêter Dieu qui s’est fait homme pour que l’homme se laisse diviniser.

Oui tout cela est vrai, mais nous attendons également - c’est la double attente -, le retour glorieux du Christ,  et lors du premier dimanche de l’Avent dans la deuxième lecture, l’Eglise nous invitait à méditer la lettre de Saint-Paul à la jeune communauté de Rome. Cette affirmation forte de Saint-Paul que le salut est plus près maintenant qu’avant est toujours d’actualité, et c’est un article de notre foi. L’histoire n’est pas un perpétuel recommencement mais au contraire, le projet de Dieu avance irrésistiblement. Quotidiennement, nous pouvons dire que le projet de Dieu pour le monde est plus avancé qu’hier. Il est en train de s’accomplir, il progresse, lentement mais sûrement. Ce projet de Dieu a besoin de nous, Dieu ne veut pas tout faire et il veut avoir besoin de nous. Ne soyons pas dans une attente passive mais dans une attente active pour participer à ce monde meilleur et attendre activement le retour du Christ.

Nous pouvons dire au Seigneur: " que veux-tu que je fasse pour toi ?"

Bonne entrée en Avent !

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 27 novembre 2022

BONNE ANNÉE !

 

Oui, « Bonne Année » : ce souhait, je le formule avec toute l’Eglise, puisque c’est le 1er dimanche de l’Avent que débute pour les chrétiens la nouvelle année liturgique… « Bonne année chrétienne » donc. « Chrétienne », cela veut dire : une année où, comme le demande Jésus dans les Béatitudes, l’échelle habituelle des valeurs sera renversée… 

   Ce renversement, nous le vérifions concrètement en ce premier dimanche de l’Avent, puisque, pour marquer le commencement de l’année liturgique, il attire notre attention sur la fin des temps. Ainsi, nous commençons par la fin ! On se demande alors : « mais on marche sur la tête ou quoi… ? » Pourquoi commencer par la fin, par l’avenir ? Le temps de l’Avent ne nous tourne-t-il pas au contraire vers le passé de la naissance de Jésus à Noël ? » Oui certes, mais celui que nous attendons n’est pas simplement le « petit Jésus » du passé ; c’est, comme le dit le titre officiel de la fête de Noël, « le Seigneur Jésus ».  Or, le terme de « Seigneur » est, vous le savez, le titre que la première communauté chrétienne a donné à Jésus ressuscité. Dès lors, ce que nous attendons à Noël, c’est la venue aujourd’hui de ce « Seigneur » dans notre vie et dans celle du monde. 

    Ah, notre monde !  Quand on le regarde aujourd’hui, on n’est pas très optimiste. Certes, la COP27 a permis une reconnaissance par les pays industrialisés d’une responsabilité dans les dommages liés au changement climatique et de ce fait la création d’un fonds dédié pour aider les pays pauvres qui en sont les premières victimes. Mais pas grand-chose en revanche quant aux mesures à prendre pour lutter contre le dérèglement du climat, alors que, selon la formule désormais bien connue, « la maison brûle, mais nous regardons ailleurs »… En outre, la guerre en Ukraine ne semble pas près de s’éteindre et les craintes pour la grande centrale nucléaire de Zaporija ont redoublé… Et tout le reste de guerres économiques, de violences sexuelles et familiales, de règne des « infox » à travers lesdits « réseaux sociaux », donc de gravissime atmosphère de « post-vérité » et de mise en danger de notre fragile démocratie, de scandales qui blessent grièvement notre Eglise : je vous renvoie à vos journaux, radios, télévisions…

   Oui, notre monde a mille raisons d’être en attente d’un « salut ». Le temps de l’Avent dans lequel nous entrons est le temps de l’attente : l’attente d’un « Sauveur ». Sauveur, parce que proposant un règne de justice et de paix. Qu’à travers notre prière, donc à travers aussi notre action, si modeste soit-elle, le règne de ce Sauveur dont nous nous réclamons se réalise concrètement !

P. Louis-Marie Chauvet

Dimanche 20 novembre 2022

UN ROI AVAIT 4 EPOUSES
 

Un roi avait quatre épouses. La quatrième était sa favorite. Il chérissait beaucoup la troisième. La seconde, il l’appréciait. Quant à la première en revanche, il ne répondait à son amour que par l’indifférence. 

Un jour, le roi tomba gravement malade. Sur son lit de mort, il appela une à une ses épouses : « Toi que j’ai tant gâtée et aimée, toi qui fus toujours à mes côtés, veux-tu maintenant me suivre dans la mort ? » - « Pas question ! » lâcha la quatrième en tournant les talons. « Je préfère me remarier » répondit la troisième. « Je peux t’accompagner jusqu’à la tombe, mais n’irai pas plus loin » expliqua la seconde… C’est alors que se fit entendre une voix fragile : « Moi, je te suivrai où que tu ailles ». Le roi leva les yeux et reconnut sa première épouse, maigre et livide. Profondément attristé par cette scène, le roi regretta de ne pas l’avoir mieux traitée en temps voulu. 

Nous aussi avons quatre femmes. La quatrième, c’est notre corps : nous le laisserons jusqu’à ce qu’arrive le dernier jour. La troisième, ce sont nos biens matériels : ils passeront à d’autres. La seconde, ce sont nos proches : ils ne pourront nous suivre plus loin qu’à la tombe. La première enfin, c’est notre âme. Si souvent négligée, c’est pourtant la seule qui nous accompagnera où que nous allions.

En ce dimanche où nos regards se portent sur la gloire qui nous attend au ciel, choisissons résolument de prendre soin de la qualité de notre vie spirituelle. Parfois oubliée, elle est ô combien importante et durable. 
 

P. Martin de Hédouville+

Dimanche 10 mars 2024

AU PAYS DES CLAIRVOYANTS L’AVEUGLE EST ROI !
 

La sagesse populaire, commune à plusieurs cultures à travers le monde, nous fait dire souvent qu’ « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ». Dans le récit de la guérison d’un aveugle-né (Jn9, 1-41), tout semble contredire le proverbe et nous  incite plutôt à clamer haut et fort : Au pays des clairvoyants, l’aveugle est roi. 

En effet, en face de Jésus qui se présente comme « la lumière du monde » (Jn9, 5), se dessinent deux mouvements opposés : un aveugle qui passe  des ténèbres à la lumière ; et les Juifs qui prétendent voir, mais qui s’enfoncent de plus en plus dans les ténèbres. D’un côté, il y a un chemin de foi ; et de l’autre, un endurcissement de cœur, signe d’une cécité spirituelle en face du mystère de Jésus. Il est évident que « lumière » et « cécité », ici, ont une valeur symbolique. Il ne s’agit pas seulement de la cécité physique et de la lumière du soleil, mais aussi et surtout de lumière et cécité spirituelles. 

L’aveugle découvre progressivement qui est Jésus. Dans un premier temps, il dit que c’est « l’homme qu’on appelle Jésus » (Jn9, 11). Ensuite, il affirme que « c’est un prophète » (Jn9, 17), puis « un  homme venant de Dieu » (cf. Jn9, 33). Enfin, à la question de Jésus : « Crois-tu au Fils de l’homme ? », il répond avec une confession de foi complète : « Je crois, Seigneur » et il se prosterne devant lui (cf. Jn9, 35-38). Les Juifs, au contraire, font un cheminement inverse : ils s’enfoncent dans une attitude de plus en plus rigide dans leur opposition à Jésus, accusant l’aveugle guéri de blasphème, tout en l’accablant d’insultes. Ce qui fait la cécité des Juifs, c’est la certitude et la prétention qu’ils ont de savoir : ils croient n’avoir besoin d’aucune lumière.

En définitive, si les clairvoyants (que nous prétendons souvent être) désirent vraiment le salut, ils ont intérêt à suivre l’exemple de l’aveugle-né qui nous conduit vers la lumière qu’est le Christ. Dans le cheminement de l’aveugle-né se lit en filigrane l’histoire de tout chrétien qui vient au monde spirituellement aveugle et, par le baptême, se laisse illuminer par le Christ. Puisse le Seigneur, dans l’Eucharistie de ce jour, ouvrir davantage nos yeux aux merveilles de son amour pour contempler sans fin sa splendeur.

Augustino MENSAH

Dimanche 13 novembre 2022

MON DERNIER JOUR : LE PLUS BEAU DE MA VIE ?
 

Les textes proposés à notre méditation, ces jours-ci, tournent nos regards vers les fins dernières : celle du monde et la nôtre propre. Dans un style apocalyptique qui peut engendrer la peur, une interrogation pourrait s’imposer à nous : Mon dernier jour, quand sera-t-il ? C’est une question à laquelle personne ne saurait répondre avec certitude. Si je pouvais imaginer la fin du monde dans un futur lointain, des siècles ou des millénaires, je sais que mon existence terrestre ne se prolongera pas au-delà de quelques années ou, tout au plus, de quelques décennies. L’actualité de chaque jour me parle d’infarctus, d’AVC, de crises cardiaques, d’accidents de route ou de fait quelconque banal et imprévu qui pourrait fermer à tout moment le livre de ma vie ici-bas. Peu importe que je sois jeune ou robuste, riche ou puissant.

Le discours de Jésus sur la fin de Jérusalem et du monde n’a pas pour but d’inoculer à son auditoire une peur salutaire. Au contraire, Jésus démystifie, dédramatise et rassure : « Ne vous effrayez pas », « Vous n’avez pas à vous soucier de votre défense », « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ». Jésus enseigne avec sérénité que le temps présent est l’heure de la vigilance, une vigilance dans la confiance, une vigilance remplie d’espérance et de persévérance. C’est comme si, au lieu de me demander : Mon dernier jour, quand sera-t-il ? Jésus m’invitait plutôt à me demander : Comment sera-t-il, mon dernier jour ? Mieux, c’est comme si Jésus m’invitait à faire de mon dernier jour  le plus beau jour de ma vie. Autrement dit, je suis invité à vivre chaque jour comme si c’était l’unique jour de ma vie, à donner à chaque jour de mon existence une saveur d’éternité paradisiaque.

Puisse l’Eucharistie de ce jour nous plonger davantage au cœur de ce mystère divin.  
 

Augustino MENSAH

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Dimanche 6 novembre 2022

DES MOMENTS D'ETERNITE


Nous venons de célébrer la solennité de la Toussaint, de fêter tous ceux et toutes celles qui nous ont précédés et qui sont auprès de Dieu, des connus et des inconnus. Toutes ces personnes qui ont su laisser au cœur de leur existence Dieu se manifester. Oui, Dieu ne cesse jamais de se manifester.

Et le lendemain, comme de tradition nous avons prié pour nos fidèles défunts. A cette occasion nous avons pu nous recueillir sur les tombes de nos proches fleuries par les chrysanthèmes. Nous nous sommes aussi souvenus de ces moments passés avec eux, ces beaux moments, ces moments d’éternité.

Les Saints sont maintenant pleinement dans l’éternité mais n’attendons pas d’être mort pour vivre l’éternité. Vivons-la dès maintenant. Recevons ces étincelles de paradis.

Cette année, avec le beau soleil, les chrysanthèmes illuminaient les tombes comme pour nous rappeler que nous sommes la lumière du monde, la lumière éternelle, cette lumière reçue à notre baptême dont Dieu est la source. 

Dans ce monde qui parait parfois sans saveur et obscur, soyons la lumière du monde et le sel de la terre !

Père Pierre Machenaud

Dimanche 16 octobre 2022

Écologie intégrale
 


   Le thème de la session diocésaine annuelle, session ouverte aux prêtres et aux laïcs engagés dans les Services et Mouvements diocésains a porté, jeudi et vendredi derniers, sur l’écologie. « Écologie intégrale », selon la formule du pape François dans son encyclique célèbre (célèbre et célébrée bien au-delà des frontières de l’Eglise) : « Laudato Si.» Parmi les intervenants, le P. François Bousquet s’est arrêté un moment sur trois formules du pape. Trois formules qui peuvent paraître très abstraites et intellectuelles, ce qui est tout le contraire de la manière habituelle dont parle et écrit le pape. Je vous les livre et les explique un peu…

« La réalité est plus importante que l’idée »

Cela nous rappelle que la réalité est plus complexe que ce que nous arrivons à en penser.

« Le tout est supérieur à la somme des parties »

Il s’agit là d’une formule très ancienne. Le pape la cite pour rappeler que, dans un ensemble, les parties se tiennent les unes les autres et inter-réagissent

« Le temps est supérieur à l’espace »

C’est peut-être la plus célèbre des trois formules. Elle nous rappelle que pour mener à bien un projet, il faut du temps, de la patience, de la persévérance…

   Pourquoi n’en discuteriez-vous pas entre vous (en famille, par exemple, y compris avec vos enfants : le repas n’en sera que plus animé et plus joyeux) ! Oui, pourquoi pas ?

   Par rapport à l’écologie, ces formules ont une signification. Elles nous rappellent, par exemple, que les effets du changement climatique sur notre petite planète Terre sont plus importants et plus variés que ce dont nous avons l’idée ; que, puisque tout se tient,  l’écologie doit être intégrale, et qu’écologie (amour de la nature) sans économie (amour pour autrui, notamment souci des plus pauvres) ne peut être la bonne solution ; enfin, que pour cela, il faut de vastes projets à long terme, donc une patience et une persévérance qui sont tout à l’opposé de l’immédiat qui alimente les médias et particulièrement les réseaux dits «sociaux».

   Alors, à la messe, laissons-nous investir par la belle prière de présentation des dons (l’offertoire) : « Tu es béni, Seigneur Dieu de l’univers. Nous avons reçu de ta bonté ce pain (ce vin) que nous te présentons, fruit de la terre (de la vigne) et du travail des hommes : il deviendra pour nous le Pain de la Vie ».

   Et n’oublions pas : l’élément transformé en « Corps du Christ » que nous recevons en communiant est un élément représentant toute la création. Quel beau symbole ! 

Père Louis-Marie CHAUVET

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Dimanche 2 octobre 2022

QUE VIENT CHERCHER LA FOI DANS UN MONDE EN DECONFITURE ?


Il est facile de dire, et on le dit parfois trop vite : « il faut croire ! », « il faut avoir la foi ! ». Mais la foi en qui ? La foi en quoi ? Dans un monde plein d’injustices sociales, où les riches deviennent toujours plus nantis et les pauvres toujours plus miséreux ; dans un monde où les puissants, assoiffés de pouvoir et d’hégémonie, déclarent la guerre aux plus faibles et écrasent dans le sang des populations innocentes ; dans un monde où le trafic de drogues, avec ses corollaires de violences et de règlements de comptes, gangrène des cités entières ; dans un monde où la pollution, le dérèglement climatique et de nombreuses maladies gagnent du terrain ; dans un monde où la vie devient un péril permanent, comment peut-on avoir la foi ?

C’est pourtant sur cela que les textes sacrés de ce jour (Habacuc 1,2…2,4 ; Psaume 94 ; 2 Timothée 1,6…14 ; Luc 17, 5-10) nous invitent à réfléchir et à méditer.

En effet, ce que nous proclamons dans le « credo », expression officielle de la foi chrétienne, n’est pas une affirmation gratuite, ni irrationnelle, sans fondement, fruit d’une fantaisie ou d’une imposture. Y croire vraiment est beaucoup plus exigeant. Pour le chrétien, « avoir la foi », c’est voir le monde et la vie avec les lunettes de l’avènement de Jésus de Nazareth crucifié, mort et ressuscité ; c’est parier sur la beauté et la bonté de l’existence humaine et de l’histoire du monde, malgré tout, en s’appuyant sur le Christ ressuscité. Il ne s’agit pas, ici, de se réfugier dans une passivité stérile en face des problèmes du monde et de l’humanité, mais de s’engager pleinement à œuvrer pour leur résolution. Croire, c’est coopérer de toutes ses forces à faire grandir le règne de Dieu, c'est-à-dire s’engager pleinement dans la recherche et l’affirmation de tout ce qui est vrai, juste, beau et bon, conscients, d’une part, que cela passe par le chemin de la croix et, d’autre part, que cela vient de Dieu et conduit à Dieu devant qui nous sommes et demeurons toujours de « simples serviteurs ».

Puisse l’Eucharistie de ce jour nourrir notre foi de « simples serviteurs », résolument engagés au milieu de nos frères et sœurs.

 


Augustino MENSAH

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Dimanche 25 septembre 2022

QUELLE JOIE DE SE RETROUVER !


En ce début d’année, nous avons la joie de nous retrouver après cette période estivale. Nous nous retrouvons ensemble pour approfondir notre relation avec Celui qui nous rassemble, Dieu le Père, dans l’Esprit, par le Christ. En approfondissant cette relation, cette alliance reçue à notre baptême, nous recevons cette joie : " je vous ai dit toutes ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite".
Cette joie qui vient de Dieu, par la prière, par les autres et par l’approfondissement de la connaissance de Dieu, ne cesse d’augmenter si nous la partageons.
En ce début d’année PASTORALE, prenons du temps pour découvrir de nouveaux frères et sœurs en Christ, des nouveaux arrivants dans notre communauté, des nouveaux baptisés. Cette joie nous ne pouvons pas la garder pour nous, nous devons être contagieux auprès de ceux et celles qui nous entourent. 
Permettez-moi de dire ma joie d’accueillir en votre nom le Père Martin de Hédouville.
N’oublions pas que nous ne nous rencontrons pas assez à cause de la maladie, des difficultés diverses et variées.

Très bonne rentrée à tous.


Père Pierre MACHENAUD

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PLANNING 2022-2023

  • Week-end des 3 et 4 septembre : présence du groupement dans les forums des 4 communes

  • jeudi 8 septembre à Margency à 19h : fête patronale pour la Nativité de la Vierge Marie (messe suivie d’un apéritif dinatoire partagé) (autre messe supprimée)

  • Dimanche 25 septembre : messe unique de rentrée à ND Eaubonne, suivie d’un forum des mouvements et services, d’un apéritif offert par la paroisse et d’un repas partagé.

  • Samedi 8 et dimanche 9 octobre : pèlerinage à St Benoit sur Loire

  • 1er novembre : messes de Toussaint et présence dans les cimetières

  • Mercredi 30 novembre à Montlignon à 19h : fête patronale pour la fête de Saint André (messe suivie d’un apéritif dinatoire partagé) 

  • Jeudis de l’Avent : du 1erau 15 décembre : messes de l’aurore à 7h au SC suivies d’un petit déjeuner

  • Samedi 10 décembre : soirée miséricorde à ND Eaubonne

  • Vendredi 16 décembre : repas Noël et Saveurs

  • Samedi 21 janvier : pèlerinage de Saint-Pry avec la communauté orthodoxe, messe unique le samedi soir à l’église du Vieux Village

  • Dimanche 29 janvier : messe unique pour les vœux aux paroissiens

  • Dimanche 12 février : Confirmation des jeunes à ND Eaubonne

  • Jeudis de Carême : du 9 mars au 30 mars : messes de l’attente à 7h au SC suivies d’un petit déjeuner

  • Samedi 25 mars à ND Eaubonne : soirée miséricorde

  • Week end des 13 et 14 mai : messes de profession de foi

  • Week end des 10 et 11 juin : premières communions Eaubonne

  • Week end des 17 et 18 juin : premières communions St Prix Margency Montlignon

  • Dimanche 25 juin messe unique de fin d’année

 

 

Certaines de ces dates pourraient être modifiées en fonction de l’actualité ou des événements à venir. 

Dimanche 5 juin 2022

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LA PENTECOTE CHRETIENNE
 


Les Actes des Apôtres nous rapportent l'annonce de Jésus à ses disciples le jour de l’Ascension qu'ils recevraient une force, « celle du Saint Esprit qui viendra sur vous, alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ». Une révélation qui intervient dix jours avant la Pentecôte, lorsque les Apôtres reçoivent l'Esprit Saint au Cénacle. On l'appelle Pentecôte, parce qu'elle tombe le cinquantième jour après Pâques. La fête de Pentecôte marque le couronnement de la période pascale, débutée le jour de Pâques avec la résurrection de Jésus.

Dans l'Ancien Testament, la Pentecôte était la fête, d'abord de la moisson des blés (Ex23,16), les juifs la célébraient en offrant à Dieu les prémices de la moisson des blés, puis à partir du deuxième siècle, elle devient la fête de la commémoration du don de la Loi à Moise cinquante jours après la sortie d’Égypte (Ex 19,1).

Après la résurrection de Jésus, le jour où les juifs célébraient la fête de la Pentecôte, la commémoration du don de la Torah par Dieu au peuple juif sur le mont Sinaï, les disciples de jésus, réunis au cénacle, eurent droit à une pentecôte particulière.

« Quand arriva la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit tel celui d'un violent coup de vent. » (Ac2,1-2). A la suite de cet événement, les Apôtres sortent du cénacle et se mettent à témoigner de la vie et de l’enseignement du Christ. Ils vont également commencer à baptiser, ainsi vont naître les communautés chrétiennes. C'est le début de l’Église.

La description de la Pentecôte que nous livre Luc est riche d'enseignements. Elle est très belle
et très intéressante dans son contenu. Elle met en nous le désir d’être guidés et poussés par l'Esprit Saint afin de pouvoir louer Dieu et d'accomplir son œuvre qui est une œuvre de communion entre les personnes.

Père Rufin MALONGA TOUMOU

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Dimanche 29 mai 2022

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"QU'ILS SOIENT UN EN NOUS, EUX AUSSI,

POUR QUE LE MONDE CROIE QUE TU M'AS ENVOYE"


Ce verset  de Saint Jean  du passage d’évangile que nous sommes invités à méditer ce septième dimanche de Pâques nous interpelle !
Vivre l’unité dans la diversité, cela vient aussi du résultat de notre démarche du synode de la synodalité. Près de 200 personnes de la communauté ont répondu aux questionnaires et plusieurs d’entre eux désirent une Église qui accueille plus. Accueillir l’autre tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit. Cette attitude doit être vécue par chacun d’entre nous. Comme le Christ, accueillons-nous ! N’effaçons pas nos différences car c’est une force pour une communauté d’avoir des regards, des attentes différentes; mais cheminons ensemble à la suite du Christ. C’est Lui notre unité. Le monde a besoin plus que jamais d’unité, soyons des artisans de cette unité et donnons envie de suivre le Christ par ce comportement évangélique !

 

Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 15 mai 2022

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Dimanche dernier,  quatrième dimanche de Pâques, dimanche du bon Pasteur, nous célébrions la 59e journée mondiale de prière pour les vocations. À cette occasion, dans son message, le pape nous invitait à nous laisser tous interpeller par le regard de Dieu sur nous. C’est un regard qui relève, qui pardonne, qui donne vie, et qui appelle. Nous sommes tous appelés à suivre Dieu le père par son fils Jésus-Christ dans l’Esprit. Certains sont appelés  plus spécialement, plus spécifiquement à consacrer leur vie à la suite du Christ. Les prêtres font partie de ceux-ci .

Depuis trois ans, nous avons eu la joie d’accueillir le Père Rufin, qui était prêté par son évêque à notre diocèse. Lors de la messe de fin d’année du 19 juin, nous lui dirons merci (détails de la fête dans les semaines qui viennent).

Notre évêque est conscient de la vitalité de notre groupement, c’est pourquoi il nous envoie un jeune prêtre, le père Martin de Hédouville. Le Père Martin a déjà vécu une belle expérience pastorale sur la paroisse de Cormeilles en Parisis - La Frette. Nous serons heureux de l’accueillir à partir de septembre prochain.

Rendons grâce pour les serviteurs que Dieu nous donne et prions pour ceux qui sont appelés à suivre le Christ.

Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 8 mai 2022

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TOUT HOMME EST BERGER DE SON FRERE


En ce dimanche dit du bon pasteur, la liturgie nous invite à contempler la figure du berger. Dans la Bible, l'image du berger apparaît dès les premières pages. Déjà en Genèse, Dieu jette son dévolu sur Abel, le premier berger, au grand dam de Caïn son frère qui est agriculteur. Par la suite, la Bible nous montre que la plupart de grandes figures de l'histoire du salut sont des bergers : Abraham, Jacob, Moise et David.

Les bergers vivent avec et pour les brebis. A cause d'elles, ils sont contraints de mener une vie de nomades. Ils ne sont attachés ni à un domicile particulier ni à une portion de terre quelconque. Ils sont errants. Souvent exposée aux brigands et aux bêtes féroces, la vie du berger est périlleuse et précaire. Le meurtre d'Abel en dit long. Jésus qui s'est déclaré bon pasteur, subira lui aussi un sort semblable à celui d'Abel, il sera martyrisé par ses frères. Bref, l'attitude des bergers envers les brebis est le symbole par excellence de l'amour chrétien.

Chacun est invité à être le berger de son frère. À le couvrir des soins que tout bon berger doit apporter à ses brebis. Renoncer à cette mission, c'est se comporter comme Caïn qui décline ses responsabilités après avoir commis son fratricide. « suis-je le gardien de mon frère ? » rétorquera-t-il à Dieu.

Être berger correspond donc à une attitude spirituelle à adopter face au prochain. Ce que la figure du berger peut inspirer au chrétien c'est d'abord  le nomadisme. Le vrai chrétien est un pèlerin de Dieu, il se dépouille chaque jour pour sa marche vers la maison du Dieu. On dira comme le Christ, « le fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. » Une autre attitude de berger qui peut inspirer le chrétien, c'est cet amour sincère et courageux qui pousse le berger à exposer sa vie pour protéger ses brebis. Le chrétien doit vivre un amour qui le dispose à consentir d'immenses sacrifices pour le bien des autres, à l’instar de Jésus, le bon pasteur.

Père Rufin

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Dimanche 1er mai 2022

PRIER POUR L'UKRAINE ?


   Réflexion entendue récemment (je résume) : « A quoi ça sert de prier pour l’Ukraine ? De toute façon, ce n’est pas Dieu qui va intervenir pour faire la paix. On n’est quand même plus à l’époque de « Manon des sources » où, en accord avec le curé, les villageois organisaient une procession à travers la campagne, avec bannières, litanies, et chapelet pour obtenir la pluie ! De toute façon, ce qui compte, c’est d’agir : agir pour le climat, agir pour la paix, etc. »

   Qui ne s’est fait un jour ou l’autre ce genre de réflexion ? Elle ne manque pas de pertinence à plusieurs égards : bien sûr, Dieu n’est pas « interventionniste », sinon, ça se saurait depuis bien longtemps ; et bien sûr également, si la prière dispense de l’action, elle est nulle ! Si je prie pour la santé de ma grand-mère sans que ma prière ne me pousse à me soucier d’elle et des services que je peux lui rendre, ce n’est vraiment pas la peine !

   Et pourtant, comment ne pas sentir qu’il y a quelque chose qui cloche du point de vue de la foi chrétienne dans ce raisonnement ? Car enfin, pourquoi, depuis toujours, l’Eglise adresse-t-elle à Dieu des demandes ? La réponse nous est donnée par Jésus lui-même dans l’évangile : « votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Mt 6,8). Mais alors, peut-on aussitôt objecter, s’il le sait, pourquoi veut-il que nous le lui demandions ? Mais parce que, justement, Dieu est Père (« votre Père»), et pas « Jupiter » ! 

   Qu’il soit « Père » a plusieurs conséquences majeures : (1) Comme tout bon père (ou mère, bien sûr !), il est attentif aux besoins de ses enfants, et donc il les devine à l’avance. (2) Comme ton bon père ou mère, il souhaite que nous allions à lui avec tout ce qui importe dans notre vie : l’examen que va passer la fille et dont dépend son avenir, la santé des vieux parents, la recherche d’emploi du mari, le souci du garçon…De ce point de vue, adopter l’attitude « aristocratique » qui consiste à ne demander à Dieu que des choses plus ou moins hautement « spirituelles » ne convient pas. Bien sûr, plus notre demande est d’ordre matériel, plus elle est menacée de dérives « intéressées ». Il nous faut donc être vigilants. Pourtant, on ne peut s’en tenir à la louange, comme j’ai entendu certains chrétiens le dire : quelle valeur en effet pourrait bien avoir notre répétitive louange envers un Dieu qui rejetterait nos demandes ? Je le répète : Dieu, parce qu’il est Père, bon Père, attend de nous que nous allions à lui avec tout ce qui nous tient à cœur dans la vie. (3) Seulement, comme tout bon père ou mère, Dieu se garde bien de nous donner ce dont nous avons besoin avant que nous ne le lui demandions. Tout pédagogue le sait : il faut ouvrir un espace à l’enfant pour formuler sa demande. Moyennant quoi, ce qu’il reçoit de ses parents, ce n’est pas seulement un objet, c’est de l’amour. Là est essentiel : dans la création et l’amplification d’une relation de confiance et d’amour à l’occasion d’une demande. 

   Oui donc, dans nos prières, « universelles » ou personnelles, n’hésitons pas à demander à Dieu la paix. En Ukraine et ailleurs ! Évidemment, une telle prière nous engage nous-mêmes à être des faiseurs de paix : Dieu en tout cas ne fera pas la paix à notre place ! Il compte sur nous. C’est précisément pourquoi il nous demande de lui demander la paix : Le simple fait que nous lui formulions avec confiance (mais tout le problème est là !) notre demande de paix fait de nous déjà, ou doit faire de nous, des femmes et des hommes de paix, configurés à celui qui nous dit « Shalom » : « la paix soit avec vous » !

   Finalement, tout dépend de notre posture intérieure. Celle-ci est-elle, par rapport à Dieu, celle d’ « esclaves » (qui cherchent à manipuler Dieu ») ou d’ « enfants » (qui s’ouvrent à Dieu dans la confiance)? St Paul a tout dit en cette courte phrase :  « L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves qui ont encore peur, mais il fait de vous des enfants de Dieu. Et par cet Esprit, nous crions vers Dieu en lui disant : « Abba ! Père ! » (Rm 8,15).

Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 10 avril 2022

SON AMOUR ENVERS NOUS S'EST MONTRE LE PLUS FORT,
ETERNELLE EST LA FIDELITE DU SEIGNEUR !
 

Avec la célébration du dimanche des rameaux et de la Passion s'ouvre la semaine sainte qui s'étend jusqu'à la veillée pascale. Le récit de la Passion du Seigneur constitue la liturgie de la parole la plus longue de l'année liturgique. Après en avoir suivi attentivement  la lecture, l'on devrait se sentir suffisamment édifié. L'amour constitue la clé principale pour mieux saisir la signification de la Passion et de la mort de Jésus.

La dernière Cène, nous montre comment Jésus affronte sa Passion, imprégné d’un désir ardent. Il dit : « j'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ». Il anticipe sa Passion et la transforme en une expression du plus grand amour. Lorsque nous écoutons le récit de la Passion, nous ne devons pas seulement être plongés dans la tristesse. Nous devons avoir, au plus profond de notre âme, une grande joie : la Passion est vraiment la manifestation la plus grande de l'amour de Dieu.

Jésus exprime le sens qu'il entend donner à sa Passion par ces mots : « Eh bien, moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Il s'est fait serviteur de Dieu et notre serviteur. Il est au milieu de nous, à notre service. Le destin du Christ ressemble à celui de chaque croyant. Comme lui, nous sommes invités à servir Dieu et nos frères les hommes.


Bonne semaine Sainte

Père Rufin MALONGA TOUMOU

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Dimanche 3 avril 2022

L’ACCUEIL
 

« Celui d’entre-vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à jeter une pierre »
(Jn 8, 1-11)


Ce passage d’Evangile nous relate cette rencontre extraordinaire de cette femme surprise en adultère et Jésus. St Jean nous rappelle que c’est du Mont des Oliviers que Jésus est parti pour réapparaître au temple. C’est au Mont des Oliviers que Jésus est arrêté pour entrer dans sa Passion.

Jésus accueille cette femme dont nous ne connaissons même pas le nom, envoyée par ceux qui se disent les « sachants » de l’époque. Ils désirent que Jésus confirme la loi de Moïse en les invitant à la lapider.

Jésus se baisse, comme il se baissera pour laver les pieds de ses disciples, pour être serviteur et non un dominateur. Il fait réfléchir les « sachants » et laisse, par la suite, la femme retrouver sa dignité. Il ne l’enferme pas dans ses mauvaises actions, ne la condamne pas mais l’amène, elle aussi à réfléchir. Nous désirons tous être à la suite de Jésus et accueillir l’autre tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit ; d’accueillir l’autre sans l’enfermer sur ses bonnes ou mauvaises actions ; d’accueillir l’autre et lui partager la joie de l’Evangile.

Dimanche dernier, lors de la restitution de la démarche du synode sur la synodalité, l’un des axes retenus a été l’accueil. Nous devons tous changer notre regard, prendre le temps d’accueillir l’autre avec son histoire, ses joies, ses peines, ses incompréhensions, ses actions bonnes ou mauvaises, sans vouloir le mettre dans notre schéma.

Nous avons la chance d’être une communauté vivante, une communauté intergénérationnelle avec des sensibilités différentes, continuons à être une communauté qui donne envie et accueillir les nouveaux arrivants.
 

Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 13 mars 2022

LA VERITABLE PRIERE CHRETIENNE


Une des dimensions essentielles de toute vie profonde, que nous rappelle la liturgie en ce temps de carême est : la prière. La Transfiguration du Seigneur, que nous méditons ce dimanche, a eu lieu pendant qu'il était en prière. La prière chrétienne est ainsi un moyen de transfiguration du croyant.

Celui qui prie vraiment doit voir sa conduite transformée.

Partant de l'épisode de la Transfiguration, on peut tirer quelques leçons sur la prière chrétienne. Pour bien prier, Jésus préfère se retirer souvent dans des lieux isolés, et c'est cette recommandation qu'il nous a faite au début de ce carême : « ...quand tu pries, retire toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. » On ne peut rencontrer Dieu dans le tapage. C'est seulement dans un silence profond qu'il nous parle.

Durant la prière de Jésus, Élie et Moise, qui symbolisent respectivement les livres de la Loi et les prophètes, sont venus s'entretenir avec lui. Jésus dialogue avec eux, c'est-à-dire qu’il dialogue avec les Écritures. La prière est donc un moment de méditation de la parole de Dieu. La Bible est le moyen le plus sûr qui permet de dialoguer avec Dieu durant la prière.

Après sa prière, Jésus doit faire face à un esprit démoniaque. La prière ne renferme pas le chrétien sur lui-même mais il le pousse vers les autres, vers le service. La vraie prière chrétienne prépare et dispose l'homme au service de ses frères.

 

Père Rufin MALONGA TOUMOU

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Dimanche 27 février 2022

DEMARCHE SYNODALE : ALLONS-Y !
 

    Eh oui, je pense qu’il vaut la peine de revenir sur ce sujet, tant il est important. Il est loin en effet le temps où le pape Pie X, en 1906, pouvait écrire : « L'Église est par essence une société inégale, c'est-à-dire comprenant deux catégories de personnes, les pasteurs et le troupeau […]. Ces catégories sont tellement distinctes entre elles que, dans le corps pastoral seul, résident et le droit et l'autorité nécessaires pour diriger tous les membres de la société ; quant à la multitude, elle n'a d'autre droit que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs. ». Ne jetons pas la pierre au passé : les gens de l’époque n’étaient sûrement pas moins intelligents que nous ; simplement, ils habitaient une autre culture ! Ceci dit, les mutations culturelles et sociétales sont telles aujourd’hui (je dis bien « mutation » et pas seulement « évolution ») que ce type de discours n’est évidemment plus audible. Il fait même frémir !

   Ah, la « collaboration différenciée » entre prêtres et laïcs ! En termes non théologiques, mais plus faciles à comprendre, on parlerait de « partenariat », chacun travaillant pour la réussite du même projet à partir de son statut et de sa fonction propres. Comment ne pas souhaiter que ce partenariat prêtres/laïcs continue de se développer et que, notamment, se réalise vraiment, jusqu’au plan institutionnel, le titre qu’Anne-Marie Pelletier a donné à l’un de ses derniers livres : « L’Église : des femmes avec des hommes » (Cerf, 2019). En tout cas, je ne vois pas comment le profond brassage culturel et sociétal que nous connaissons pourrait permettre à l’Église de prolonger le modèle clérical sur lequel elle a vécu depuis des siècles. Manifestement – et le pape François l’a bien compris– l’Esprit Saint nous appelle à exploiter les ressources de notre tradition chrétienne et même catholique en changeant de modèle. Pas pour faire de l’Église une démocratie (on ne met pas l’Évangile aux voix) – pas plus d’ailleurs qu’une monarchie – mais pour faire en sorte que sa structure ministérielle ne parasite pas l’espace d’audibilité de la Parole de Dieu qu’elle a mission d’annoncer.

   La démarche synodale qu’a voulue le pape François et que, fortement soutenus par notre évêque, nous avons entreprise, va en tout cas tout à fait dans ce sens. Alors, mes chers frères et sœurs chrétiens, n’hésitez pas à saisir l’opportunité que l’Esprit Saint nous offre à travers cette démarche. Et n’hésitez pas non plus à inviter des personnes de votre entourage, notamment celles qui demeurent actuellement sur le « seuil » de l’Eglise, à exprimer leurs déceptions et leurs espérances au sujet de l’Eglise dans le monde actuel.

   Rappelez-vous en effet que l’opération est centrée prioritairement autour de questions très concrètes. Questions auxquelles chacun sent qu’il/elle a de quoi dire… :
   - Dans l’Eglise, qu’est-ce que j’aime ? Donc : qu’est-ce qui me fait vivre ? Qu’est-ce que j’aimerais développer ? Qu’est-ce qu’il faudrait inventer ?
   - Dans l’Eglise, qu’est-ce qui, au contraire me repousse ? Qu’est-ce que j’ai sur le cœur par rapport à elle ? Qu’est-ce qu’il faudrait changer ?

   Bon « syn-ode », c’est-à-dire bonne « route ensemble » !

 

Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 6 mars 2022

CHANGEZ !

« Changez vos cœurs, croyez en la bonne nouvelle
Changez de vie, croyez que Dieu vous aime«  

 

Ce chant que nous prenons souvent pendant le temps du carême nous rappelle beaucoup de choses.

Le temps du carême est un temps donné par Dieu pour Dieu. Un temps de chargement, pour laisser Dieu encore plus dans notre vie ! Lui laisser toute sa place dans notre vie, c’est croire qu’Il est bonne nouvelle et qu’Il nous aime. Se laisser aimer par Dieu n’est pas une mince affaire. C’est s’abandonner à Sa miséricorde avec toutes nos imperfections. C’est laisser Son regard d’amour nous pénétrer. C’est prendre conscience que sans Lui nous ne sommes rien. Tout vient de Lui,  tout est pour Lui, tout est en Lui.

Ce week-end, des adolescents ainsi que des adultes du diocèse et donc de notre paroisse vont être appelés au baptême par l’un des successeurs des apôtres, notre évêque (c'est "l'appel décisif"). Cette  démarche a changé leur  vie. Ils croient  en la bonne nouvelle, ils croient que Dieu les aime. Puissions-nous les accompagner en vivant cela également. Puissions-nous accompagner nos contemporains et en particulier dans ce contexte de guerre, où plus que jamais, nous avons besoin de nous savoir aimés par le Créateur et sauvés par Lui.

Quelques  propositions sont  faites dans notre communauté pour vivre ce temps de grâce qui est le carême. Vous pouvez les retrouver dans le flyer à votre disposition ci-dessous ou dans nos églises.

Très bon carême à tous.

Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 13 février 2022

                                                              LES BEATITUDES : UN BONHEUR A LA CON ?

Dans un contexte socio-économique et politique, où de nombreuses manifestations s’organisent çà et là pour réclamer un blocage des prix du carburant,  une augmentation des salaires, une revalorisation de certaines professions, une meilleure organisation du système de soins de santé, une sécurité plus accrue, etc. un(e) candidat(e) à la magistrature suprême qui aurait pour programme la promotion de la pauvreté, de la faim, de la souffrance, de la haine et de la violence subies, se verrait traité(e) d’irréaliste, de ridicule, de méprisant(e), voire de criminel(le). Vaincu(e) avant le combat, éjecté(e) du système, il ne lui restera qu’une triste célébrité difficile à effacer de la mémoire collective.

Pourquoi alors Jésus s’inscrit dans une logique similaire en proclamant les béatitudes à une foule de pauvres affamés et sous domination étrangère ? Est-ce un bonheur à la con qu’il promet à ses auditeurs ? 
En effet, pour une multitude de personnes, le bonheur est une question de richesse, de fortune ou d’argent : avec l’argent, on peut avoir tous les biens matériels et acquérir la culture, la considération, le pouvoir, etc. Mais dans les Saintes Ecritures, le bonheur est une question de choix fondamental, une question de personne : en qui je mets ma foi ? En l’homme ou en Dieu ? « Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. (…) Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant : il ne craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l’empêche pas de porter du fruit » (Jr 17, 5…8).

S’il est vrai que l’Evangile de ce jour paraît dur et utopique, il ne l’est que pour une vie terrestre limitée dans le temps et l’espace. Les béatitudes ne se déploient pleinement que dans la foi au Christ mort et ressuscité, qui nous introduit dans l’éternité. Leur réalisme et leur infinie fécondité se donnent à contempler en la personne-même du Christ et dans la vie de nombreux témoins, dont François d’Assise, Charles de Foucauld, Mère Térésa de Calcutta… 

Puissions-nous, à leur suite, trouver dans les béatitudes un avant-goût de l’éternité qui, déjà, commence dans le temps.

Augustino MENSAH

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Dimanche 6 février 2022

ETRE DISCIPLE DU CHRIST, C'EST SAUVER LES HOMMES

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La vocation des premiers disciples du Christ n'a jamais cessé de susciter l’intérêt des lecteurs de la Bible. Tous les évangiles synoptiques en parlent, certes avec quelques nuances.

D’après l'expression « pêcheurs d'hommes », la vocation du disciple consiste à sauver les hommes. Normalement, un homme qui se trouve dans l'eau risque la noyade. Le « pécher » signifie l'amener de la mort à la vie. Vue à la  manière de l'Exode, la mission du disciple actualise le miracle que Dieu accomplit en sauvant son peuple des eaux de la Mer Rouge.

Ainsi, à travers la métaphore « pécheur d'hommes », Jésus veut insinuer au disciple que sa vocation consiste à sauver l'homme du mal, du péché et de la mort éternelle. Les hommes péchés par le disciple doivent sortir vivants de l'eau. Il ne suffit pas seulement de tirer les hommes du mal, mais il faut aussi veiller à leur vie de façon qu'ils en sortent vivants.

IL faut ajouter que la mission du disciple prend une allure dangereuse puisqu'elle s'accomplit « en eau profonde ». En effet, aller « en eau profonde » pour « prendre vivant » celui qui est en proie à la noyade, c'est s'exposer soi-même à la mort. Dans l'évangile de Saint Jean, Jésus exprime ce risque par une autre métaphore : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis »

A travers la vocation des premiers disciples, Luc met en relief une exigence fondamentale de la vie chrétienne : celui qui croit en Jésus-Christ doit être capable de risquer sa vie pour le bien des autres.

Bon dimanche.

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Père Rufin TOUMOU MALONGA

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Dimanche 23 janvier 2022

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 Le sacrement de l’Onction des malades sera célébré lors des messes dominicales du 12 et 13 février. A cette occasion, il est bon de se rappeler quelques points majeurs au sujet de ce sacrement.
 
1- « Onction des personnes malades », et non pas « extrême-onction » des mourants
 
           L’onction des malades est un sacrement qui a beaucoup bougé dans l’histoire. Par exemple, dans l’Antiquité, les fidèles venaient eux-mêmes chercher pour les leurs de l’huile consacrée par l’évêque ou demandaient au prêtre de bénir cette huile à la fin de la prière eucharistique ; et c’est également eux-mêmes qui faisaient ensuite les onctions à la maison.
           Plus important : ce qui, jusqu’à l’époque de Charlemagne (+ 814), était onction pour les « malades » est devenu onction pour les « mourants », donc « extrême-onction ». Celle-ci, parce que donnée au moment de la mort, fut précédée d’une confession et fut, de ce fait, réservée désormais au prêtre ; on n’attendit donc plus d’abord de ce sacrement une amélioration de la santé du corps ; on n’en attendit plus qu’une guérison spirituelle du péché…
 
           Grâce au concile de Vatican II, l’Eglise est revenue, au moins pour l’essentiel, à la pratique ancienne. On a bien affaire, de nouveau, à une onction « des malades » et non pas « des mourants » (même si, bien sûr, elle peut être donnée également à des personnes mourantes). D’autre part, le concile propose que, comme tout autre sacrement, l’onction des malades soit, de préférence, célébrée de manière communautaire (ce qui n’empêche évidemment pas non plus qu’elle le soit dans une chambre d’hôpital). Le cas exemplaire, c’est donc la célébration communautaire pour des personnes qui ont besoin du secours du Seigneur dans l’épreuve du vieillissement ou d’une maladie un peu sérieuse…
 
2- Qui peut demander à recevoir ce sacrement ?
            L’onction des malades concerne des personnes dont la santé commence à être sérieusement atteinte par la maladie (maladie handicapante ou non), ou dont les forces déclinent beaucoup et qui ont ainsi le sentiment d’entrer dans ce que l’on pourrait appeler « le quatrième âge ». Mais ce peut être également des personnes, éventuellement jeunes, qui se sentent comme emmurées dans de graves problèmes psychiques ; ou encore quelqu’un qui doit subir une opération chirurgicale importante comportant un certain danger vital.
           Il se peut que certaines de ces personnes aient déjà reçu l’onction il y a plusieurs années. Dans tous les cas, il est bien d’en parler au prêtre ou de demander l’avis d’une personne du Service Evangélique de Malades…
 
3- Le sacrement de l’amour sauveur du Christ
            Quelle grâce apporte l’onction ? La parole sacramentelle que prononce le prêtre en imprégnant le front et les mains des personnes avec l’huile consacrée par notre évêque l’exprime fort bien :

            « N…, par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint. –Amen ! – Ainsi, vous ayant libéré de tout péché, qu’il vous sauveet vous relève. – Amen ! »

             Il s’agit donc essentiellement de « réconfort », réconfort d’où découle le « salut ». Il vaut la peine » d’expliciter tout cela. La longue maladie, le handicap, le fort vieillissement, cela fait de nous des « faibles ». On peut alors se dire des choses comme :
            - Je ne me reconnais plus vraiment dans ce corps malade ou affaibli qui est pourtant mien… J’ai le sentiment qu’il m’est en quelque sorte étranger… Et pourtant, c’est bien moi…
           - Je supporte fort mal de devoir être dépendant d’autrui, pour ma nourriture, ma toilette, mes papiers à remplir : de mon conjoint, de mes enfants ou petits-enfants, des médecins et infirmières… J’ai envie de me replier sur moi-même, ce qui ne fait qu’accroître mon sentiment d’isolement et solitude… D’une certaine manière, j’en voudrais presque aux autres d’être bien portants…
           - Je ne peux plus ou plus guère sortir à l’extérieur. Moi qui aimais tant la nature, je ne peux désormais en voir qu’un petit bout par la fenêtre de ma chambre…
           - Et tout cela fait que parfois je ne peux m’empêcher d’en vouloir à Dieu… Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal pour devoir souffrir comme cela ?

            Le « salut » dans ce genre de situation, c’est quoi ? C’est de pouvoir s’accepter tel que l’on est, donc de se réconcilier avec soi-même, en assumant son corps malade ou handicapé ; c’est de se réconcilier avec autrui en s’assumant dépendant des siens ou du personnel soignant ; c’est de se réconcilier avec Dieu auquel on est porté à en vouloir…, et donc aussi avec l’Eglise. Le salut, c’est que les relations perturbées, brouillées avec soi, avec autrui, avec Dieu soient « guéries »…
 
            Eh bien, justement, à travers le sacrement et la communauté  chrétienne qui est présente, c’est le Seigneur Jésus qui s’approche des personnes malades, qui leur parle, qui vient poser sur elles un geste de tendresse jusqu’à les toucher à travers les mains du prêtre pour leur dire : « vous n’êtes pas tout seul, je suis avec vous, je porte avec vous votre souffrance. Je vous donne l’Esprit Saint : qu’il vous imprègne de sa douceur comme l’huile imprègne la peau de votre corps (votre front et vos mains), qu’il vous réconforte et qu’il vous apporte cet immense bienfait qu’est la paix intérieure… ».
          
           Dans bien des cas, les malades, pacifiés, se sentent mieux : mieux psychiquement ; mieux moralement ; mieux spirituellement ; mieux même, parfois, physiquement, tant il est vrai que le mieux-être spirituel favorise un mieux-être corporel… Le visage rayonnant de certains d’entre eux exprime leur bonheur de se savoir aimés, de savoir qu’ils comptent pour Dieu, et même que Dieu leur fait tellement foi qu’il compte sur eux pour vivre les années qui leur restent non pas comme une vie au rabais, mais comme une vraie tranche de vie où ils ont mission de témoigner, malgré toutes leurs difficultés et souffrances, de sa tendresse et de sa fidélité.
          
P. Louis-Marie Chauvet               

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Dimanche 16 janvier 2022

POURQUOI DEVRIONS-NOUS AVOIR HONTE DE MARIE ?


Certaines sensibilités spirituelles, partant d’une noble préoccupation de ne pas déifier Marie, ou  faire d’elle une rivale et concurrente de Dieu, conduisent parfois à sous-estimer, dévaloriser, voire mépriser la place et le rôle de Marie dans l’œuvre du salut.

Marie est pourtant unie à son Fils Jésus « par un lien très étroit et indissoluble … fille de prédilection du Père et temple de l’Esprit Saint » (cf. Lumen Gentium, 53).  Elle est pour nous le modèle par excellence de foi et de charité et peut s’entendre dire : « Heureuse celle qui a cru » (Lc1, 45).
En effet, Marie a répondu avec foi et amour au dessein de Dieu  lorsqu’elle dit à l’ange : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc1, 38).
Elle a répondu avec foi et  amour lorsqu’elle va à la rencontre d’Elisabeth pour se mettre à son service et chanter dans le « Magnificat » (Lc1, 46-55) les merveilles de Dieu.
Elle a répondu avec foi et amour lorsqu’à Cana, pleine de sollicitude, elle se fait l’avocate des époux en difficulté, près de son Fils, et exhorte les serviteurs à observer tout ce que leur dira Jésus.
Elle a répondu avec foi et amour lorsqu’au pied de la croix, à travers Jean, elle accepte de se donner à nous comme une mère et de nous accueillir comme ses enfants …

Loin d’avoir honte de Marie, nous devons être fiers d’elle et tout faire pour devenir ses imitateurs. Faisons en sorte qu’elle soit toujours présente auprès de chacune et de chacun de nous. Soutenus par sa sollicitude maternelle et sa puissante intercession auprès de son Fils, nous pourrons devenir chaque jour davantage plus unis au Christ, notre sauveur.

Augustino MENSAH

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Dimanche 9 janvier 2022

LE BAPTEME CHRETIEN !

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La célébration du Baptême de Jésus clôt  le temps de Noël (naissance de Jésus, la Sainte famille et l'épiphanie). Ce temps est encore tout proche, la liturgie, très rapidement, nous fait abandonner les évangiles de l'enfance pour aborder le ministère public, la vie adulte de Jésus.

Le temps de Noël nous a permis de comprendre la profondeur et la vérité de l'incarnation. Si le jour de Noël, nous célébrons la naissance de Jésus, en la fête de la Sainte famille, nous célébrons l'insertion de Jésus dans une communauté humaine régie par une loi précise à laquelle le « Fils de Dieu » accepte de se soumettre librement. Jésus suit les lois humaines. Il ne se considère pas comme « privilégié », il fait comme «  tout le monde », rien ne le distingue du commun des hommes, nous dit Luc : « comme tout le peuple se faisait baptiser et qu'après avoir été baptisé lui aussi » (Lc 3,21).

Le baptême n’est pas une invention du christianisme ; durant la période inter testamentaire (qui sépare l'Ancien du Nouveau Testament), les juifs baptisaient ceux qui se convertissaient à la religion hébraïque, en signe de purification. La spécificité du baptême chrétien réside en ce qu'il n'est pas seulement une purification du péché, mais une naissance spirituelle. Selon saint Paul, par le baptême, nous mourrons avec le Christ pour ressusciter avec lui : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême (…), afin que, comme le Christ  est ressuscité (…), nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 6,4). Aussi, le chrétien est baptisé au nom de la trinité sainte qui s’est révélée au baptême de Jésus. La formule trinitaire du baptême fait participer le baptisé à la plénitude de la vie divine.
 
Père Rufin MALONGA TOUMOU

Dimanche 2 janvier 2022

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Dimanche 19 décembre 2021

LE DIMANCHE MARIALE PAR EXCELLENCE

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            Le confinement strict de 10 jours auquel m’a obligé la Covid a eu au moins pour avantage de me donner du temps pour lire. Parmi mes lectures, je retiens celle du livre de Mme Anne-Marie Pelletier : « L’Eglise et le féminin » (Salvator, 2021), livre qui fait suite à son déjà très apprécié : « L’Eglise, des femmes avec des hommes » (Cerf, 2019). L’auteure met son immense culture littéraire et biblique au service d’une théologie qui ravive une vision de l’Eglise comprise d’abord comme une fraternité avant de l’être comme une hiérarchie… Une telle fraternité concerne non seulement le rapport entre prêtres et laïcs, mais aussi celui entre femmes et hommes. Elle attire particulièrement l’attention sur le fait que, dans l’Eglise, on occulte aisément la « minorisation » des femmes sur le plan institutionnel par une idéalisation de la Femme sur un plan « mystique », idéalisation renvoyant évidemment à la figure de la Vierge Marie…
 
           Or, ce 4° dimanche de l’Avent est traditionnellement le plus marial de tous les dimanches de l’année liturgique. Autant la liturgie est traditionnellement quasi muette sur Marie dans l’ensemble des dimanches de l’année, autant elle met l’accent sur elle en ce dimanche qui annonce directement Noël. Ce qui se joue en elle, c’est l’exemple même de la confiance et de la fidélité à la Parole de Dieu. Les tressaillements d’allégresse du petit Jean Baptiste dans le ventre de sa mère Élisabeth se traduisent pour celle-ci par la proclamation de cette béatitude qu’elle adresse à Marie : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».
 
           Confiance en la Parole de Dieu et fidélité à celle-ci : voilà ce qui nous est proposé à tous, que nous soyons hommes ou femmes. Méfions-nous des inflexions doucereuses de cette confiance et de cette fidélité qu’une certaine piété mariale a exaltées. C’est au contraire une femme « de caractère », comme on dirait aujourd’hui, qu’a été Marie. Voilà pourquoi, elle est fondamentalement un modèle aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Sans doute y a-t-il une manière plus « masculine » ou plus « féminine » d’habiter ces vertus.  Mais cela ne doit pas pour autant cautionner, voire renforcer, des stéréotypes culturels que l’Evangile remet en cause (en Christ, « il n’y a plus l’homme et la femme », écrit S. Paul) mais dont l’Eglise, parce qu’incarnée dans les cultures humaines, a tellement de mal à se défaire !
 
           La leçon ? A proprement parler, il n’y a pas de « culte marial ». Il n’y a qu’un « culte chrétien », mais au sein duquel Marie tient une vraie place. Une place éminente, même, puisqu’elle est au centre de l’œuvre du salut. C’est justement cela, la spiritualité de notre 4° dimanche de l’Avent. N’hésitons donc pas à l’invoquer avec le plus noble et le plus audacieux de ses titres : « Sainte Marie, Mère de Dieu » !

Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 26 décembre 2021

Quelle nuit extraordinaire, Dieu se fait tout petit bébé ! Comme les

bergers nous pouvons être saisis de crainte, mais devons-nous craindre un bébé?

Je vous invite à être à la fois dans l'émerveillement, l'admiration, l'étonnement et la joie. Dieu vient chez nous pour nous sauver de la lassitude, de la peur, du renfermement pour nous ouvrir dans cette espérance de la vie éternelle.

Très bon Noël à tous, que nous laissions le Prince de la Paix, que nous fêtons plus spécialement dans cette fête, entrer pleinement dans notre vie, notre quotidien. Oui, l'extraordinaire vient dans l'ordinaire de nos jours !   

Père Pierre Machenaud

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Dimanche 12 décembre 2021

LA JOIE DE VIVRE AUJOURD’HUI : ILLUSION OU REALITE ?

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Notre vie de tous les jours nous offre de nombreuses situations de déception, de lassitude, de tristesse et de peur d’un lendemain sans vrai bonheur. Il est très aisé de rencontrer de nombreux jeunes filles et jeunes gens qui cherchent en vain du travail, après de longues années d’études et de formations ; des personnes âgées qui se sentent isolées, marginalisées et abandonnées dans des maisons de retraite ;  des malades à qui on affirme qu’il n’y a pas de lit ou de place à l’hôpital pour les soigner, surtout en cette crise sanitaire due au coronavirus… Tout autour de nous semble nous pousser à poser sur le monde un regard pessimiste et désespérant. 
Et pourtant, la liturgie de ce jour n’hésite pas à nous adresser l’invitation à la joie du prophète Sophonie : « Pousse des cris de joie… éclate en ovations… Réjouis-toi, tressaille d’allégresse… » ; celle du prophète Isaïe : «Jubilez, criez de joie… » ; et celle de Saint Paul : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur… ».
Comment alors pousser des cris de joie en vivant dans un monde comme en déconfiture ? A l’instar des foules qui venaient se faire baptiser par Jean, nous sommes tentés de demander : « Que devons-nous faire ? » Saint Paul nous exhorte, « en toute circonstance, dans l’action de grâce, à prier et supplier pour faire connaître à Dieu nos demandes », car, nous rassure Isaïe : « Il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! » et Sophonie nous précise : « Il te renouvellera par son amour ».
En clair, nous sommes appelés, dans un élan de conversion, à aller à la rencontre du Seigneur qui vient à nous dans notre cœur et qui, seul, peut inonder notre vie d’une vraie joie profonde. Et cette rencontre intérieure avec le Seigneur ne doit pas rester stérile, mais nous porter vers nos frères et sœurs, dans un mouvement de partage, de justice et de solidarité (cf. Lc3, 10-18) pour que notre « sérénité soit connue de tous les hommes ».
Puisse l’Eucharistie de ce jour nous combler et nous faire rayonner de la joie du Seigneur.
Augustino MENSAH

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Dimanche 5 décembre 2021

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PREPARER LE CHEMIN DU SEIGNEUR !

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« Préparez le chemin du Seigneur ! », c'est la deuxième exhortation qui nous est adressée en cette période de l'Avent, la première étant celle du dimanche dernier : « Redressez-vous et relevez la tête ! » Les deux exhortations se complètent, la seconde étant la suite logique de la première. En fait, avant de de tracer une route solide et droite, il faut  d'abord se redresser et relever la tête pour en évaluer l'étendue et enfin lui donner une orientation.

L'expression « chemin du Seigneur » remonte au second Isaïe, à situer à l'époque de l’exil : « Dans le désert, frayez le chemin de Yahvé, dans la steppe, aplanissez une route pour  notre Dieu ». Le prophète Isaïe fait comprendre à son peuple que le chemin du retour à la patrie présuppose le retour à Yahvé, c'est à dire la conversion.

A la suite du prophète Isaïe, Jean Baptiste utilise l'expression « préparez le chemin du Seigneur »   pour désigner aussi la conversion, le retour au Seigneur. Les caractéristiques de cette conversion sont empruntées à un langage plein d'images. Le comportement du croyant converti au Seigneur est comparé ici à une route droite, plate et uniforme, sans obstacle. «  Abaisser les montagnes » et

« combler les ravins » signifie éliminer tout ce qui, dans la vie du croyant oppose une résistance quelconque à la grâce divine.

Père Rufin Malonga Toumou

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Dimanche 28 novembre 2021

« Ah, ces chrétiens, ils marchent sur la tête… ou quoi ?? »

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    Voici le temps de l’AVENT (pas « avant » avec un « a » comme « avant Noël », mais bien «avent» avec un « e » comme « avènement »). C’est le début d’une nouvelle année liturgique. Nous pourrions donc nous souhaiter les uns aux autres en ce premier dimanche de l’Avent : « Bonne année (chrétienne)».
   Or, pour commencer cette année, l’Eglise n’a rien trouvé de mieux, et cela depuis l’Antiquité, que de nous parler de la fin des temps ! Ainsi, nous les chrétiens, nous commençons par la fin. Au lieu donc de nous parler de la « venue du petit Jésus » à Noël, c’est de l’avènement du SEIGNEUR Jésus à la fin de l’Histoire que nous parle l’évangile de ce dimanche. Bizarre, quand même : nous, les chrétiens, nous ne faisons jamais comme tout le monde !

    C’est vrai : l’Évangile du Christ nous fait tout faire à l’envers, il renverse tout ! Marie ne l’a-t-elle pas chanté dans son Magnificat : « Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles ? D’ailleurs, cette « charte des chrétiens » que sont les Béatitudes ne dit pas autre chose que ce renversement de l’habituelle « échelle des valeurs » : dans le Royaume du Christ, les « pauvres » sont rois. Et puis, vous connaissez les multiples paraboles du renversement : le fils prodigue, la brebis perdue, les ouvriers de la dernière heure…, ou les personnages méprisés que l’Evangile met au contraire au centre ; les bergers de Noël, la Samaritaine, la femme adultère, l’aveugle-né, Zachée, le bon larron, etc.
   Et le comble, car là en effet est le comble, c’est que nous les chrétiens, nous disons de ce Jésus qui a dit et fait cela, et qu’on a condamné à mort à cause de cela, qu’en lui, c’est DIEU lui-même que nous voyons et entendons ! Ah, quel renversement ! Voilà que Jésus est le Chemin Dieu vers nous, afin de devenir notre propre Chemin vers Dieu !

   Eh bien, BONNE ANNÉE CHRÉTIENNE, chers frères et sœurs en Christ. Aidons-nous les uns les autres à « réaliser » ce renversement et à en vivre. Aidons-nous à en être fiers. Humblement fiers bien sûr, puisque, comme l’a si bien dit St Paul, c’est « dans des vases d’argile » que nous portons un tel trésor !

Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 21 novembre 2021

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La fête du Christ Roi a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ. Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.
Elle est célébrée le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.

Elle se trouve enrichie de lectures qui explicitent le sens et l’objet de la célébration. Elle donne l’occasion de revenir sur l’année écoulée pour nous demander si et comment le Christ a mieux régné dans nos vies et nous relance pour une nouvelle année.

En cette fête, la liturgie nous donne de contempler Jésus en croix exerçant sa royauté au profit du bon larron qui l’implore. Jésus, fils de David, est venu apporter la paix. « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature et le premier-né d’entre les morts ». Il a en tout la primauté, car il a voulu tout réconcilier en faisant la paix par le sang de la croix. « Le Seigneur est Roi », chante le psalmiste. Il donne son pouvoir à un Fils d’homme, dit le prophète Daniel. Jésus Christ est le souverain de la terre, proclame le visionnaire de l’Apocalypse. « Ma royauté ne vient pas de ce monde », dit Jésus dans l’Evangile de Jean.

En ce jour, adorons le Christ, Roi de l’Univers, venu rendre témoignage à la vérité. Rendons grâce avec toute la Création pour toutes les facettes de son mystère qu’Il nous a laissé découvrir au long de l’année liturgique. Demandons-Lui pardon de ne pas l’avoir assez mis au centre de nos existences au long de l’année écoulée. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance et le glorifier sans fin.

cf: service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle, Conférence des Evêques de France

Dimanche 14 novembre 2021

VIGILANTS DANS LA CONFIANCE ET L’AMOUR

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Nous arrivons au terme de l’année liturgique et les textes proposés à notre méditation tournent nos regards sur la venue du Christ à la fin des temps. Mais le genre littéraire apocalyptique qui est employé par les auteurs sacrés pourrait focaliser notre attention sur les couleurs et les ombres terribles et terrifiants, le caractère inconnu, avec son effet surprise, du jour et de l’heure.

Or l’attente chrétienne n’est pas seulement une projection dans un futur indéfini et inconnu, mais aussi et surtout une soif, une tension pleine de confiance et d’espérance en une personne vivante qui nous aime et qui est à l’œuvre dans le monde, dans l’Eglise et dans chacune de nos vies : « Jésus Christ, le même hier, aujourd’hui et demain ».

Vivons avec beaucoup d’intensité, au cours de la messe de ce dimanche, l’anamnèse :

« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». Et surtout, vivons ce dimanche, non dans la peur et la terreur, mais dans une vigilance confiante et aimante : « Aime et fais ce que tu veux », dira Saint Augustin.

Augustino MENSAH

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Dimanche 07 novembre 2021

L'OFFRANDE AGREABLE A DIEU


« Cette pauvre veuve a donné plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre », dit Jésus. Il fait l'éloge du don de la veuve.
Il était très facile de connaître l'offrande qu’une personne pouvait faire. En effet, au temple de Jérusalem, le système d'offrande était spécial, comparé à aujourd’hui. Devant chaque tronc, un prêtre attendait les donateurs. En arrivant, ceux-ci expliquent au prêtre qu'il veut donner tel montant pour telle fin. Le prêtre voit si l'offrande répond aux exigences de la catégorie à laquelle le donateur la destinait.
Les riches donnaient beaucoup, comparés à la veuve pauvre. Mais Jésus regarde aux dispositions du cœur, il voit le fond du cœur, plutôt qu'à la valeur visible ou matérielle des gestes posés. C'est les dispositions du cœur qui font la différence ;  l'humilité, l'amour et le détachement. Cette pauvre veuve se détache de tout pour s’appuyer uniquement sur le Seigneur. Les vrais disciples se retrouveront du côté de l'humble pauvresse, avec une générosité discrète et l'audace de tout risquer.

Père Rufin

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Dimanche 31 octobre 2021

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CHEMINER AVEC DES TEMOIS POUR LA VIE EN ABONDANCE !

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Nous désirons tous vivre, vivre en abondance ! Chaque vie est remplie d’étapes heureuses mais aussi difficiles. Des témoins jalonnent notre vie et ils nous guident à avancer. Des témoins qui sont au ciel après leur passage sur terre. Ces témoins qui sont au ciel après leur passage sur terre nous aident, nous ont aidés à vivre notre foi. Certains sont au ciel, depuis longtemps ou depuis peu. Parmi eux, il y en a qui sont déclarés saints par l’Eglise, d’autres pas encore ou jamais et pourtant ils sont témoins pour nous et ils intercèdent auprès de Dieu pour nous.
L’un d’entre eux nous dit qu’il compte ne pas rester inactif au ciel et son désir et de travailler encore plus pour l’Eglise et pour les âmes (Sainte Thérèse de Lisieux).
Rendons grâce à Dieu pour les témoins qu’il a mis et qu’il met sur notre route et demandons à devenir à notre tour des témoins pour le monde.

Très bonne fête de Toussaint à tous.

                               

                                                     Père Pierre MACHENAUD

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Dimanche 24 octobre 2021

UNE DÉMARCHE « SYNODALE »â€‹

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Est-ce un signe de la « providence » ? Il se trouve en tout cas que les remous suscités dans l’Eglise et hors de l’Eglise par le rapport de la CIASE et l’ouverture d’une démarche synodale voulue par le pape François et enclenchée par notre évêque dimanche dernier se croisent. Il se trouve, par ailleurs, que l’une des propositions faites jeudi dernier à la fin de la soirée paroissiale de débat sur la pédo-criminalité dans l’Eglise consistait à se demander comment les paroissiens pourraient saisir cette opportunité pour débattre « synodalement » (dans le sillage de ce qui s’est déjà fait dans la paroisse en 2018) durant les mois qui viennent, de ce sujet… Il me semble que cet appel est à entendre.

Encore faut-il trouver l’esprit dans lequel ce débat pourrait avoir lieu. A ce sujet, j’ai bien aimé les propos, cette semaine, de Dominique Greiner (rédacteur en chef de «La Croix-Croire») :

«La démarche synodale doit permettre l’expression de la grande diversité de sensibilités qui caractérise la communauté catholique. Chacun doit pouvoir s’exprimer et surtout être entendu. Et pas seulement ceux qui parlent le plus fort. Ce qui suppose une disposition fondamentale : la capacité de se mettre à l’écoute de ce que chacun, sans exception, a à dire pour le bien de l’Eglise et de sa mission au 3° millénaire, ce qui est aussi une manière de se mettre à l’écoute de l’Esprit-Saint. Toute autre posture nous ferait immanquablement retomber dans le cléricalisme, cette attitude qui consiste à se croire supérieur aux autres et dont on sait désormais qu’elle est la porte ouverte aux abus de toutes sortes.»

Moyennant quoi, on peut espérer que de cette gravissime crise, l’Eglise sortira plus crédible et plus forte !

                               Père Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 17 octobre 2021

POURQUOI OBÉIR QUAND ON PEUT COMMANDER, SERVIR QUAND ON PEUT SE FAIRE SERVIR ?


Chacun de nous se retrouve sans doute  dans l'attitude de Jacques et Jean lorsqu'ils adressent à  Jésus leur requête : "Maître,  nous voudrions que tu exauces notre demande... Accorde-nous de siéger,  l'un à ta droite et l'autre à ta gauche dans ta gloire ". Les deux frères auraient pu ainsi faire une belle carrière : pêcheurs du lac  de Galilée,  au  départ,  ils seraient devenus premier ministre et ministre des finances à Jérusalem, dans le règne glorieux du Messie. Rien de plus normal pour des gens qui veulent réussir leur vie dans une société où tout pousse à la recherche du meilleur poste pour se hisser,  autant que faire se peut,  au sommet de la hiérarchie. Les postes humbles et modestes sont alors vus avec dédain,  mépris et sans considération. 

Mais contre toute attente,  Jésus les invite à opérer un retournement dans leur logique et leur vision. Il pose le service humble et désintéressé comme condition pour accéder à l'honneur ou à la gloire.  Il va même plus loin en exigeant,  dans le service de l'autre, le don total de soi qui peut aller jusqu'au sacrifice suprême de soi,  comme lui-même l'a fait en offrant sa vie sur la croix. 

 

Puisse l'Eucharistie de ce jour nourrir notre détermination à nous élever à travers notre dédition totale au service les uns des autres. 

                                                  Père Augustino MENSAH

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Dimanche 19 septembre 2021

ET SI NOTRE BONHEUR ÉTAIT DANS L’AVENTURE AVEC DIEU ?

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Il y a quelques années, j’étais à mille lieues de penser que je serais un jour vicaire, aumônier ou prêtre référent dans un diocèse de France.
En effet, 12ème d’une fratrie de quinze enfants, dont un frère consanguin,  je suis né à Kandi, au Bénin, le 28 août 1969. Ordonné prêtre pour le diocèse de Kandi, le 19 décembre 1998, j’étais curé d’une paroisse rurale (Founougo), aumônier diocésain des chorales et directeur diocésain de la pastorale de la santé.
Le 8 juin 2011, répondant à l’invitation de mon évêque à prendre part, à l’évêché (situé à 90 km de ma paroisse), à une réunion du conseil épiscopal, dont je faisais partie, je me suis mis en route après la messe du matin. J’avais pris  avec moi, dans ma voiture, un jeune couple de la paroisse, dont l’homme souffrait d’épilepsie et que je devais déposer à l’hôpital diocésain avant d’aller à la réunion. Chemin faisant, un accident s’est produit, causé par un éclatement de pneus. Conséquences pour moi : perte de connaissance, fractures et luxation des vertèbres cervicales. Quant à mes deux autres compagnons de voyage, ils étaient sains et saufs, à peine quelques égratignures, Dieu merci !
Le 7 juillet 2011, après pratiquement un mois d’hospitalisation, je rentrais en famille quand un autre accident s’est produit. Je portais sur moi l’Eucharistie dans une custode et je priais avec mes compagnons de voyage (différents des premiers) les mystères douloureux du rosaire. Tous (au nombre de 4), sans pouvoir expliquer comment, se sont retrouvés hors du véhicule et se sont mis à pleurer, me croyant déjà mort, moi qui étais seul appuyé sur le cou déjà en souffrance, dans la voiture renversée (les 4 pneus en l’air).
En moi jaillissait une multitude d’interrogations dont : Qui me poursuit de la sorte ? Qu’ai-je fait de mal pour mériter cela ? Est-ce un péché que de répondre à l’invitation de l’évêque pour une réunion ? Est-ce une faute que de conduire un malade à l’hôpital ? Pourquoi tout cela m’arrive alors que je venais de célébrer la messe, que je portais l’Eucharistie sur moi ou que je priais le rosaire ? Où est le Seigneur dans tout cela ???
La nécessité d’une prise en charge dans des services de soins médicaux spécialisés très peu répandus et sous équipés au Bénin m’a conduit en France. Et, contre toute attente, s’impose l’impératif d’un suivi médical sur place.
C’est, pour moi, une véritable aventure à la suite du Seigneur, qui me vaut d’être au milieu de vous aujourd’hui,  et qui me donne un goût nouveau de la vie, de la joie de vivre et d’être heureux en compagnie du Seigneur et de sa douce mère, Marie. Et comme il me tarde de pouvoir partager avec vous cette merveille de l’inattendu de Dieu en moi, tout en m’abreuvant à l’abondance et à la surabondance de ses grâces dont chacune et chacun de vous regorgent! Puissions-nous nous en émerveiller à chaque instant en faisant chanter sans fin nos vies pour la plus grande gloire de Dieu.

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Père Augustino MENSAH

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Dimanche 26 septembre 2021

PRÉSENTATION ...

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C’est la rentrée. La rentrée paroissiale, faut-il préciser : tant d’autres rentrées ont déjà été faites ! C’est un moment favorable pour me présenter, puisque j’arrive comme prêtre auxiliaire dans ce groupement paroissial d’Eaubonne.
 
Beaucoup me connaissent déjà, puisque j’ai déjà fait un séjour de dix ans comme prêtre à Eaubonne entre 1991 et 2001, époque où j’ai collaboré avec Daniel Ducasse, puis Rémy Kurowski comme curés, ainsi qu’avec le bien-aimé Yves Uguen. Mais à l’époque, cette insertion paroissiale n’était pas prioritaire pour moi, puisque ma mission première était d’enseigner à la Faculté de théologie de l’Institut Catholique de Paris. J’avais par ailleurs la responsabilité de l’équipe diocésaine de la Formation. J’ai donc, durant toutes ces années, sillonné le diocèse en long, en large et en travers pour une série de soirées, telles que sur « Jésus-Christ » à Arnouville, ou sur « l’Eglise » à Magny-en-Vexin… ou sur la liturgie et les sacrements (ma « spécialité ») à Franconville ou à Beaumont-sur-Oise. J’ai aussi beaucoup fonctionné à l’évêché de Pontoise, notamment du fait que j’étais  responsable de la formation aux responsabilités pastorales (le « CeFoReP », ancêtre de l’actuel parcours « Galilée ») … Même si je n’étais donc présent à Eaubonne que comme « feu clignotant », j’en ai conservé un excellent souvenir, et je suis vraiment très heureux de renouer des liens avec un certain nombre d’entre vous.
 
Après deux séjours à la Ville Nouvelle de Cergy (1982-1991 et 2001-2004), j’ai pu accepter, à l’approche de la retraite de l’Institut Catholique (le « couperet » tombait automatiquement à 65 ans), d’être curé : à St Leu-la-Forêt d’abord de 2004 à 2010 (dont les trois premières années, avant mes 65 ans, avec un « vicaire » laïc, en la personne de Jean Bureau), puis à Deuil-la Barre de 2010 à 2021. Quitter cette dernière paroisse, après onze années de présence, ne se fait pas sans un serrement de cœur. Mais je suis si bien accueilli ici, notamment par Pierre Machenaud, que le passage va pouvoir se faire en douceur. Il y faut simplement un peu de temps, comme dans tout « deuil ».
 
J’arrive donc parmi vous comme prêtre en semi-retraite : les 4 fois 20 années pointent à l’horizon ! Je prends conscience de la complexité du Groupement Paroissial : complexité d’organisation, liée aux 7 clochers, et complexité d’héritage à la suite d’équipes de prêtres aux sensibilités très différentes. J’ai évidemment ma propre sensibilité. Rassurez-vous : elle est sûrement très chrétienne, et même très catholique… mais même au sein de notre Eglise catholique, la fraternité que nous nous reconnaissons en Christ n’empêche pas, ce qui est bien normal, les différences de sensibilité théologique et pastorale.. Si vous souhaitez en savoir davantage à ce sujet, vous pouvez consulter l’ouvrage d’entretiens qui, grâce à Pierre Sinizergues (d’ici, Eaubonne) et Dominique Saint-Macary (de Deuil-La Barre), a été publié au Cerf l’an passé : « Dieu, un détour inutile ? » N’oubliez évidemment pas le point d’interrogation !
 
Mon souhait, vous le devinez : me sentir bientôt pleinement des vôtres et contribuer pour ma part à entretenir et développer un climat paroissial qui permette à chacun de vérifier concrètement que le mot « Dieu » sonne comme un mot joyeux !

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​Père Louis-Marie Chauvet

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Dimanche 10 octobre 2021

RETOUR SUR LE RAPPORT DE LA CIASE

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Suite à la publication, mardi dernier, du rapport sur les abus sexuels dans l'Eglise, les prêtres de notre groupement et les membres de l'EAP, après discussions et concertations, ont souhaité apporter à la communauté, ce témoignage de leurs échanges.

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) a été instituée à la demande de la Conférence des évêques et de la Conférence des religieux et religieuses de France pour faire toute la lumière sur les abus sexuels commis entre 1950 et 2020. Son rapport a été rendu public ce mardi 5 octobre. A sa lecture, un profond sentiment de tristesse et de compassion ne peut que nous envahir, nous, catholiques, face à ces 330.000 victimes abusées par certains clercs, religieux ou laïcs et face aux profondes défaillances qui ont permis que ces abus se répètent. Ces chiffres sont accablants. Comment ceux-là mêmes qui devaient porter le message d’amour inscrit au cœur de nos Évangiles ont-ils pu dispenser la mort ?  Car oui, ces blessures ne disparaissent jamais et des vies ont été détruites.

Devant cette « effroyable réalité » selon les mots du pape François, et comme le souligne la CIASE, l’heure est à l’ «humble reconnaissance» de l’abjection, «sans euphémisation, sans "on-ne-savait-pas" » 

Certains sont sidérés, révoltés, d'autres ressentent de la honte. Cependant, nous nous accordons tous pour dire, qu'après avoir reconnu ce mal profond qui a rongé notre Église, il nous faut prendre le temps de la prière et de la responsabilité par l'écoute des uns des autres.

Prier de manière incessante pour les victimes, comme nous y a appelé notre évêque dès le weekend dernier. Cette prière, bien sûr, peut être bousculée comme est ébranlée notre foi face à ce scandale. Une juste colère peut grandir en nous. On s’interroge. Comment regarder cette Église qui a failli ? Où était Dieu dans cette horreur ? Nous pouvons penser que le Christ était dans chacune de ces victimes crucifiées, de ces petits, laissés le plus souvent sans accompagnement ou faisant les frais de mauvaises décisions ou de non-décisions de la part de l’Église.

Ce mouvement de prière est essentiel, tout comme il est essentiel de partir des victimes pour reconstruire. C’est la remarquable mission qu’a assumée la CIASE, présidée par Jean-Marc Sauvé, lui-même catholique, et profondément affecté par ces trois ans de travail à l’écoute des victimes. Des recommandations ont été faites, l’Église doit s’en saisir. Il nous faut agir de façon globale, communautaire et individuelle afin de lutter contre cette corruption morale et spirituelle. «Chaque baptisé doit se sentir engagé dans cette transformation ecclésiale et sociale» disait déjà le Pape François en 2018 au sujet du cléricalisme qui constitue l’une des causes de ces abus.

Bien sûr nous pouvons aussi penser à l’écrasante majorité des prêtres et religieux, fidèles à leur vocation, qui sont victimes du soupçon et que nous devons pleinement soutenir. Bien sûr, il y a cette sainteté du quotidien, ces laïcs et clercs, qui chaque jour, dans nos paroisses, vivent de l’Évangile et servent les plus pauvres dans l’indifférence des médias. Mais il nous faut nous mettre à l’écoute pour éviter que ces abus puissent se reproduire

La Conférence des évêques de France invite chaque paroisse à prendre connaissance de ce rapport (dont une synthèse est disponible sur le site ciase.fr) et à proposer à leurs membres d’en parler les uns avec les autres. « C’est là notre devoir moral pour les personnes victimes et leurs proches et aussi pour les générations à venir : regarder cette terrible réalité pour pouvoir ensemble y faire face et travailler à une Église plus digne de l’humanité et du Christ qu’elle annonce. » Aussi, chaque paroissien qui le désire pourra venir parler, échanger, livrer son ressenti lors d’une soirée fraternelle le jeudi 21 octobre à 20h30 à la salle Saint Maurice derrière l'église du Sacré Cœur d'Eaubonne.

Au final, qu’en est-il de notre espérance ? Comme sœur Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, laissons le mot de la fin à l’écrivain Georges Bernanos :

« L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté. […] [Elle] est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme… On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts. » 

Les membres de l’EAP du Groupement paroissial
(Thierry Dontenville, Sylvie Gaucheron, Géry Lecerf, Viviane Lequin, Louis Pupin, Marie-Gabrielle Salmon)
avec l'équipe des prêtres 

Dimanche 3 octobre 2021

QUELLES BELLES RETROUVAILLES !

 

Dimanche dernier, nous avons pu vivre un beau temps familial paroissial. C’était comme des membres d’une même famille qui se retrouvent après un long temps d’attente. Se retrouver nombreux sur cette prairie, venant des 7 clochers de notre groupement. Unir nos voix concrètement pour louer, pour nous nourrir de sa Parole et de sa Présence eucharistique, pour rendre grâce, pour demander à Dieu sa présence dans nos vies. Nous avons pu par la suite, rencontrer les différents groupes et mouvements qui accomplissent leur mission sur le groupement paroissial.
Enfin, nous avons pu vivre un temps fraternel en prenant l’apéritif et partageant un repas. Un grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la réussite de cette journée : des membres de l’EAP aux différents acteurs des mouvements et services, la préparation de la liturgie, de l’autel, des bancs, de la sono, de l’apéritif… Ces moments forts aident à constituer notre communauté. Comme je vous l’ai annoncé, nous continuons à aller vers nos frères et à en prendre soin, cette année plus spécialement, sous 3 axes : les jeunes, les personnes seules et l’ouverture au monde.
Avec mes frères prêtres, je tiens encore à vous remercier et vous dire ma joie d’être parmi vous.

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​Père Pierre Machenaud 

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Dimanche 12 septembre 2021

A VOIR LA FOI !

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Pour mieux saisir ce que signifie « avoir la foi » ou « être un homme de foi », rappelons l’expérience de certains personnages des évangiles dont Jésus admire la foi. Ils sont nombreux. Les gens qui détruisent le toit d'une maison pour introduire un malade auprès de Jésus (Lc 5,18-20), le centurion romain qui négocie le salut de son serviteur auprès de Jésus (Lc 7,6-9), la femme atteinte d'une perte de sang qui se démène pour toucher la frange du manteau de Jésus (Lc 8,44-48), entre autres…

Dans ces passages, Jésus fait l'éloge de leur foi parce que, face aux aléas de l'existence, ils ont osé faire quelque chose au lieu de demeurer dans l'attentisme. Un homme de foi est d'abord un homme d'action, il ne subit pas les événements mais il les affronte. C'est ce que l'on appelle  « mettre sa foi en pratique » ou bien « avoir une foi agissante ».

On pourrait, avec St Jacques, se poser cette question : « si quelqu'un prétend avoir la foi, alors qu'il n'agit pas, à quoi cela sert-il ?  C'est pour cela,  aux disciples qui furent effrayés à la vue de la tempête au point de perdre tout espoir, que Jésus reproche le manque de foi (Lc 8,23-25).

En ce dimanche ou Pierre (l’apôtre) professe la foi au nom de tous, « tu es le Messie », nous sommes invités, mes frères et sœurs, à être des hommes et des femmes de foi, c'est à dire, à être au service de notre groupement paroissial en particulier et de l’Église en général.

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Père Rufin MALONGA TOUMOU

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Dimanche 5 septembre 2021

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UNE NOUVELLE ANNEE POUR SE CONNAITRE ET RECONNAITRE ...

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C’est une nouvelle année qui s’ouvre devant nous. Après les restrictions sanitaires, nous souhaitons pouvoir nous connaître dans la communauté, mieux se connaître, connaître les nouveaux arrivants et connaître ceux qui nous entourent dans notre quartier, notre ville…

Le bon berger connait ses brebis et ses brebis se connaissent, nous dit le Christ.  Ce n’est pas une connaissance superficielle, non pas pour l’utiliser mais pour accueillir comme le Christ ne cesse de vouloir nous accueillir. Connaître, c’est découvrir ce mystère qu’il est, lui qui est créé à l’image de Dieu. On n’a jamais fini de connaître quelqu’un. Dans l’homme, le Christ voit Dieu et il voit les hommes dans l’amour du Père, car Dieu seul est la clé de lecture qui nous permet de comprendre que l’homme est plus grand que l’homme et qu’aucun système, qu’aucune équation, qu’aucune définition, ne fera le tour de cette dignité profondément respectable, de ce mystère jamais épuisé, qui fait que l’homme est à l’image de Dieu.

Que cette année, nous puissions vraiment nous connaître, prendre soin les uns des autres et aller trouver nos frères et sœurs qui ne connaissent pas encore le Christ !

Très heureux de vous retrouver, très heureux d’accueillir ceux qui arrivent et nous aurons le temps de les accueillir à la messe de rentrée du 26 septembre et entre autres,  le père  Augustino Mensah et le père Louis-Marie Chauvet, très heureux de vous servir avec mes frères prêtres.

Dans la joie de se voir et de se connaître !

Père Pierre MACHENAUD

Dimanche 13 juin 2021

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« QUAND DEUX OU TROIS SONT RÉUNIS EN MON NOM, JE SUIS AU MILIEU D'EUX» Mt 18, 20

 
Depuis plus d’un an, les occasions pour se réunir ont été rares et encore plus au nom du Seigneur. L’Eglise comme nous le montre son étymologie, nous invite à nous rassembler. Nous allons profiter du beau temps et des nouvelles conditions sanitaires pour réunir les 7 clochers sur la prairie derrière Notre-Dame d’Eaubonne pour célébrer l’eucharistie et pique-niquer ensemble le dimanche 20 juin à 11h.

A cette occasion, nous rendons grâce pour le ministère vécu dans notre groupement, des prêtres qui sont appelés à de nouvelles missions.

Ce sera aussi l’occasion de rendre grâce pour tous les baptisés qui s’investissent au quotidien pour annoncer le règne de Dieu dans la communauté paroissiale mais aussi dans le monde entier. « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde » Mt 5,13.

Nous devons donner goût à la terre et éclairer le monde… Pas seulement dans notre communauté mais aussi dans le monde. J’espère que chacun et chacune d’entre vous pourra prendre un vrai temps de repos bien mérité et retrouver ses proches si peu vus ces derniers mois. Bon été à tous,

Fraternellement
P. Pierre Machenaud

Dimanche 25 avril 2021

4ème Dimanche de Pâques

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PLANTER DE LA PRIÈRE POUR QUE FLEURISSENT LES VOCATIONS

 

Le printemps est vraiment une belle saison. Les jardins du Val d'Oise se tapissent de fleurs multicolores. Les arbres qui longent nos rues se couvrent d’un vert encore tendre. Ce qui a été planté l’année dernière jaillis dans une beauté saisissante. 

 

Ce contexte printanier est une belle allégorie de ce que nous vivons lorsque nous prions. Prier, c’est planter une graine. Il n’est pas recommandé de juger nos prières, mais bien souvent, elles semblent bien petites, bien imparfaites, bien peu esthétiques, comme ces bulbes d’apparence grossière que nous mettons en terre à l’automne. Et pourtant, sans ces bulbes, il n’y aura pas de tulipes, pas de jeunes pousses. Ce n’est pas nous qui les faisons grandir. C’est Dieu leur donne la croissance. Mais bien des fois, si Dieu nous fournit la graine, il nous revient en propre de la planter. Et chaque graine non plantée ne pourra recevoir de lui la croissance. 

 

J’y vois comme un encouragement, en ce dimanche du bon pasteur, qui est aussi la journée de prière pour les vocations. Ne relâchons pas nos prières pour demander au Seigneur que germent des prêtres pour notre beau diocèse. Persévérons dans notre mission de jardinier, et alors le Seigneur fera pousser tout cela, et d’ici peu, nous aurons la joie de voir ce type de fleur émerger dans notre paroisse. 

 

P. Martin de Hédouville+

Délégué épiscopal des Vocations

Dimanche 28 mars 2021

Rameaux

LA SEMAINE SAINTE, UNE SEMAINE BOULEVERSANTE !

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Après avoir dû l’an dernier vivre un carême prolongé en quelque sorte jusqu’à la Pentecôte, nous voici sur le point d’entrer dans la grâce de lasemaine Sainte.

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Dimanche 21 mars 2021

5ème Dimanche de Carême

SAINT-JOSEPH, NOTRE SAINT PATRON À TOUS !

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Alors que nous venons de fêter la solennité de Saint-Joseph, je vous invite à nous arrêter sur la lettre apostolique du pape François à l’occasion du 150è anniversaire de la déclaration de Saint-Joseph comme patron de l’église universelle.

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Dimanche 14 mars 2021

4ème Dimanche de Carême

« Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, Il (Dieu) voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce »

Un mot sonne juste dans nos oreilles en ce dimanche :

« bonté ».

Oui Pâques s’approche et bientôt dans la nuit pascale, le Samedi Saint, la plus sainte des nuits, la Nuit des nuits saintes, nous écouterons en première lecture le livre de la Genèse. 

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Dimanche 7 mars 2021

3ème Dimanche de Carême

QUAND L'INTELLIGENCE DEVIENT UNE IDOLE ! 

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La prière d’ouverture, de ce 3ème dimanche de carême, nous emballe dans une très belle démarche : « Nous avons conscience de nos fautes... patiemment, relève-nous avec amour. » Dans quelles mesures notre monde d’aujourd’hui peut-il faire cet aveu profond et demander humblement au Seigneur de le relever ?

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Dimanche 28 février 2021

2ème Dimanche de Carême

LA VERITABLE PRIERE CHRÉTIENNE

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Le deuxième dimanche de carême de chaque année, nous lisons le récit de la transfiguration chez l'un des évangélistes synoptiques ; cette année, nous le lisons dans saint Marc.

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Dimanche 21 février 2021

1er Dimanche de Carême

Dans son message de carême, le pape François nous rappelle que ce temps est un chemin à parcourir qui nous conduit vers les célébrations pascales, nous faisons mémoire de Celuiqui nous a aimés « devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » (Ph 2,8). Dans ce temps de conversion, nous renouvelons notre foi et nous nous préparons à nous rappeler notre participation à la mort et à la résurrection du Christ. 

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VOEUX DE L'EAP

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Dimanche 20 décembre 2020

4ème Dimanche de l'Avent

Les quatre bougies de l’Avent symbolisent les grandes étapes du Salut jusqu’à la venue du Messie.

La première symbolise le pardon accordé à Adam et Eve.

La seconde, la foi d’Abraham et des patriarches, qui croient au don de la Terre promise.

La troisième représente la joie de David, dont la lignée ne s’arrête pas, et témoigne de l’alliance avec Dieu.

Et la quatrième est le signe de l‘enseignement des prophètes, qui annoncent un règne de justice et de paix.

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Dimanche 6 décembre 2020

2ème Dimanche de l'Avent

 L’ATTENTE DE MARIE

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Alors que nous entrons dans cette deuxième semaine de l’Avent pour nous préparer à la fois à rentrer encore plus dans le mystère de l’incarnation et au retour glorieux du Christ, nous sommes invités en cette solennité de l’immaculée conception de la Vierge Marie, à accueillir Marie comme témoin. 

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Dimanche 13 décembre 2020

3ème Dimanche de l'Avent

 « APLANISSEZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR » 

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Noël est proche ! Dieu s’apprête pour faire sa demeure au milieu de son peuple. Quelle merveille ! Quelle grâce ! L’attente de cet événement qui nous fera voir Dieu accepter de vivre les expériences humaines (naissance, joies, souffrance, mort etc.) est joyeuse. Et pour que cette joie soit parfaite nous sommes appelés à aplanir le chemin du Seigneur en préparant nos coeurs pour recevoir le Messie, le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Le peuple de Dieu a attendu le temps messianique, temps de paix annoncé par Isaïe, et ne l’a vécu qu’au moment voulu par Dieu. Ce moment favorable sonne encore pour nous en cette fin d’année civile et au début de cette année liturgique B. Nous avons, chers frères et soeurs dans le Christ, la chance de vivre cet événement inédit chaque année. 

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Dimanche 29 novembre 2020

1er Dimanche de l'Avent

 LE SEIGNEUR VIENT 

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En ce premier dimanche de l’Avent, nous attendons le retour du Seigneur avec confiance. Nous savons qu’il viendra comme il l’a promis. La promesse de sa venue nous invite à une attitude active. Il s’agit de mettre en oeuvre la force que nous avons reçue et de faire fructifier la grâce. Comme l’écrit saint Paul, « aucun don spirituel ne nous manque » (1 Co 1, 7). Nous pourrons donc tenir solidement jusqu’au bout. La persévérance dans la foi n’est pas le sommeil et le repos. Veiller ne signifie pas seulement ‘ne pas dormir’ mais surtout « faire quelque chose ». 

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Dimanche 15 novembre 2020

33ème Dimanche du Temps Ordinaire

JOURNEE MONDIALE DES PAUVRES

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La quatrième journée mondiale des pauvres a lieu ce week-end, 15 novembre 2020, 33ème dimanche ordinaire, avec pour thème : « Tends ta main au pauvre ». Thème tiré du livre de Siracide*, au chapitre sept, verset trente-deux. Dans son message à cette occasion, le Pape François nous invite à prendre en charge le poids des plus faibles, car le but de toute action « ne peut être que l'amour ». C'est une invitation à la responsabilité.

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Dimanche 22 novembre 2020

CHRIST ROI

BONNE NOUVELLE ! 

JE VEILLERAI SUR MES BREBIS ... 

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Avons-nous fini de méditer le 3C dont nous parlions dimanche dernier? Pendant que nous y sommes encore, nous voici heureusement rattrapés par la fête du Christ Roi de l’univers célébrée en ce dimanche.

Pourquoi heureusement ? 

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Dimanche 8 novembre 2020

32ème Dimanche du Temps Ordinaire

ENSEMBLE OUVRONS-NOUS !

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Alors que nous sommes entrés dans un deuxième confinement, votre curé vous appelle à vous ouvrir !

Quel contraste ! ou je vous appelle à ne pas suivre les règles sanitaires ? Non ! Pendant ce deuxième confinement, je vous invite à vous ouvrir encore plus à la présence de Dieu. Dieu ne cesse pas de nous faire signe mais nous ne Le voyons pas toujours !

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Dimanche 18 octobre 2020

29ème Dimanche du Temps Ordinaire

« À CÉSAR CE QUI ES À CÉSAR, ET À DIEU CE QUI EST À DIEU »

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« Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ?». C’est là une question malicieuse. Les disciples des pharisiens ne l’ont pas posée pour s’instruire mais pour piéger le Maître. Les pharisiens en effet ne supportaient pas le tribut exigé par les Romains. Ils y voyaient une entorse à la Loi de Dieu.

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Dimanche 11 octobre 2020

28ème Dimanche du Temps Ordinaire

LE CHRÉTIEN EST L'HOMME DE LA FÊTE

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La fête est une réalité courante dans notre société. Toutes les circonstances spéciales se fêtent. La parabole des invites aux noces nous rappelle que toutes nos fêtes ne sont que des simples reflets (d'ailleurs souvent imparfaits) de la véritable fête du croyant avec le Christ, une fête qui se célèbre dans l’âme du chrétien et qui s'exprime par une joie profonde et incéssante.

Dimanche 04 octobre 2020

27ème Dimanche du Temps Ordinaire

 LA VIGNE DU SEIGNEUR, OUI ... ET LE SEIGNEUR DE LA VIGNE ?

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Beaucoup d’ouvriers prennent bien souvent soin de la vigne du Seigneur et oublient totalement de prendre soin du Seigneur de la vigne. Et pourtant, c’est ceci qu’il fallait faire sans oublier cela. C’est bien-sûr le Seigneur de la vigne qui peut nous aider à apporter des soins de qualité à sa vigne. Autrement, nous en devenons de simples fonctionnaires, méprisant et saccageant au besoin la vigne plutôt que de la faire porter des fruits. Nous ne recherchons, dès lors, que nos propres intérêts, notre propre accomplissement... La vraie vigne du seigneur dont il faudra prendre soin, c’est pourtant l’ÉGLISE: le Seigneur, les autres et moi. 

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Dimanche 27 septembre 2020

26ème Dimanche du Temps Ordinaire

« VA VERS TES FRÈRES ET PRENDS-EN SOIN »

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Depuis plusieurs mois, nous vivons une expérience étonnante, déroutante et bousculante. Nos repères du point de vue du temps, de la rencontre et des déplacements géographiques ont changé. Nous avons fait plus attention à ce qui nous entoure et nous avons parfois découvert

ce qui nous était proche géographiquement. Lors du confinement, j’étais un témoin admiratif de beaux gestes posés et de merveilleuses initiatives de solidarité et de fraternité prises par de nombreuses personnes dont de nombreux paroissiens. Ce qui a été vécu fait écho de la ligne pastorale qui se dégage après réflexion du conseil de la mission et de l’équipe d’animation pastorale.

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Dimanche 30 août 2020

22ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 23 août 2020

21ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 16 août 2020

20ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Samedi 15 août 2020

Fête de l'Assomption

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Dimanche 9 août 2020

19ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 2 août 2020

18ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 26 juillet 2020

17ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 19 juillet 2020

16ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 5 juillet 2020

14ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 28 juin 2020

13ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 21 juin 2020

12ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Dimanche 14 juin 2020

SAINT SACREMENT

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint- Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». Elle commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant Ã  nous comme nourriture de vie éternelle.

La date de la Fête du Corps et du Sang du Christ (fête de Corpus Christi), comme la date de la Fête du Saint-Sacrement ou la date de la Fête-Dieu, est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte- Trinité c’est-à-dire soixante jours après Pâques. Mais en France, depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays, la Fête du Corps et du Sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité en vertu d’un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles.

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Dimanche 7 juin 2020

TRINITÉ

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Dimanche 31 mai 2020

PENTECÔTE

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut de ciel un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen.

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Lundi 18 mai 2020

SAINT JEAN XXIII

(25/11/1881 - 03/06/1963)


Alors que nous fêtons aujourd'hui le centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II, je vous présente l'un de ses prédécesseurs, Angelo Giuseppe Roncalli, qui est le quatrième des treize enfants de Battista et Marianna Mazzolla, famille modeste de paysans de la région de Bergame en Italie. Dès son plus jeune âge, il désire répondre à l'appel de Dieu. A 11 ans, il est élève au séminaire de Bergame ; 5 ans après, il est reçu parmi les tertiaires Franciscains. Là, il entame la rédaction du « journal de l'âme » et il se donne le nom d'Angelo de Jésus. Il écrit: « L'amitié de Jésus ne fait pas de bruit de l'extérieur, mais elle transparaît bientôt en répandant la suavité et la paix qui transpire de notre personne, par la maîtrise tranquille et sans secousse de nos passions ainsi que par la courtoisie, au trait exquis et gracieux que nous allons acquérir petit à petit. »

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Jeudi 21 mai 2020

ASCENSION

« SE PRÉPARER POUR RECEVOIR L'ESPRIT DIEU CONSOLATEUR »

​

Chères frères et sœurs, depuis quarante jours le Christ ressuscité se montrait à ses disciples, leur parlait du royaume et les préparait à être ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Convaincu que ses disciples étaient bien instruits et prêts pour la mission, le Seigneur les quitta pour aller vers son Père. Et pour les rassurer, il leur promit l’Esprit. C’est donc dans l’Esprit-Saint qu’ils accompliront leur mission. Et quand il disparut à leurs yeux le ciel les rassure avec la présence de deux hommes en vêtements blancs. Certes, le Seigneur est retourné vers le Père mais il reste présent dans le temps et dans le cœur de chacun de nous. Il est présent au ciel avec son humanité glorifiée. Il est présent d’une manière invisible dans son Église. Il est réellement présent d’une manière sacramentelle dans la Sainte Eucharistie et présent d’une manière mystique dans toutes les âmes de bonne volonté.

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Dimanche 24 mai 2020

AVANT LE 50e JOUR : ENTRER DANS LA PRIÈRE DE JÉSUS !

​

Chers frères et sœurs, ce septième dimanche de Pâques est très particulier. En effet, alors que nous avons célébré en « confinement-déconfinement » la fête de l’Ascension du Seigneur le jeudi de cette semaine, d’autres pays la célèbrent plutôt en ce dimanche, avant la Pentecôte, parce qu’elle n’est pas « fête de précepte » en langage liturgique.

​

C’est un dimanche sui generis, pas comme les autres, car il se situe entre deux grandes « fêtes » : l’Ascension du Christ, son retour auprès de son Père (et notre Père), et la Pentecôte, l’envoi de l’Esprit Saint, le « Défenseur-Paraclet » aux apôtres, réunis en prière dans la

« chambre haute », autour de la Vierge Marie.

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Dimanche 17 mai 2020

DEMEUREZ DANS MON AMOUR


« Avec le déconfinement, il peut maintenant être difficile de maintenir l'enthousiasme et les perspectives positives qui, il y a seulement quelques semaines, nous habitaient. »

Frères et Sœurs, les semaines du temps pascal que nous vivons forment un chemin qui développe en nous la capacité de vivre non plus dans la présence physique du Christ, mais dans sa présence par la personne de l’Esprit Saint. Ces deux aspects de la présence du Christ à ses disciples se réunissent en un même objectif : assurer, approfondir et développer la communion du Christ avec les siens. Cette communion s’approfondit et se développe par la manière dont ils gardent sa Parole : ceux qui l’aiment sont ceux qui gardent ses commandements et qui les mettent en pratique, et ceux-là deviennent ceux que Dieu lui-même aime, ceux auprès desquels il vient demeurer.

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Lundi 11 mai 2020

SAINTE MARGUERITE MARIE ALACOQUE

ENCORE UN AUTRE SAINT... DE MON SEING !

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Et, plus que vous ne l’imaginiez peut-être, vous savez désormais que

l’Afrique est bien fleurie...

Et maintenant, vous vous en doutez, une Française vient...il faut bien !

Aussi vrai que nous voulons rester dans les liens !

Mais pourquoi elle ? Je la crois d’une certaine manière collée à nous par le truchement d’un de nos clochers. Elle en est une messagère...

Pas vrai ?

APPRECIONS !

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Mercredi 13 mai 2020

SAINT JACQUES LE MAJEUR

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Saint Jacques le majeur, fils de Zébédée et de Salomé, est le frère aîné de l'Apôtre Jean. La tradition le nomme « Jacques le majeur » pour le différencier d'un autre Apôtre qui porte le même prénom, Jacques fils d'Alphée. Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec son frère Jean, tous deux sont surnommés Boanergès, qui veut dire « fils de tonnerre » selon l'évangile de Marc (Mc 3,17).

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Dimanche 7 mai 2020

SAINTE THERESE DE LISIEUX

​

UN AMOUR MISERICORDIEUX


Malgré son exceptionnelle générosité à répondre dès son jeune

âge aux appels du Seigneur, Thérèse avait un sens aigu de sa condition de pécheur. Nous aussi frères et sœurs, nous devons découvrir un jour que nous sommes profondément pécheurs et que nous avons vraiment besoin d’être sauvés par le Christ.

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Dimanche 10 mai 2020

«AVOIR L'ESPRIT DE COLLABORATION POUR MIEUX ÉVANGÉLISER »

​

En ce dimanche, la première lecture nous fait contempler l’Église primitive après la Pentecôte. Elle se composait de nombreuses classes de gens de nationalités différentes. Entre Grecs et Juifs de Palestine régnaient depuis longtemps de la méfiance et même de la haine. Mais ceux qui avaient étéconvertis au Christ étaient unis par l’amour chrétien. Mais comme d’habitude le Malin se saisit de ces anciens préjugés, dans l’espoir d’introduire dans l’Eglise des éléments de discorde. Il fallait alors vite agir pour supprimer toute occasion de mécontentement et éviter les divisions. C’est ce qu’ont fait les apôtres qui décidèrent alors de se consacrer eux-mêmes à l’annonce de la parole et de confier le service des repas aux diacres qu’ils finirent par choisir. La leçon est claire.

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Dimanche 7 mai 2020

SAINTE THERESE DE LISIEUX

​

UN AMOUR MISERICORDIEUX


Malgré son exceptionnelle générosité à répondre dès son jeune

âge aux appels du Seigneur, Thérèse avait un sens aigu de sa condition de pécheur. Nous aussi frères et sœurs, nous devons découvrir un jour que nous sommes profondément pécheurs et que nous avons vraiment besoin d’être sauvés par le Christ.

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Mardi 5 mai 2020

SAINT THOMAS MORE

​

« On me reproche de mêler boutades, facéties et joyeux propos aux sujets les plus graves. Avec Horace, j'estime qu'on peut dire la vérité en riant. Sans doute aussi convient-il mieux au laïc que je suis de transmettre sa pensée sur un mode sérieux et solennel, à la façon des prédicateurs »

Saint Thomas More dans « l'utopie ».

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Dimanche 3 mai 2020

LE CHRIST, VRAI PASTEUR ET MAÃŽTRE DE VIE !

​

Paix à vous toutes et tous, mes sœurs et frères dans le Christ ! Que nous le voulions ou non, nous n’échappons plus au « confinement » ... jusqu’à nouvel ordre ! Les soignants et aides-soignants sont toujours au four et au moulin pour tenter de « sauver » des vies. Le Covid-19 aura, en un sens, marqué des points et paralysé sensiblement notre rythme de vie socio-économico-religieuse, en faisant de nous comme des « brebis » égarées et craintives qui recherchent désespérément leur « berger !

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Vendredi 1er mai 2020

SAINTE RITA

​

Sainte Rita vécut en Italie de 1381 à 1457. De son vrai nom Margherita qui veut dire « perle ».
C'est un nom providentiel car Rita a bien été au XVè siècle un des plus beaux joyaux de
l'église. Les parents de Rita, Antonio Lotti et Aimée Ferri, vivaient à Roccaporena à trois kilomètres de Cascia en Ombrie. Antonio et Aimée vivent la béatitude des «artisans de paix». Ils jouent le rôle de médiateurs entre les familles entrées dans la spirale de la violence, et de la «vendetta». Couple très pieux, Comme Zacharie et Élisabeth, ils sont âgés, lorsque naît Rita.

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Mercredi 29 avril 2020

DE MON SEING, UN AUTRE SAINT... DÉCOUVRONS !

Charles LWANGA

​

C’est avec joie que, pour mes chers paroissiennes et paroissiens, j’ai fait un tour franc sans détour dans le jardin fleuri de la belle Afrique. En dépit de ses séductions fascinantes auxquelles répondent – il faut l’avouer – en toute cohérence, les vibrations languissantes de mon cœur, me voici heureusement de retour à cause de cette mission d’Amour... Et je porte à la main, une fleur toute fraîche...

J’estime qu’elle peut nous embaumer de son parfum ; comme la fleur du froment, j’ose espérer qu’elle va nous nourrir et nous fortifier ! Voilà pourquoi, pour nous, je l’ai cueillie !

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Vendredi 1er mai 2020

SAINTE RITA

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Sainte Rita vécut en Italie de 1381 à 1457. De son vrai nom Margherita qui veut dire « perle ».
C'est un nom providentiel car Rita a bien été au XVè siècle un des plus beaux joyaux de
l'église. Les parents de Rita, Antonio Lotti et Aimée Ferri, vivaient à Roccaporena à trois kilomètres de Cascia en Ombrie. Antonio et Aimée vivent la béatitude des «artisans de paix». Ils jouent le rôle de médiateurs entre les familles entrées dans la spirale de la violence, et de la «vendetta». Couple très pieux, Comme Zacharie et Élisabeth, ils sont âgés, lorsque naît Rita.

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Dimanche 26 avril 2020

 

 

Que notre cœur soit brûlant,comme celui des Pèlerins d'Emmaüs, à la lecture des écritures !

 

Ce passage d’Évangile, nous le connaissons. Il est souvent pris dans des parcours catéchétiques pourceux qui se préparent à communier pour la première fois, enfants, adolescents, adultes ou pour ceux qui se préparent à professer leur foi devant la communauté. C'est toujours dangereux de croire que nous connaissons, voire que nous maîtrisons un passage biblique, comme si Dieu n'avait plus rien à nous dire à travers ce passage !

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Jeudi 23 avril 2020

SAINT THOMAS, APÔTRE

Le doute et la foi

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Saint Thomas, l’un des douze apôtres choisis par Jésus, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire l’un de ses apôtres.

Thomas a probablement passé environ trois ans de sa vie en compagnie de Jésus, à l’écouter, à le voir agir, à prier avec lui et à l’accompagner dans ses rencontres avec les personnes et les foules qu’il côtoyait. Et pourtant, lors de la résurrection de Jésus, Thomas doute : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne metspas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule.

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Mardi 21 avril 2020

SAINT BARTHÉLÉMY

​

« Il est vraiment ressuscité », témoignent les Apôtres. Aujourd'hui, nous allons jeter un regard sur un des Apôtres, saint Barthélémy, célébré chaque année le 24 août. Originaire de Cana en Galilée, il est celui que le Christ appela Nathanaël. Conduit à Jésus par Philippe, Jésus le reconnut comme un homme qui ne sait pas mentir. L'on peut se demander qu'est-ce qui s'est passé sous le figuier ? Pétri des enseignements et du témoignage de Jean le Baptiste, Nathanaël, homme de bonne volonté avait des

dispositions droites et sincères. C'est ainsi qu'il n’hésita pas à suivre Jésus.

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Dimanche de la Divine Miséricorde

19 avril 2020

JOIE, INCRÉDULITÉ, FOI ET MISSION !

​

Pâques 2020, célébrée dans le confinement, loin des églises annuellement bondées : un événement chrétiennement « anormal » ! La joie pascale était un paradoxal mélange de douleur etd’allégresse. Elle a certes été amoindrie par le Covid-19, mais elle était tout de même dans les cœurs meurtris... Après l’octave pascale, nous voici arrivés au deuxième dimanche de Pâques appelé« dimanche de Thomas » (dans les rites copte et byzantin) et « dimanche de la divine Miséricorde » (proclamé par le pape Jean-Paul II, en 2000). C’est aussi en ce premier dimanche après Pâques qu’auIVe siècle, à Rome, les nouveaux baptisés (de la vigile pascale) déposaient leurs « vêtements blancs » reçus au baptême pour, enfin, rejoindre l’assemblée réunie. Ainsi parle-t-on aussi de « dimanche in albis » (en aubes) !

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Jeudi 16 avril 2020

SAINTE BAKHITA

​

A la découverte d’une sainte exceptionnelle !

Angoissée par des enlèvements coup sur coup, victime de douleurspantelantes au creuset d’un esclavage dur et ardu, elle s’ouvritadmirablement à la grâce en Italie. Qui l’eût cru ? Les chemins duSeigneur sont impénétrables. Véritable fleur d’Afrique, son destin futvraiment exceptionnel !

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Lundi de Pâques 13 avril 2020

CROIRE EN LA RESURRECTION DU CHRIST

 EST LE FRUIT D'UN CHEMINEMENT SPIRITUEL

 

En ce jour de Pâques, nous sommes invités à revenir au cœur de la foi, à son fondement qui est la résurrection du Seigneur. La foi chrétienne tient par la vérité du témoignage selon lequel le Christ est ressuscité des morts.

Saint Paul le dit avec une grande force : « Mais si le Christ n’est pas ressuscité,

vide alors est notre message, vide aussi notre foi. »

Frères et Sœurs, depuis le début du confinement, le bouleversement de notre vie quotidienne impacte, par la même occasion, l’ordinaire des chrétiens.

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Mardi 14 avril 2020 

« Les hommes d'aujourd'hui ont plus besoin de témoins

que de maîtres.
Et lorsqu'ils suivent des maîtres, c'est parce que leurs maîtres sont devenus des témoins. »

​

Cette affirmation du pape Paul VI est toujours d'actualité ! Alors que nous avons renouvelé la profession de foi de notre baptême à la vigile Pascale, je vous propose ces prochains jours des témoins pour nous aider à vivre notre foi. L'Église nous offre des témoins avec de nombreux saints. Aujourd'hui, nous allons suivre une petite femme par la taille mais grande par sa foi vécue au service des pauvres, sainte Mère Térésa de Calcutta.

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Mardi 14 avril 2020 

« Les hommes d'aujourd'hui ont plus besoin de témoins

que de maîtres.
Et lorsqu'ils suivent des maîtres, c'est parce que leurs maîtres sont devenus des témoins. »

​

Cette affirmation du pape Paul VI est toujours d'actualité ! Alors que nous avons renouvelé la profession de foi de notre baptême à la vigile Pascale, je vous propose ces prochains jours des témoins pour nous aider à vivre notre foi. L'Église nous offre des témoins avec de nombreux saints. Aujourd'hui, nous allons suivre une petite femme par la taille mais grande par sa foi vécue au service des pauvres, sainte Mère Térésa de Calcutta.

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Samedi Saint 11 avril 2020 

CHERS AMIS,

 

Nous voici déjà et enfin au Samedi saint, déjà: car nous n'avons pas pu vivre ces dernières semaines les célébrations de ce temps de carême, enfin: car cela nous amène à Pâques, à la résurrection.

 

Ce Samedi saint va certainement plus nous marquer cette année. Oui, il va plus nous marquer car c'est le seul jour de l'année sans eucharistie. Même un vendredi saint, alors que la messe n'est pas célébrée, la communion est proposée. Le Samedi saint, le Seigneur creuse en nous le manque. Il prépare en chacun d'entre nous l'espace qui ne pourra être comblé que de sa présence de Ressuscité. Par le silence et dans le silence de ce jour, Il se manifeste à nous, en perçant ce silence par la Bonne nouvelle de la résurrection. 

Ce jour est au milieu des trois jours  du triduum Pascal. Comme au milieu de l'attente, cette attente remplie de souffrance, mais aussi d'espérance.

Ce samedi est le jour du sabbat, le jour du grand silence pour les disciples mais il est vécu dans les pleurs par ceux qui portent encore dans leur cœur les images douloureuses de la mort de Jésus.

Naturellement, chez les disciples, nous voyons le trouble, les peurs qui marquent notre vie en ce moment.

En fait, tout se passe sans qu'on s'en aperçoive. Le Samedi saint, rien n'est visible et, pourtant, Jésus sauve! 

Demandons que nous laissions le Seigneur s'installer dans nos manques.

 

Très bonne route vers Pâques.

 

Père Pierre Machenaud

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Vendredi Saint 10 avril 2020

« MON DIEU, MON DIEU POURQUOI M'AS-TU ABANDONNÉ  ?»

​

Ce cri de Jésus doit résonner en nous très fort, en ce temps que nous vivons. Il ne faut pas se le cacher, nous vivons une Semaine Sainte exceptionnelle et inédite. Et je nous invite chacun à dire tous les jours « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?».

« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Mais, notre Dieu a-t-il vraiment abandonné son Fils à son triste sort, en lui tournant le dos au moment-même où il avait besoin d’être réconforté ? Si oui, alors il nous abandonnera certainement

dans notre malheur « covidal ». Heureusement c’est non, contrairement à ce qui s’enseignait jadis.Car Jésus cite, comme à son habitude la Parole de Dieu. Donnons donc la parole à François-XavierDurrwell, l’un des plus célèbres théologiens de la mort du Christ, pour nous éclairer et nous donner espoir.

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Vendredi Saint 10 avril 2020

« MON DIEU, MON DIEU POURQUOI M'AS-TU ABANDONNÉ  ?»

​

Ce cri de Jésus doit résonner en nous très fort, en ce temps que nous vivons. Il ne faut pas se le cacher, nous vivons une Semaine Sainte exceptionnelle et inédite. Et je nous invite chacun à dire tous les jours « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?».

« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Mais, notre Dieu a-t-il vraiment abandonné son Fils à son triste sort, en lui tournant le dos au moment-même où il avait besoin d’être réconforté ? Si oui, alors il nous abandonnera certainement

dans notre malheur « covidal ». Heureusement c’est non, contrairement à ce qui s’enseignait jadis.Car Jésus cite, comme à son habitude la Parole de Dieu. Donnons donc la parole à François-XavierDurrwell, l’un des plus célèbres théologiens de la mort du Christ, pour nous éclairer et nous donner espoir.

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Jeudi Saint 9 avril 2020 

« MÉMORIAL, SERVICE ET AMOUR »

 

Bien-aimés de Dieu, nous sommes entrés dans la « Semaine sainte » avec un « Dimanche des rameaux » … sans les beaux rameaux-palmes que nous étions habitués, chaque année, à trémousser pour acclamer Jésus de Nazareth, le Messie, entrant dans la ville de Jérusalem ! C’était un véritable dimanche de passion, en écoutant et/ou en lisant, en famille (et non plus à l’Eglise !), le « récit de la Passion » de notre Seigneur ! Confinement oblige !

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SEMAINE SAINTE

 « MAINTENANT, NOTRE MARCHE PREND FIN DEVANT TES PORTES, JÉRUSALEM ! »

(Ps 121, 2)

Si nous voulons une signification de la semaine sainte, elle est bien pleine dans ce verset biblique ! De fait, elle est un appel à se mettre en route pour l’ultime étape. Le temps de carême vécu comme exode intérieur nous préparait à un sentier plus étroit, nous conduisait à un sommet, celui de la Passion.

Nous y sommes bienvenus !

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Dimanche 5 avril 2020 

CHES AMIS,

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Ce dimanche, le dimanche des Rameaux et de la Passion, nous entrerons dans la semaine Sainte, cette semaine qui a changé le monde ! Nous vivrons cette semaine, cette année, dans un contexte très particulier. Vous ne pourrez pas assister physiquement aux offices, et nous prêtres, nous célébrerons sans peuple. Que ce temps soit un temps de conversion qui nous aide à mieux entrer dans l'histoire du Salut, la vie plus forte que la mort. 

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Dimanche 31 mars 2020 

A la découverte d’une sainte exceptionnelle !

Angoissée par des enlèvements coup sur coup, victime de douleurspantelantes au creuset d’un esclavage dur et ardu, elle s’ouvritadmirablement à la grâce en Italie. Qui l’eût cru ? Les chemins duSeigneur sont impénétrables. Véritable fleur d’Afrique, son destin futvraiment exceptionnel !

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Dimanche 29 mars 2020 

CELUI QUI NOUS A CREES PEUT NOUS RECREER !

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Homélie du Père Bienvenue

​

Je me permets un avant-propos de mon homélie pour dire toute ma gratitude au Père Pierre MACHENAUD, et ceci à double titre d’avoir eu la bonne et géniale idée de créer ce canevas du mot du curé et de nous y offrir l’occasion de nous exprimer… 

​

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Dimanche 8 mars 2020 

NOUS SOMMES EN MARCHE VERS PÂQUES

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            En ce temps de carême, nous sommes appelés une nouvelle fois à prendre le chemin de la vie, et ce chemin de la vie, il s’ouvre devant nous, pour nous, pour chacun et chacune d’entre nous.

            Le temps du Carême est un temps de conversion. Il nous invite précisément à redécouvrir les ressorts de notre liberté, à redécouvrir les enjeux de nos décisions, à redécouvrir la solidarité qui nous unit à tous les hommes.

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Dimanche 1er mars 2020 

« POUSSES PAR L'ESPRIT SAINT, ENTRONS AU DESERT »

 

            Aujourd’hui, premier dimanche de carême, Jésus est conduit au désert par l’Esprit de Dieu, pour y être tenté. Il n’était pas allé à la recherche de la tentation, mais il voulait être seul, méditer sa mission et son œuvre et se préparer par le jeûne et la prière au combat contre le mal. Mais, Satan, sachant que la venue du Christ menaçait ses plans mortifères, décida de le soumettre  à la tentation. Sachant que notre Sauveur avait revêtu notre humanité avec tous ses dangers, il voulut le prendre là où tout homme est le plus vulnérable. En effet, après quarante jours de jeûne et de prière, le Sauveur était affaibli et amaigri par la faim et la soif. Mais grâce  à la Parole de Dieu, il détourna tous les pièges de l’ennemi. Il refusa de mettre Dieu à l’épreuve et renonça à l’idolâtrie.  

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Dimanche 23 février 2020 

DE LA LOI DU TALION A LA NON-VIOLENCE

 

Nous poursuivons la méditation commencée dimanche dernier, sur l'accomplissement des Écritures par Jésus Christ, et nous abordons ici la question de la loi du Talion qui ouvre une réflexion sur la justice, puis le problème difficile de l'amour des ennemis.

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Dimanche 02 février 2020 

UNE VIE DONNÉE

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Toute vie est un don de Dieu. 

Toute vie est une vie donnée par Dieu.

Nous sommes invités à donner notre  vie à Dieu.

Par le baptême nous sommes consacrés à Dieu, éthologiquement nous appartenons à Dieu.

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Dimanche 09 février 2020 

«  VOUS ETES LE SEL DE LA TERRE,

VOUS ETES LA LUMIERE DU MONDE ». Mt 5, 13s

 

  1. Du contexte d’émergence de cette phrase à sa signification

Jésus est en début de ministère et cette phrase intègre profondément ce que l’on appelle « LE SERMON SUR LA MONTAGNE ». Plus précisément, cette phrase de Jésus se situe de plain-pied dans les béatitudes à la suite desquelles, elle est placée ! L’ayant située, que faut-il en comprendre ?

 

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Dimanche 26 janvier 2020 

CHERS AMIS,

 

En cette semaine de Prière pour l’unité des chrétiens, le P. Pierre me demande de prendre la parole pour vous. J’aimerais déjà dire ma reconnaissance pour l’accueil que vous nous avez réservé, à moi et mon mari qui est lui catholique, lors des vœux de votre Eglise. Je me suis sentie chez moi lors de ce repas où j’ai pu partager sur différents sujets qui pourraient s’accomplir ensemble, car cela semblait comme une évidence : Eglise Verte, dîners Alpha,…

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Dimanche 19 janvier 2020 

ON NE DECOUVRE PAS DIEU TOUT SEUL

 

            La liturgie nous a fait reconnaître en Jésus le Sauveur, le Roi et le Fils de Dieu. Il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Il est donc celui qui peut apporter la réconciliation entre les hommes. Notre foi en lui nous ouvre immédiatement au monde entier, à l’égard duquel nous sommes invités à faire progresser le respect, la paix et l’amour.

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Dimanche 22 décembre 2019 

ISAÏE ANNONCE L'EMMANUEL; L'ANGE ANNONCE JÉSUS ...

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En nous amusant à traduire les deux noms « EMMANUEL » et « JÉSUS » dans un langage mathématique, nous obtenons les égalités ci-après : EMMANUEL = DIEU PARMI NOUS et JÉSUS = DIEU SAUVE.

Et comme nous savons par ailleurs que l’Emmanuel et Jésus identifient la même personne, il s’ensuit que le Dieu parmi nous, c’est le Dieu qui sauve. Le nom « Jésus » indique ce pourquoi Dieu s’est fait « Emmanuel » et se présenterait du coup comme le contenu ou la finalité ou encore mieux la mission de l’Emmanuel : Dieu s’est fait Emmanuel pour nous sauver !

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Dimanche 5 janvier 2020 

LUMIERE DES ECRITURES

 

La solennité de ce jour mérite bien son nom par les effets qu'elle produit. «Épiphanie» signifie «manifestation» ou « apparition ». Cette manifestation concerne Jésus. La Bible contient plusieurs récits où Dieu se manifeste à son peuple. Nous avons le récit de la visite des bergers des environs de Bethléem la nuit de Noël, les noces de Cana, aussi le baptême de Jésus dans le Jourdain. Mais l'Epiphanie célèbre, ainsi que le rapportent l'évangile et la tradition, la manifestation du Fils de Dieu, Jésus, au monde dans toute sa diversité, telle qu'elle est symbolisée par les mages.

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Dimanche 12 janvier 2020 

« LAISSE JESUS FAIRE »

 

            Jean, en baptisant dans le Jourdain, était loin d’imaginer la surprise qui l’attendait. Jésus monte dans les eaux  pour se faire baptiser. Quel paradoxe ! Saisi de crainte, Jean le retient. Mais la divine voix du Fils reprend tendrement : « Pour le moment, laisse-moi faire ». Alors, Jean laisse faire et découvre ce qu’il y a de plus grand : Dieu se révèle comme le Dieu en trois Personnes : le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. 

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Dimanche 15 décembre 2019 

«VOUS AVEZ DEMANDE LE SAUVEUR, NE QUITTEZ PAS ... »

 

            « Es-tu celui qui doit venir ? Ou devons-nous en attendre un autre ? » Du fond de sa prison, Jean-Baptiste lance un appel de détresse ! Celui d’un homme de foi et d’engagement qui attend Jésus comme sauveur du monde dans lequel il vit et qui y a consacré toute sa vie ! Alors que Jésus est plus proche que jamais… Il est saisi par le doute, décontenancé par Jésus, ses œuvres, sa prédication, son style : Jésus n’est pas le messie guerrier que certains attendaient.  Il prend le temps de rencontrer chacun comme un être irremplaçable; Il tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l'essentiel : il est Dieu qui s'est fait homme venant à la rencontre de l'Homme. Jean "est emprisonné", il ne s'y reconnait plus.

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Dimanche 8 décembre 2019 

APPEL À UNE VRAIE CONVERSION !

 

            Avec ce deuxième dimanche de l’Avent, nous faisons un pas de plus vers le jour « J », la Nativité du Seigneur. Et la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie,coïncidant avec ce même dimanche, est reportée au lendemain, le « violet » liturgique de l’Avent cédant évidemment la place au « blanc » ! Le « Gloire à Dieu » revient aussi au galop en ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie ! Mais, revenons à notre dimanche de l’Avent, dont la méditation des textes s’avère très enrichissante pour notre vie chrétienne…

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Dimanche 1er décembre 2019 

SE PREPARER A LA NAISSANCE DU FILS DE DIEU

 

         Le dernier dimanche du temps ordinaire, nous célébrons le Christ Roi. Le dimanche suivant, la nouvelle année liturgique commence par le temps de l’Avent. Donc, le temps de l’Avent, temps de préparation à Noël, évoque l’avènement d’un roi ou sa joyeuse entrée dans une ville. Cette période de conversion et d’attente durant quatre semaines nous prépare au 25 Décembre, mais elle nous fait surtout lever les yeux vers le Seigneur qui advient sans cesse et dont nous attendons le retour glorieux.

 

         

Dimanche 24 novembre 2019

« QUE TON REGNE VIENNE »

 

         Aujourd’hui, c’est la solennité du Christ-Roi et  l’évangile nous présente le Christ en croix. Oui il y eut un drame. Le ciel et la terre furent témoins d’un conflit qui déboucha sur la mort du Fils de Dieu. Il avait crié en plein milieu du jardin de Gethsémani : « Mon Père s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Non pas ma volonté mais la tienne ». Le Ciel tout entier et la terre dans sa totalité avaient vu le Fils de Dieu vivre la solitude, l’insulte, le mépris et le rejet. Le Créateur du ciel et de la terre venait d’être condamné par ses propres créatures qui osaient même crier : «  Il en a sauvé d’autres. Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ». 

Dimanche 17 novembre 2019 

ADIEU, TEMPLE !

 

         Lentement mais sûrement, nous approchons de la fin de l'année liturgique. La chute des feuilles de l'automne nous rappelle aussi que toute chose s'en va vers une "fin". En ce dimanche, nous méditons un extrait du "discours eschatologique" ou "discours sur les derniers temps".

 

         "Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »

 

         Ces paroles de Jésus ne visent pas la fin des temps ; pour les disciples, une catastrophe où disparaîtrait le temple ne pouvait être que le prélude d'une intervention de Dieu qui mettrait fin au monde. D'où la question des disciples: "Maître, quand cela arrivera-t-il ?"

Dimanche 24 novembre 2019

« QUE TON REGNE VIENNE »

 

         Aujourd’hui, c’est la solennité du Christ-Roi et  l’évangile nous présente le Christ en croix. Oui il y eut un drame. Le ciel et la terre furent témoins d’un conflit qui déboucha sur la mort du Fils de Dieu. Il avait crié en plein milieu du jardin de Gethsémani : « Mon Père s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Non pas ma volonté mais la tienne ». Le Ciel tout entier et la terre dans sa totalité avaient vu le Fils de Dieu vivre la solitude, l’insulte, le mépris et le rejet. Le Créateur du ciel et de la terre venait d’être condamné par ses propres créatures qui osaient même crier : «  Il en a sauvé d’autres. Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ». 

Dimanche 10 novembre 2019

FIN DE L'HOMME, FIN DERNIERE ! (LA MORT, ET APRES ?)

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Les questions que les contemporains de Jésus se posent sur la résurrection des morts, sont aussi identiquement les nôtres aujourd’hui : nous voudrions savoir comment cela va se passer ; les impossibilités se pressent dans notre esprit, l’exemple de la femme aux sept maris utilisé par ceux qui nient la résurrection nous interpelle et la réponse que donne Jésus ne nous satisfait pas pleinement… Interrogé sur ce sujet, saint Paul répond : « Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. » (1Corinthiens 15,51-53)

Dimanche 3 novembre 2019 

UN VRAI TEMPS DE TOUSSAINT !

 

Voilà une expression largement utilisée à longueur d’année pour définir des conditions maussades, grises, humides  et fraîches, mais aussi pour parler de ce temps où nous fêtons tous les saints et nous commémorons tous les fidèles défunts.

 

Je ne sais pas si en Europe, avec la dégradation climatique et le raccourcissement de la luminosité quotidienne du soleil, on n’a pas noirci ce temps ! 

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Dimanche 20 octobre 2019

AU-DELÀ DU DOUTE : PRIER SANS SE LASSER !

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            Les textes liturgiques de ce dimanche sont rassurants sur l’efficacité de la prière. Nous avons l’histoire de Moïse, les mains levées (avec l’appui d’Aaron et d’Hour) en signe de prière, qui obtient ainsi la victoire sur les Amalécites. Il y a aussi l’histoire de ce « juge inique » (sans nom !) qui finit tout de même par « faire justice » à une veuve qui ne cesse de l’importuner. Et Jésus nous rassure que la prière obtient toujours sa réponse ; nous ne devons donc pas nous décourager… Pourtant, on est souvent déçu par le peu de résultat de nos prières et on a l’impression de ne pas être exaucé du tout. Jésus se tromperait-il ? Peut-être, faudrait-il relire attentivement la parabole de ce jour !

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Dimanche 13 octobre 2019 

LE SALUT DE DIEU EST OFFERT A TOUS LES HOMMES

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Dimanche après dimanche, la lecture de l’Évangile de saint Luc nous conduit à approfondir ce qu’est la condition de disciple, la condition de celles et de ceux qui suivent le Christ sur son chemin, même s’ils n’en connaissent pas encore le terme, ni surtout la façon dont il va s’achever. Nous avons vu comment, progressivement, Jésus après avoir appelé les disciples à la pauvreté radicale, les a appelés à la foi, ou plus exactement, a mis en évidence comment la foi était le cœur de la démarche de ceux qui veulent le suivre. Aujourd’hui, les lectures mettent en relation la foi et l’action de grâce. 

Dimanche 20 octobre 2019

AU-DELÀ DU DOUTE : PRIER SANS SE LASSER !

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            Les textes liturgiques de ce dimanche sont rassurants sur l’efficacité de la prière. Nous avons l’histoire de Moïse, les mains levées (avec l’appui d’Aaron et d’Hour) en signe de prière, qui obtient ainsi la victoire sur les Amalécites. Il y a aussi l’histoire de ce « juge inique » (sans nom !) qui finit tout de même par « faire justice » à une veuve qui ne cesse de l’importuner. Et Jésus nous rassure que la prière obtient toujours sa réponse ; nous ne devons donc pas nous décourager… Pourtant, on est souvent déçu par le peu de résultat de nos prières et on a l’impression de ne pas être exaucé du tout. Jésus se tromperait-il ? Peut-être, faudrait-il relire attentivement la parabole de ce jour !

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Dimanche 6 octobre 2019

PATIENCE ET CONFIANCE DANS LA FOI

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            « Combien de temps Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas…crier contre la violence et tu ne délivres pas ». C’est là le cri du désespéré qui ose adresser à Dieu ses inquiétudes devant son silence apparent face au mal. C’est un cri d’appel au secours. Pour demander des comptes à Dieu il faut avoir de l’audace ! Mais c’est bien plus qu’une demande de comptes. C’est le cœur miséricordieux de celui qui ose encore dénoncer le mal, sans crainte, devant l’ennemi plus fort. C’est le cri de celui qui ne perd jamais la foi : « je guetterai ce que dira le Seigneur ». Avoir la foi, c’est aussi savoir être patient dans les épreuves les plus redoutables et apparemment insurmontables humainement.

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Dimanche 29 septembre 2019 

LAZARE OU "DIEU SECOURT"

 

            Dans l'évangile de Luc, l'on trouve souvent des nantis aveuglés par la richesse au point de s'égarer loin de Dieu. C'est le cas du riche dont il est question dans l'évangile de ce dimanche. Il est le prototype de ceux qui sacrifient les relations humaines à cause des richesses matérielles. Contrairement au gérant habile (évangile de dimanche dernier) qui a su s'attirer des amis avec l'argent de son patron (Lc 16,8).

            Le riche qui se revêtait de pourpre a creusé un fossé énorme le séparant du pauvre Lazare. Dans son égoïsme jouisseur, il ne songe pas au prochain qu'il pourrait aider, comme Dieu lui en faisait obligation dans la loi. 

 

Dimanche 22 septembre 2019

LE COMPTE RENDU !

            

Nous ne sommes pas « propriétaires » mais « intendants »... L'intendant rendra un jour compte de sa gestion. Attention à ne pas nous laisser surprendre !

 

Quelle est la meilleure façon de préparer cette évaluation, cette reddition de compte? C'est le bon emploi des richesses : faire de l'argent un instrument de partage et créer ainsi des amitiés solides !

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Dimanche 15 septembre 2019 

SE REJOUIR

 

            Dans ce superbe passage d’évangile de ce dimanche, ce verbe est répété plusieurs fois comme un refrain. Tout d’abord, nous pouvons nous poser la question : « qu’est ce qui nous réjouit dans notre vie ? » Après avoir répondu à cette question, nous dire quels moyens nous prenons pour vivre cette joie, mais aussi : « est-ce que nous partageons cette joie autour de nous ? Une joie partagée est une joie qui résonne, une joie qui grandit.

 

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Dimanche 30 juin 2019 

LE REGNE DE DIEU EST PARMI VOUS !

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            Au moment de terminer ma mission dans le Groupement paroissial Notre Dame, la relecture de ce que j’ai vécu comme pasteur mais aussi comme brebis au milieu de vous éclaire ma foi d’une étonnante lumière et m’inspire de faire de ce dernier édito une humble profession de foi. 

 

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Dimanche 8 septembre 2019

« UN JOUR NOUVEAU COMMENCE, UN JOUR RECU DE TON PERE;

NOUS L'AVONS REMIS D'AVANCE EN TES MAINS TEL QU'IL SERA. »

 

En reprenant cette hymne que nous chantons lors des laudes en semaine, puissions-nous commencer cette année pastorale nouvelle en la voyant comme un don de Dieu, à travers les personnes que nous allons rencontrer, les sacrements vécus ensemble, la prière individuelle et communautaire.

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Dimanche 23 juin 2019

« RECEVOIR ET TRANSMETTRE »

 

            En cette fête du Saint-Sacrement, l’Eglise nous invite à méditer un passage de la lettre de saint Paul à la jeune communauté de Corinthe.

 

            Paul rappelle qu’il transmet ce qu’il a reçu. Cette transmission est la mission de tous les baptisés et certains d’entre eux sont appelés à la vivre de façon particulière par le ministère sacerdotal.

 

            Le dimanche 30 juin, nous rendrons grâce pour les prêtres qui, par leur vie, leurs enseignements, leurs accompagnements, ont transmis ce qu’ils ont reçu.

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Dimanche 10 juin 2019

JE CROIS EN L'ESPRIT SAINT

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Parce que nous sommes des êtres de chair, faits de matière, tout ce qui est immatériel nous laisse une certaine impression ou sensation de vide. Cela est si l’on peut ainsi dire normal, sans être pour autant chose insurmontable, surtout quand nous nous inscrivons dans une vraie démarche de foi. 

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Dimanche 16 juin 2019 

« DIEU N'EST PAS SOLITAIRE»

 

La révélation chrétienne vient tout bouleverser : en Dieu existe l'altérité. Dans le dictionnaire, à « altérité » je trouve : « Caractère de ce qui est autre ». Dieu fait place à l'autre, il a en lui cette gratuité, ce don, pour partager avec l'autre. Dieu est donc don et partage. C’est l’affirmation de la foi chrétienne qui nous est ainsi révélée en Jésus Christ. En effet, en observant Jésus nous découvrons une vie totalement décentrée de lui-même. Jésus se montre accueillant à l'imprévu, rentrant en contact avec le tout-venant. Jésus nous montre que Dieu est relation avec les hommes et relation en lui-même. Régulièrement les évangélistes nous rapportent que Jésus est en prière avec le Père.

 

Dimanche 2 juin 2019 

OSONS DIRE POUR ALLER DE L'AVANT !

​

Dans le contexte difficile vécu par l’Église, nous avons été plus d’une trentaine du groupement à nous retrouver à Eaubonne une soirée en avril. Prêtres, laïcs, religieuses, nous avons échangé ensemble, en toute confiance. Nous nous sommes réconfortés et avons prié. Par ce compte-rendu, nous vous partageons la teneur de ces échanges.

 

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Dimanche 26 mai 2019

LE REGARD TOURNE VERS LE CIEL,

PREPARONS NOS COEURS POUR RECEVOIR L'ESPRIT SAINT

 

            Les textes de ce dimanche dirigent nos regards vers la fête de la Pentecôte .

 

Mais avant, notre Seigneur Jésus-Christ retournera vers son Père

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Dimanche 19 mai 2019 

« DÎNER DE TRAVAIL »

            

Ce dernier repas a les allures d’un dîner d’au-revoir ou mieux encore d’à-Dieu. C’était à la veille de la passion.

La liturgie, en ce 5e dimanche, l’a placé presque à la veille de l’Ascension. C’est un dernier repas aux dimensions d’un dîner de travail. 

 

Dimanche 26 mai 2019

LE REGARD TOURNE VERS LE CIEL,

PREPARONS NOS COEURS POUR RECEVOIR L'ESPRIT SAINT

 

            Les textes de ce dimanche dirigent nos regards vers la fête de la Pentecôte .

 

Mais avant, notre Seigneur Jésus-Christ retournera vers son Père

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Dimanche 12 mai 2019

DIEU FAIT DE L'EXTRAORDINAIRE AVEC DES GENS ORDINAIRES

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Ce 4e dimanche de Pâques est consacré à la prière pour les vocations. J’en profite pour vous faire part d’une prise de conscience lors d’un pèlerinage à Rome il y a quelques années : Dieu fait de l’extraordinaire avec des gens ordinaires.

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Dimanche 5 mai 2019 

DE PÂQUES A PENTECÔTE…

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            Maintenant que le Christ est ressuscité d’entre les morts, va-t-Il se reposer et nous aussi, après un temps de carême plus ou moins intensément vécu ?

Eh bien, non, heureusement ! Dieu n’est pas encore tout en nous (cf.1 Co 15, 28) et l’œuvre de la re-création n’est pas encore achevée.

L’Esprit du Christ y travaille toujours et nous, avec Lui !

 

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Dimanche 12 mai 2019

DIEU FAIT DE L'EXTRAORDINAIRE AVEC DES GENS ORDINAIRES

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Ce 4e dimanche de Pâques est consacré à la prière pour les vocations. J’en profite pour vous faire part d’une prise de conscience lors d’un pèlerinage à Rome il y a quelques années : Dieu fait de l’extraordinaire avec des gens ordinaires.

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Dimanche 21 avril 2019

RECONSTRUISONS L'EGLISE​

​

Nous avons tous dans notre mémoire les images reflétant ce dramatique feu qui emporta la toiture de Notre-Dame de Paris et endommagea cette cathédrale. Nous nous sentons tous consternés. Cette maison commune, cette cathédrale au cœur de notre capitale, est pour tous un symbole, le lieu le plus visité d'Europe. Ce n'est pas qu'un tas de pierres dont la toiture a brûlé. 

Dimanche 14 avril 2019 

DE L'OVATION A LA CRUCIFIXION

​

Aujourd'hui dimanche des Rameaux et de la Passion, Jésus fait son entrée triomphale à Jérusalem. Le message est clair : jusque-là, le Maître est resté assez discret au sujet de son identité. Aujourd'hui il se proclame publiquement le Roi-Messie. L'espérance naît alors sur beaucoup de visages. Ils ignoraient tous le drame imminent.

 

Dimanche 7 avril 2019

VA, MAIS DESORMAIS NE PECHE PLUS…

​

L’enfant prodigue face à un Père prodige dimanche dernier ; la femme adultère devant un Christ miséricordieux ce dimanche. Commun dénominateur : la misère de l’homme face à la miséricorde de Dieu.

Dimanche 31 mars 2019 

GOUTEZ ET VOYEZ COMME EST BON LE SEIGNEUR !

​

Le vendredi 15 mars dernier, des membres  d'EAP, des responsables de la préparation mariage et de la préparation baptême et les  prêtres du doyenné (Ermont, Franconville, Plessis-Bouchard, Sannois, et notre Groupement) ont relu  avec notre évêque la  visite pastorale (du 25 novembre au 26 janvier dernier).

 

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Arcabas "le fils prodigue"

Dimanche 24 mars 2019

Lire et interpréter les signes de ce temps…

 

Qui n’en a pas entendu parler ? Qui n’en a pas été touché, voire remué et blessé ? Au sein de l’Église, notre famille, des actes inimaginables et condamnables ont été commis par certains membres, et les révélations successives de ces derniers temps suscitent encore chez beaucoup émoi et désarroi, incompréhension et interrogations.

Des voix autorisées se sont déjà élevées, notamment le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, pour déplorer sans ambiguïté les abus et les crimes commis... [...] 

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Dimanche 24 mars 2019

LIRE ET INTERPRETER LES SIGNRS DE CE TEMPS ...

 

Qui n’en a pas entendu parler ? Qui n’en a pas été touché, voire remué et blessé ? Au sein de l’Église, notre famille, des actes inimaginables et condamnables ont été commis par certains membres, et les révélations successives de ces derniers temps suscitent encore chez beaucoup émoi et désarroi, incompréhension et interrogations.

Des voix autorisées se sont déjà élevées, notamment le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, pour déplorer sans ambiguïté les abus et les crimes commis... 

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Dimanche 17 mars 2019 

GRANDIR DANS LA VERITE, GRANDIR DANS L'ESPERANCE

 

Face aux abus de pouvoir, de conscience et aux abus sexuels commis par des ministres ordonnés ou des consacrés, les évêques membres du Conseil permanent adressent un message à tous les baptisés, fidèles de l'Église catholique présente en France.  [...]

 

Dimanche 10 mars 2019

LE CAREME, UN TEMPS OFFERT PAR DIEU, POUR DIEU,

UN TEMPS DE GRACE.

 

Le temps de carême est un temps donné par Dieu, pas un temps entre parenthèses dans notre vie, mais un temps pour que l'on retrouve la pureté du cœur.

Dieu notre Père désire que nous vivions tous éternellement pendant ce temps de carême où nous nous préparons au sommet de l'année liturgique, au triduum pascal ....

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Dimanche 24 février 2019 

AIMEZ VOS ENNEMIS

 

A écouter les extraits de l’Evangile de ce 7e dimanche, on peut conclure qu’il faut une superbe dose de foi pour suivre et en vivre…Il y aurait ce faisant, de quoi mettre en chômage, les magistrats, les régisseurs de prisons et les banquiers, experts en règlements de contentieux sociaux.

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Dimanche 10 février 2019 

LE MIRACLE


Nous méditons en ce dimanche l’évangile de la pêche miraculeuse, sans doute une bonne occasion pour réfléchir sur une réalité qui nous interroge, le miracle. Crois-tu, toi, au miracle ? Voilà une question qui nous est souvent posée. Mais nous ne pouvons y répondre avec justesse sans nous poser cette autre question : qu’est-ce qu’un miracle ?

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Dimanche 17 février 2019

AVANT LA METHODE COUE,

LA JOIE FONDAMENTALE DU CHRETIEN !


« Shutdown ». « Les actes antisémites en hausse de 74% en France en 2018 ». « La “ligue du LOL” : une affaire de cyberharcèlement mise au jour ». « Plus de 600.000 emplois menacés dans le monde en cas de Brexit dur ». « Les insectes menacés d'extinction d'ici quelques dizaines d'années ». « Une hausse de la TVA augmente les inégalités ». « Les églises, cibles d'une série de profanations »

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Dimanche 3 février 2019

VA TROUVER MES FRERES
 

Lors de la belle visite pastorale de notre évêque, Monseigneur Lalanne est venu comme un ami, un frère, un père.

Un ami auprès duquel nous nous confions ; un frère qui nous rappelle que nous sommes du même père et que nous avons le même frère, Jésus Christ ; un père qui vient nous encourager et nous stimuler, en nous invitant à nous ouvrir encore plus aux autres.

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Dimanche 27 janvier 2019 

A TRAVERS NOS DIVERSITES, FAISONS NOTRE UNITE

 

Chaque être humain devant Dieu, est unique. Nous sommes différents les uns des autres et appelés à nous unir pour un monde meilleur. Cette unité à laquelle nous sommes appelés devra s’enraciner dans l’harmonisation de nos différences. Et c’est l’Esprit-Saint qui consolide nos liens et affermit notre unité en un seul corps. Il s’agit bien sûr d’une unité dans la charité qui suppose un changement de regard sur l’autre. Car c’est en projetant un regard bienveillant et plein d’amour sur l’autre, que nous découvrons la vérité de Dieu sur nous-mêmes.

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Dimanche 13 janvier 2019

Baptême du Seigneur 

DES ISSUES DE SECOURS SALUTAIRES

 

C’est aujourd’hui la fête du baptême du Seigneur. Jean-Baptiste baptise d’un baptême d’eau, et nous, nous avons reçu le baptême « dans l’Esprit Saint ». Nous avons été baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » et une fois baptisé, le prêtre a dit : « Désormais, [...], tu es membre du Corps du Christ et tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi. [...] ».

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Dimanche 20 janvier 2019

INVITATION

 

Les mariés avaient bien fait d’inviter Jésus et Marie à leurs noces. Ils devaient assister et participer à la joie de ce jeune couple qui faisait alliance. Ils avaient organisé la fête de leur amour et ils ne voulaient pas être seuls. Ils étaient joyeux et généreux mais ils avaient été insensés comme les cinq vierges qui n’avaient pas prévu assez d’huile… Eux n’avaient pas prévu assez de vin. La joie a été de courte durée puisqu’il n’y en n’avait plus. Si ! Il y en avait, mais, peu et pas le bon.....
 

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Dimanche 6 janvier 2019

Epiphanie

EN ROUTE COMME LES MAGES ... 

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Une année nouvelle nous est donnée. Elle nous met dans l’élan d’un nouveau départ vers les horizons de la vie. Accueillons-la dans la confiance et mettons-nous en route, comme les mages, à la recherche de ce-lui qui peut combler nos aspirations les plus profondes. ....

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Dimanche 23 décembre 2018

4ème dimanche de l'Avent 

« VIVRE NOEL, C'EST SE LAISSER BOUSCULER PAR SES SURPRENANTES NOUVEAUTÉS  ».

 

Lors de son audience générale, le pape François nous invite à entrer dans le mystère du premier Noël de l’histoire. Nous constatons que Dieu a apporté dans la vie de Marie et de Joseph des changements inattendus. Dans chaque vie, à chaque moment, Dieu nous apporte des changements inattendus...

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Dimanche 16 décembre 2018

3ème dimanche de l'Avent - Gaudete

« POUSSE DES CIRS DE JOIE, FILLE DE SION !

ECLATE EN OVATIONS, ISRAEL ! »

 

Vous l’avez bien compris : nous sommes au Dimanche de Gaudete (Dimanche de la joie). Et pour que cette joie soit effective et nous apporte le bonheur, il faut en prendre les dispositions requises. Il faut préparer son cœur et l’ouvrir à la grâce du Dieu qui vient vers nous pour nous sauver. C’est à cela que Jean Baptiste nous invite en ce troisième dimanche de l’Avent.

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Dimanche 23 décembre 2018

4ème dimanche de l'Avent 

« VIVRE NOEL, C'EST SE LAISSER BOUSCULER PAR SES SURPRENANTES NOUVEAUTÉS  »

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Lors de son audience générale, le pape François nous invite à entrer dans le mystère du premier Noël de l’histoire. Nous constatons que Dieu a apporté dans la vie de Marie et de Joseph des changements inattendus. Dans chaque vie, à chaque moment, Dieu nous apporte des changements inattendus...

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Dimanche 9 décembre 2018

2ème dimanche de l'Avent 

 " PREPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR.

RENDEZ DROIT SES SENTIERS " 

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 Préparez le chemin du Seigneur. Rendez droits ses sentiers »

Sur mon trajet de ND d’Eaubonne à  St André  de Montlignon, bien avant l'Avent, des travaux allaient bon train sur les ronds-points, les artères principales et même sur les bâtiments. « Pourquoi êtes- vous  là du matin au soir à  remuer la terre, à  grimper sur les arbres et les poteaux, à  fleurir, à planter  et à ajuster ? »

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Dimanche 2 décembre 2018

1er dimanche de l'Avent Année C

DECALAGES

 

Nous sommes le 2 décembre 2018 et je vous souhaite une bonne année ! Non, je ne suis pas fou, nous voici au premier jour de notre année liturgique en ce premier dimanche de l’Avent. Premier décalage.

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Dimanche 25 novembre 2018

Le Christ Roi de l'Univers

TOUT EST PAR LUI ET POUR LUI, LE ROI DE L'UNIVERS

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Nous voici parvenus au dernier dimanche de l’année liturgique et nous rendons grâce en pensant à tout ce qui a germé et porté du fruit sur les terres de nos existences toujours ensemencées. Une grande fête, l’ultime fête de l’année liturgique, celle du Christ Roi de l’Univers, donne à ce dernier dimanche sa dimension la plus significative. 

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